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Léonard X - L'initiation

Léonard X - L'initiation

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Résumé

Table des matières

Ne jamais demander une vie plus aventureuse, on ne sait jamais ce que celle-ci peut nous donner ! J'ai fais ce vœu et aujourd'hui me voilà : dans l'aventure plus grande et plus dingue de ma vie. Est-ce que je vais oublié cette épée Damoclès qui se trouve juste au-dessus de ma tête et vivre cette aventure à fond ? Ah que ne ferait-on pas pour avoir ce qu'on veut ! Vous voulez savoir ce que je veux ? Et bien suivez-moi lors de mon initiation !

Chapitre 1 Rencontrer

***

Un, deux, trois nous allons au bois

Quatre, cinq, six cueillir des cerises

Sept, huit, neuf dans mon panier neuf

Dix, onze, douze : oh oui elles seront bien rouges !

***

Avez-vous déjà rêvé de voler le plus haut et le plus loin possible pour ne pas revenir. Pour oublier tous les soucis, tous les problèmes qui vous entourent ? Moi c'est le cas, depuis trois mois, non-stop. Depuis que j'ai trouvé les quatre M. Travail merdique pour un salaire merdique pour un logement merdique et une vie amoureuse merdique !

Premier M

Je suis hôtesse d'accueil dans le musée le moins visité de Paris depuis le premier octobre de l'année dernière. Attention je ne dis pas que ce n'est pas un métier honorable, mais franchement ce n’est pas du tout le métier de MES rêves. Vous savez le métier auquel on pense pendant nos longues études. Celui qui nous fait vibrer, celui qui nous fait se lever très tôt le matin, parce que nous aimons passionnément notre métier. – Eh bien moi je suis très loin de ce rêve —. Je suis donc hôtesse d'accueil, explication de mon métier : sourire malgré les questions plus idiotes les unes que les autres, genre : « Où est la salle A s'il vous plaît ».

La réponse sur le panneau au-dessus de vos têtes

« Tout droit puis la deuxième à gauche ».

Tout ça sans perdre le sourire évidemment. Voilà c'est mon job : garder le sourire même quand l'envie n'y est pas.

Je ne peux pas rêver mieux comme métier… Attendez qu'est-ce que je raconte, c'est mon côté optimiste qui prend le dessus, excusez-moi, un petit moment d'égarement ? ! J'ai fait cinq ans d'étude pour sourire. POUR SOURIRE ! Je ne savais même pas qu’il fallait un BAC + 2 pour pouvoir faire cela. J'en apprends vraiment tous les jours.

BAC +5, j’ai un BAC +5 et je suis payé pour sourire. Je sais ce que vous allez dire : vaut mieux ça que rien. Mais franchement que faite vous quand vous avez perdu espoir ?

Second M

Mon logement. Je suis sûr que trois souris n'en voudraient pas. J'ai loué une chambre de bonne, n'ayant pas trouvé mieux pour le moment, sous le toit d'un immeuble de Paris. Les toilettes … Sur le palier, l'eau chaude … À vingt heures trente pétante et jusqu'à sept heures. Propriétaire radin ! Comme si je ne pouvais pas en avoir comme tout le monde, pendant toute la journée. Et je ne peux même pas prendre un bain pour me détendre n'ayant qu'une petite douche dans ma salle d'eau. Eh oui je vis là-dedans, moi et mes pensées nous nous serons pour notre confort. J'ai le chauffage en été et la climatisation en hiver. Et comme nous sommes actuellement en hiver, je n'ai pas encore goûté au sauna naturel. Mes parents voulaient absolument m'aider -je viens d’une famille aisée-, mais je voulais vraiment vivre cette aventure d'adulte seule.

Les fleurs et autres décorations n'aident même pas à embellir cette chambre. Mais ne soyons pas si dur, si cela avait pu être pire, j'aurais pu je ne sais pas moi… Ne pas avoir d'électricité…

Vous connaissez l'expression tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant parler, pensez-y réellement parce que cette expression m'a coupé l'envie de manger. Un four à micro-onde sans électricité, c'est un peu difficile pour pouvoir dîner. Et en plus, ma soirée télé est tombée à l’eau, moi qui voulais tellement voir ce reportage si intéressant : « Comment ne pas noyer son chagrin pour un homme ».

Troisième M

Vous comprenez bien que le troisième M n'est autre que mon petit salaire qui m'aide à payer mon loyer -je tiendrais, je me suis promis de ne pas demander de l'aide à mes parents et je tiendrais jusqu'au bout ! - . Car comme vous l'avez compris pas beaucoup d'argent égal un logement décevant ! Après tout ça, je pense que vous avez aussi compris qu’elle est le dernier M de ma vie.

Quatrième M

Et pour finir le dernier et pas le moindre M de ma vie. Après ces présentations j'espère que vous avez retenu le titre du documentaire que je voulais tant voir. Non ? « Comment ne pas noyer son chagrin pour un homme ». Ah ma vie sentimentale… Totalement déserte. Vous voulez l’histoire longue ou courte ? Bon la courte sinon, j'aurais petit un : besoin de plus d'un livre pour raconter ma vie et petit deux : je vais avoir des envies de meurtre envers certaines personnes de la gent masculine.

Vous savez combien de fois je me suis retrouvée devant une mairie et suis sortie toujours non mariée ? ? Trois fois ! Seigneur je ne savais pas que c'était possible ! C'est vrai, j'ai dit la version courte : Je me suis fait planter trois fois à l'hôtel de ville, par deux hommes différents. Oui c'est possible et j’ai seulement vingt-six ans.

La première fois à vingt ans. Je sais c'est très jeune, mais j'étais tellement amoureuse, nous étions ensemble depuis deux ans, nous nous sommes rencontrés pendant le week-end d'intégration de notre université, et depuis ce moment-là nous nous sommes plus quitté, nous étions tellement fusionnel, c'était clairement l'homme de ma vie ! Et il a eu peur… Enfin c'est la version officielle, la version officieuse c'est que cet enfoiré me trompait depuis des mois.

La deuxième fois à vingt-trois ans. Oui je suis remonté à cheval très vite, mais je n'allais quand même pas pleurer sur mon sort pendant des années ! Moi aussi je rêve de construire une famille ! Mais encore une fois celui-là a eu peur en arrivant à la mairie. C'est la raison officielle et officieuse, heureusement. Nous avons malgré ça continuer notre petit bout de chemin ensemble.

Et la troisième fois à vingt-cinq ans. Cette fois il m’a trompé ce connard et a décidé de me l'avouer dans la voiture qui m'emmenait à la mairie… Par texto.

Il y a de quoi être dégoûté des hommes à vie mais ce n'est pas possible, j'ai trop besoin d'eux… Oui mesdames nous avons besoin de ces messieurs même si nous pouvons nous satisfaire seule, gagner notre propre argent et être indépendante ! Sur qui pourrions-nous crier sinon ? Après nous sommes tellement contradictoires – Oui Messieurs, je vous le confirme, la femme est complexe —, parce que même si nous avons besoin d'eux pour construire une vie de couple, de famille, j'ai envie de les voir dégager de ma vue le plus vite possible.

Et surtout, je n'ai vraiment, mais vraiment pas besoin d'eux, quand ceux-ci vous piquent le travail de vos rêves. Surtout quand on sait que celui-ci l'a eu parce qu'il a couché avec la directrice des ressources humaines. Je vous jure les cerveaux de ces messieurs ont vraiment été très mal placés dans l'anatomie de Gray . Bref ça, c'est ma vie mais je sais que je peux y arriver foi de Kassidy Jane Brandon !

J'ai tellement pris l'habitude de me plaindre – comme toute parisienne qui se respecte - que j'ai totalement oublié de me présenter ! Je m'appelle Kassidy dite Kassy, blonde vénitienne – Je précise, ce n’est pas roux —, aux yeux verts – quel cliché —, grande gueule et quand je dis grande ce n'est pas pour le mètre soixante-quinze que je fais. Je suis vraiment une grande gueule ! Mon père, Mark Brandon est anglais et ma mère, Catherine est française, ils vivent dans une petite maison de campagne dans l'Ile-de-France et profitent de la vie de jeunes retraités. J'avais le choix entre le Royaume-Uni et la France mais depuis toute petite mon cœur a choisi la France, son art, sa gastronomie et sa mode !

Je n'ai jamais pu garder un poisson rouge plus de deux semaines en vie, je suis certaine qu'ils étaient suicidaires – mauvaise foi, bonjour ! -. Je suis incapable de faire pousser une plante ou de la faire vivre plus d'un mois. Je suis inapte pour m’occuper de moi-même, comment je pourrais faire vivre d'autres êtres vivants !

Je suis une personne calme – en principe - mais légèrement agressive – quand c'est nécessaire —. Il faut dire que garder un sourire béat toute la journée donne envie en fin de journée de tuer tous les passants que je croise ayant le même sourire. En prendre un pour taper l'autre, et tout casser sur mon passage pour me décoincer les zygomatiques. Mon psy dit que je ne contrôle toujours pas ma haine envers le métier que j'exerce et que j'ai été profondément choqué par le sourire de mon père. Oui mon père, qui en passant sourit seulement pour les fêtes, anniversaire, ou quand il a eu droit à un très bon câlin de ma mère. Je confirme, mon adolescence a été difficile ! Aujourd'hui, je vois mes parents seulement de temps en temps et j'ai arrêté de voir mon psy. Je refrène ma violence sur un jeu fléchette avec une photo du musée où je travaille et je fais des économies monstres !

Mais voilà, ceci est ma triste réalité qui se répète depuis maintenant trois mois. Chaque matin depuis je me dis trois choses :

• Un : me souvenir de sourire comme une conne pour recevoir une paie à la fin du mois.

• Deux : me rappeler que mon poste de rêve est pris par un macho et cela me booste pour pouvoir un jour réussir, à lui prendre.

• Et trois : qu’un BAC +5 ne sert plus à rien, nous coûtons trop cher !

***

Il est neuf heures, et je devrais déjà être au travail, pourtant je suis toujours allongée dans mon lit à me demander comment je pourrais faire bouger ma vie. Je n'ai vraiment pas envie de bouger, l'électricité n'étant toujours pas remise je peux faire une croix à mon bon café pour me réveiller. Comment commencer une journée sans ma dose de caféine ? Non la question est mal tournée : Comment tenir une journée, – en souriant —, sans prendre un visiteur pour taper un autre, si je n'ai pas mon café ? C'est vrai que je pourrais prendre celui du travail mais je ne suis pas fan du pipi de chat ou je pourrais aller au coffee-Shop de mon quartier, mais bon j'ai déjà du mal à finir la fin de mois avec mes simples courses si en plus je prenais mon café là-bas je n'en finirais pas de faire des heures supplémentaires ! Étant déjà bien en retard, je ne vois pas pourquoi je me dépêcherais de bouger mes fesses aujourd'hui. Je sors de mon lit vraiment en traînant les jambes. Un tour rapide dans ma petite salle d’eau. Un maquillage vite fait, pour ne pas faire peur les gens que je croiserais dans la rue et je suis prête pour partir.

Ensuite pour rendre ma journée encore plus ensoleillée, à peine ma porte fermée à clé, que ma gentille propriétaire me demande avec toujours le même sourire que je déteste, qui me rappelle que je devrais jouer aux fléchettes ce soir :

«-Le loyer Mademoiselle Brandon.

Picsou, cette femme est Picsou !

-Lorsque la paie sera là Madame, le vingt-cinq ! »

J'ai dû préenregistrer cette phrase pour pouvoir lui répondre sans lui casser la gueule !

Mais je pense que cette vieille dame à un très gros problème avec l'argent et qu'elle a aussi un problème à la « Dory » : elle doit avoir une mémoire à court terme. Même si vous payez à la date dite, le lendemain elle vous redemande le loyer. Oui, elle vous redemande le loyer comme si vous ne l'aviez pas payé. Mais attention dès que vous lui dites que c'est fait, elle vous demande pour le mois prochain. Cette femme ne doit pas connaître le droit français et doit être totalement folle.

C'est en arrivant en bas que je vois pourquoi l'électricité a été coupée hier soir. Une affiche sur la grille d'affichage de l'immeuble annonce que l'électricité sera coupée jusqu'à ce soir pour résoudre un problème technique dans l'immeuble. Hé oh EDF, tu n'as pas compris que nous étions en hiver ! Ils peuvent couper pendant la journée, ce n'est pas grave je ne suis pas là, mais en hiver la nuit tombe vite et les journées commencent tard et il fait froid ! J'ai besoin de mon radiateur ! Ah que la journée commence bien !

***

Bienvenue à Paris, où le code de survie est chacun pour soi et démerde toi comme tu peux, la règle vingt-deux du bon parisien. N'aimant pas le métro -, il y a trop microbes, trop d'odeur étrange (ne me prenez surtout pas pour une maniaque) et je suis légèrement claustrophobe -, et n'ayant pas les moyens pour prendre un taxi, j'ai investi à mon arrivée dans ma petite chambre, d'un vélo. Il faut bien faire des concessions, c'est soit le vélo soit le métro. Je préfère arriver au travail en sueur que de prendre les transports en communs. L'un des soucis avec mon transport à vélo est la sécurité. Toujours faire attention aux voitures qui vont et viennent. Mais mon plus gros problème aujourd'hui est de déraper au bon moment à cause d'un taxi. Mais pas n'importe quel taxi. Non. Le taxi qui a pour client cet homme, celui qui se croit supérieur parce qu'il a votre job, celui qui croit que toutes les femmes sont à ses pieds, celui qui vit juste en face de votre immeuble dans LE duplex de rêve, celui qui a le taxi qui vous fait déraper, parce qu'il ne vous a pas vu. Déjà que je n'ai pas de chance mais lorsque la tasse de café n'a pas été prise… Tout cela veut dire que cette journée est faite pour rester au lit.

Arrivé, à mon grand bonheur, après un voyage de trente minutes à vélo, ma collègue et amie temporaire Kassandra – oui je peux être une personne hypocrite pour sauver ma peau, et donc faire semblant d’être ami avec quelqu'un pour ma survie ! - me fait remarquer que je suis en retard. La seule chose qui me vient à l'esprit à ce moment-là est « Va te faire voir ! ». Mais étant « mon amie » la seule chose qui est sortie de ma bouche est « Désolé, il y a eu une coupure d’électricité dans mon immeuble, mon réveil a été coupé. ». Comme vous l'avez compris vaut mieux être en bonne entente avec sa collègue, être son amie pour être sûr d'être couvert à un moment ou un autre. Après avoir enfilé mon tailleur bleu, ma chemise blanche, et refait mon chignon, le début de ma journée d'enfer allait réellement commencer. Je n'avais juste pas prévu une chose : ma charmante amie Kassandra – Fausse blonde même si elle dit le contraire, des yeux noisette en amande, pas très grande (en taille et en QI), - me baratine les oreilles sur son nouveau petit ami. Le copain de ma chère Kassandra n'est autre cet homme, celui qui me pourrit la vie. Benjamin Albertini. Il a été mon meilleur ami pendant plus de quinze ans, mais comme je viens de le dire, il A ÉTÉ. Que de coïncidence me direz-vous et bien moi je vais vous dire : les Parques ont décidé de me pourrirent la vie jusqu'à ce qu'elles coupent mon fil.

« -Ben est tellement charmant, il est différent des autres garçons. Me dit Kassandra pendant que nous sommes à l'accueil.

Et moi j'ai vu une marmotte mettre le chocolat dans le papier alu.

-Je voudrais te le présenter tu verras tu l'adoras toi aussi ! Reprit-elle.

Mais oui et à côté de la marmotte, il y a un ours qui fait un massage à une vache. Si seulement cette gourde savait que je le connaissais déjà son « Ben d'amooour ! »

-S'il te plaît viens, notre musée est fermé cette après-midi, on pourrait aller au Louvre, il nous montrera le musée dans tous ses recoins ! »

Mais c'est qu'en plus elle me prend par les sentiments cette garce.

Il y a deux choses qui peuvent me faire craquer dans la vie : la première le chocolat, vous pouvez réellement m'acheter avec du chocolat. C'est vraiment un truc de dingue. Et la deuxième : vous me dites visite du Louvre, même malade, je vous suis !

***

Après avoir indiqué à des Japonais - j'ai vraiment bien fait de prendre japonais, chinois, italien comme langue en plus de l'anglais pendant mes études- où étaient les toilettes, plus aucun visiteur ne mit un pied dans le musée. C'est sur ce n’est pas le Louvre, mais si vous voulez être payé à rien faire venez travailler ici. Je ne sais toujours pas pourquoi il est toujours ouvert d'ailleurs.

Après que nous avons fermé le musée, nous nous sommes changées puis dirigées vers le lieu que je considère comme ma deuxième maison : Le Louvre. Étant à vélo, je partis en direction du musée seule. Je sais qu'elle arrivera sûrement avant moi, donc nous décidons de nous attendre devant la pyramide de verre. Après avoir trouvé un poteau pour accrocher mon vélo, je la rejoins comme prévu à notre lieu de rencontre. C'est arrivé en caisse, qu’elle décide enfin de me dire que nous devons payer notre entrée pour rejoindre Benjamin à l'intérieur. Comme si monsieur ne pouvait pas venir nous chercher pour nous faire entrer. Mais travaillant dans un musée nous-même, nous avons pu avoir quelques réductions. Encore heureux ! Et là, maintenant je peux enfin me sentir légère, le Louvre et ses couloirs remplis de mystères m'ouvrent ses portes.

Je connais la plupart de ces œuvres. C'est vrai que j’ai passé des heures dans les couloirs de ce musée pendant mes études. Ayant fait l'école du Louvre spécialisation l'histoire de l’art – sorti major de ma promotion, oui je me lance des fleurs de temps en temps — et en même temps en cours du soir à l'école des beaux-arts, j'en ai passé du temps ici. Sans me rendre compte et aider par la foule présente ce jour-là, je me suis éloigné de Kassandra. Enfin éloigné est un petit mot, quand je pense que je suis déjà devant la partie la plus importante pour moi : le XVIe siècle. Mes études supérieures ont été pour moi la meilleure partie de ma vie : Je me suis spécialisé dans lart du XVe et XVIe siècle. Des siècles ayant pour maîtres dans leur domaine Léonard de Vinci et Michel Ange. Évidemment Benjamin – enfoiré d’ex-meilleur ami — avait lui aussi prit cette spécialité lors de nos études. « Pour que nous soyons ensemble » disait-il. Il a finalement tout fait pour me pourrir la vie.

Mais ce n'est pas lui qui va me pourrir mon petit voyage dans l'art du XVI siècles. Je ne sais pas où est Kassandra mais celle-ci doit être en train de chercher Monsieur. Vu l'heure, il doit sûrement être en conférence. Je suis certaine qu'il a dû lui dire. Heureusement qu’elle est belle me direz-vous !

« -Kassidy Brandon ? Kassidy Brandon du professeur Gaultier ?

Qui est-ce ? Un mec mignon, brun, yeux bleus, qui doit mesurer facilement un mètre quatre-vingts. Il connaît mon nom, alors que moi je ne connais pas le sien ? Ce n'est peut-être pas une si mauvaise journée !

-Oui ? Dis-je en me retournant doucement. »

Voilà en me retournant tout doucement, je donne un petit effet de fille pas du tout intéressée. Comme dans les bons soaps opéra ou les télénovelas. Pas que je regarde ce genre de séries, mais sérieusement les mecs sont bons pour mettre du suspense à des moments où cela ne sert à rien ! Non mais tu es sérieuse là Kassy, il y a un mec mignon qui t'appelle et toi tu es là, à penser, aux Feux de l'amour ! Il te faut vraiment un homme dans ta vie ma belle, là ça devient urgent !

« - Incroyable ! Kassidy Brandon du professeur Gaultier dit-il avec admiration.

J’ai l’impression qu’il a fait la plus belle découverte de sa vie.

-Oui c'est bien moi.

Il ne va pas me sortir mon arbre généalogique non plus ? Un mec qui connaît ton prénom c'est bien mais un mec qui sait aussi où tu as étudié cela devient légèrement flippant.

-Je m'appelle Erick Jones, j'étais l'un des anciens élèves à l'école des beaux-arts, je lui rends de temps en temps de petites visites et il me parle souvent d'une Kassidy Brandon très douée en matière de l'histoire de lart et de reproduction de peinture. La meilleure depuis très longtemps selon lui.

-Il vous a aussi montré une photo ? »

Je veux bien que mon mentor et ancien Professeur parle de ma thèse, de ma réussite – je sais que je suis douée, je ne vais pas ignorer mon talent —, mais de là qu'un de ses étudiants me reconnaisse de dos, cela fait un peu peur.

Je commence à changer le classement de ce type, de mec mignon, il passe à mec légèrement flippant.

« - Il y a des photos de ses anciens élèves dans son bureau dit-il en me souriant.

-Et là vous me reconnaissez de dos ?

Garder le sourire pour ne pas montrer qu'on commence à avoir peur, et se rappeler des mouvements d'autodéfense, cela peut toujours servir.

-Je vous avez déjà croisé dans le musée mais je n'ai jamais osé vous saluer, et je me suis dit pourquoi pas aujourd'hui, je ne vous vois plus aussi souvent.

-Aujourd'hui est votre jour de chance alors.

Tout va bien, c'est juste un habitué, comme moi… Tout va bien

-En fait je voudrais vous proposer de prendre un café pour discuter un peu d'art, cela vous tente-t-il ? » Me demanda-t-il toujours en souriant.

Il a une petite fossette ultra craquante quand il sourit… Merde ça craint, j'adore ce genre de petite fossette !

Alors maintenant, j'ai deux choix, le premier, partir en courant, parce que ce mec fait quand même un peu flipper. Ou l'option deux, prendre un café avec un mec mignon, lâcher Kassandra -même si c'est déjà fait- et Benjamin, oublier le plus longtemps possible sa peur, et vivre un peu dangereusement… Sans aucune hésitation : l'option deux !

C'est ça que j'attendais dans mon lit ce matin, un peu de piment de ma vie. Oui j'ai peur, oui le mec paraît bizarre, mais nous avons fait apparemment les mêmes études. Je peux survivre à un café !

« -Et où allons-nous le prendre ce café ?

Prendre le plus d'information possible avant de répondre oui ou non. Je veux bien suivre un inconnu, mais je ne veux pas non plus prendre un café dans un fast-food !

-Je pensais vous emmener dans un des petits cafés cachés pas très loin du d’ici.

Un café que presque personne ne connaît ? C’est flippant mais pourquoi pas !

-Huum …D'accord.

Et on n'oublie pas le sourire charmeur, quitte à ne pas rentrer seule ce soir.

-Alors allons-y ! »

À peine sortie du musée, qu'il me prend le bras d'une telle force et à une telle vitesse que je n'ai pas le temps de réaliser réellement ce qui se passe. La peur est tellement présente que je ne pense même pas à rechercher dans ma mémoire tout ce qui pourrait m'aider à sortir de ce bordel.

Stupide envie de folie, je vais finir morte et on retrouvera mon corps dans la seine !

« -Mais qu'est-ce qui se passe ? ! Crié-je

Ne pas montrer la peur même si elle vous fait une danse du ventre juste en face de vous, mais parler le plus fort possible pour qu'une personne assez intelligente se rende compte qu'il y a problème et appel la police.

-Taisez-vous et suivez-moi ! Dit-il en chuchotant »

Que veut-il que je fasse d'autre, il me tient le bras, qui par ailleurs à commencer à prendre une teinte violette, je ne peux que le suivre !

Au bout de cinq minutes de marche assez rapide, on se stoppa devant une petite porte noire en bois, très discrète.

« -Mot de passe.

Houla, elle vient d'où cette voix ?

-Léonard n'était pas droitier. »

Mais où suis-je tombée ?

La porte s'ouvrit doucement, sans grincer, malgré semble-t-il un certain âge, personne derrière celle-ci. Cette voix est bien sortie de quelque part ? Quelqu'un nous bien vu arriver. Cette voix ne sort pas de nulle part à chaque fois que quelqu'un s'approche de la porte quand même ?

La porte bien refermée mon kidnappeur décide enfin de desserrer sa main de mon bras. Les lumières s’allument à chaque pas fait dans le couloir. Tout est noir et vert. Des magnifiques tableaux sont exposés dans ce couloir. J'aimerais tellement les admirés, mais mon kidnappeur m'empêche de rester devant eux. En fait je suis en train de dormir et tout ceci est un cauchemar, oui tout ceci est un cauchemar !

« -Désolé de vous avoir fait mal, mais je voulais faire vite, pour ne pas être suivi dit-il avec sérieux. Au revoir le sourire avec la petite fossette.

Il est sérieux ! C’est genre de comportement est suivi d’un panneau avec pour message : « Je suis une personne louche appeler la police et suivez-moi ! »

-Vous m’avez kidnappé !

Il me regarde avec des gros yeux, bientôt, il va me dire que non.

-Non ce n’est pas ce que j’ai fait.

Bien tiens je le sentais venir gros comme un camion qui transporte du chocolat.

- Vous m’avez attrapé par le bras, forcez à vous suivre dans un endroit que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam, puis vous m’avez empêché de parler et vous osez me dire que vous ne m’avez pas kidnappé ? » hurlé-je folle de rage tout en m’arrêtant de marcher.

Il me prend pour une idiote ?

Je suis totalement décoiffée, sûrement démaquillée par la sueur et je suis carrément flippée !

C’est vrai que de suivre un inconnu n’est pas la meilleure idée de l’année mais il semblait gentil, il est mignon -il semblait quand même un peu flippant quand même- et puis il n’a pas d’alliance au doigt -oui j’ai eu le temps de le voir- C’est tellement rare aujourd’hui de trouver un mec gentil, mignon apparemment pas en couple ! Et en plus mon gaydar -radar à mec gay, un radar bien utile si on ne veut pas être déçu et surtout cela nous évite de draguer pour rien ! – ne s’était pas allumé ! Il était carrément éligible pour au moins un coup d’un soir !

« -En fait si je vous ai emmené ici, c’est parce que j’ai un job pour vous. Dit-il en me tirant par le bras pour me faire reprendre la marche.

Hein ?

-Quoi ? »

Il ne veut pas me répondre, mais je vois dans ses yeux une lueur de malice, une lueur de malice ultra sexy … Merde ! Après la petite fossette, la petite lueur de malice sexy dans les yeux. Ce mec est clairement mon type !

« -Bienvenue à Léonard X ! Dit-il en s’arrêtant devant une porte blanche.

Ils veulent me faire un remake d’un mauvais film d’espionnage.

-Non sérieusement, arrêtez vos conneries, je veux rentrer chez moi, retrouver mon appartement pourrit et aller dormir pour oublier cette horrible journée. Le coupé-je. Je n’ai vraiment pas envie d’écouter vos conneries !

Ça y est je craque, j’ai atteint mes limites, déjà qu’elles ne sont pas élevées !

-Bienvenue à Léonard X reprend-il, notre mission voler ce qui a été volé ! Enfin notre section plus particulièrement. Et je pense que cette pièce va vraiment vous plaire. Dit-il en ouvrant la porte devant laquelle nous étions arrêtés.

Mais il continue dans son délire en plus, ce n’est pas en restant devant la porte avec un sourire après avoir allumé la lumière de la pièce que cela ira mieux. Il faut l’emmener à Sainte-Anne c’est urgent…

-Mais c’est quoi tout ça !

Je suis sur les fesses ! Je n’ai même pas pu finir ma pensée que monsieur me montre que tout ceci n’est pas un mauvais film !

-Mais c’est quoi tous ces tableaux, c’est IMPOSSIBLE ! »

Je suis en train de rêver, en quinze minutes je n’ai plus aucun contrôle sur mon ascenseur émotionnel !

Cette pièce est tellement grande. C’est clairement un hangar. Elle regroupe à elle seule les plus belles œuvres du monde. Devant moi, des rangées et des rangées d’œuvre d’art rangées sur des mètres de hauteurs et de longueur.

Les lumières ne sont pas fortes, ce qui est normal pour sauvegarder les couleurs des peintures. Tout à l’air bien protégé, tout est fait pour sauvegarder les tableaux.

« -Nous sommes dans l’un des repaires de Léonard X, plus particulièrement dans l’une de nos réserves, ce sont les tableaux et objets que nous n’avons pas encore rendus. M’explique-t-il d’une voix solennelle.

Je ne comprends plus rien, petite réserve ? Ma chambre peut être considérée comme petite réserve, mais pas cette pièce.

-J’ai… J’ai… J’ai… Besoin de m’asseoir bégayé-je.

Je rêve ou je ne peux même plus aligner trois mots sans bégayer ? En tout cas, je peux donner dix sur dix à cet Erick en réactivité. J’ai à peine fini ma demande que celui-ci me tend une chaise.

-Que voulez-vous ? Pourquoi m’avoir emmené ici ?

Je peux même plus penser avec des sarcasmes… Je suis vraiment choqué !

-Vous avez un talent et nous le voulons pour notre organisation. Vous étiez major de votre promotion, vous avez eu d’excellents résultats, et selon votre ancien professeur, vous savez très bien manier un pinceau. Et d’après nos informations, vous avez gagné plusieurs compétitions de boxe thaïlandaise et d’escalade au niveau national. Vous avez d’ailleurs commencé à pratiquer ces sports, très jeune. Vous avez arrêté de pratiquer au lycée, mais vous avez continué à courir. Vous avez vraiment une très bonne condition physique.

Je ne comprends plus rien.

-Je ne comprends pas ce que vous vous voulez, comment avez-vous eu autant d’informations sur moi ? De quel talent voulez-vous parler ?

Comment peut-il savoir pour la boxe et l’escalade ? Très peu de personne aujourd’hui savent que j’ai été championne national junior dans ces deux disciplines. Et de quel talent parle-t-il ?

-Regardez ces photos s’il vous plaît.

La Joconde de Léonard de Vinci, L’Aurore et Céphale du Baron Pierre-Narcisse Guérin et j’en passe, plusieurs photos de magnifiques peintures. Mais il y a une chose dont je suis sûre…

-Ce ne sont pas les vrais tableaux. Dis-je avec conviction

Même sur une photo, je peux voir qu’il ne s’agit pas du vrai tableau, je ne ressens pas la même chose, je ne vois pas la peinture vivre comme l’original.

-Ce sont les tableaux exposés au Louvre en ce moment même.

C’est impossible.

-Je ne peux pas le croire.

Il ne va quand même pas me faire avaler cela. J’y étais, il y a une minute, je l’aurai vu, mais… Je… Je ne suis pas allée voir ces œuvres précisément, je n’ai pas fait mon chemin habituel. Je me suis laissé emporter par la foule et je n’ai pas suivi mon parcours.

-Voilà, c’est ça ! C’est ça que nous voulons ! Dit-il surexciter

Hein ? De quoi parle-t-il ? Il ressemble à un enfant au matin de Noël.

-Comment ?

Je suis encore plus perdue !

-C’est incroyable comment vous faites pour reconnaître un vrai du faux ? C’est ça votre talent.

Mais de quoi il parle ?

-Attendez, pour vous, c’est un talent, sérieusement ?

Mais il se moque de moi ce n’est pas possible ?

-Vous connaissez beaucoup de personnes qui en un clin d’œil reconnaissent un vrai d’un faux, vous connaissez beaucoup de personnes qui font des reproductions aussi précises de peintures célèbres ?

Attends une seconde il n’a pas…

-Vous avez vu mes peintures ? !

Mais c’est quoi ce délire !

-Bien sûr ! Vous savez on vous suit depuis un moment déjà et…

-Vous me suivez depuis un moment ? ! Le coupé-je

-Ne soyez pas choqué, d’après vous, comment nous avons fait pour avoir autant d’information sur vous ? Nous travaillons pour le gouvernement.

Le… Le… Le gouvernement ! OK tout est normal, ils bossent pour le gouvernement !

-Pour le gouvernement ? OK donc vous êtes quoi, des espions, agents spéciaux, des artistes révoltés ?

Artistes révoltés… Faudrait que je la retienne pour plus tard.

-Oh vous savez, Léonard X a énormément de section, et nous nous sommes des… Comment dirons-nous… Des robins des bois… Oui des Robin des bois…

Mais faut qu’il arrête de fumer la moquette, ce n’est pas bon mais pas bon du tout !

-Stop mais arrêtez c’est du délire !

Mais en plus il continue !

-Mais nous pouvons nous ranger dans la catégorie d’espion si vous le préférez.

Ah oui quand même !

-Quand vous rentrez à Léonard X c’est pour la vie. Dit-il de nouveau en souriant avec cette petite fossette sur la joue gauche.

Mais il va se taire ! OK j’ai retrouvé assez de force pour marcher. Je ne peux pas rester assise sur une chaise après avoir entendu ce genre de connerie !

-Pour la vie ? Tuez-moi de suite, vous êtes fou ! Je me suis cogné la tête ce n’est pas possible, pourquoi je vous ai suivi ! Mais je suis où ? Crié-je.

Ma colère n’a pas le temps de redescendre, que je sens une forte chaleur sur ma joue droite. Devant moi Erick, la main en l’air. Ma joue devient de plus en plus chaude.

Je rêve où il vient vraiment de me gifler ?? Je ne l’ai même pas vu bouger ! À quel moment s’est-il approché de moi ?

-Calmez-vous, vous êtes une personne rationnelle avec ses idées et sa façon de penser. Je viens de chambouler votre vie en quelques minutes.

Je suis incapable de bouger. Vient-il vraiment de me gifler ?

-Mademoiselle, Mademoiselle Brandon ?

Je crois que je suis en mode pause… Kassidy Brandon n’est pas là pour le moment, laisser un message après le signal sonore.

-Je … Je crois que j’ai besoin de manger un bretzel.

J’ai dit un… Bretzel ?

-Euh oui je peux vous trouver ça.

Il va le faire ?

-Non, non ce n’est pas la peine, je suis juste en train de revenir à moi.

Il me regarde comme si je venais d’une autre planète ! Oui penser à la nourriture m’aide à remonter à la surface et alors ? !

-VOUS M’AVEZ GIFLÉ !

Ça y est je suis bien revenu à moi

-Désolé mais vous étiez totalement paniquée.

Genre, paniquée moi ? Je ne suis jamais paniquée !

-Je… Je crois que j’ai besoin un peu de temps pour réfléchir

Un peu ? Non mais il me faut carrément toute une vie !

-Je pense que vous avez surtout besoin d'un bon verre d’eau.

Oui, pour une fois je suis d'accord avec lui.

-Vous avez de grandes capacités Mademoiselle Brandon, et nous, nous en avons besoin.

Mais je ne suis pas une marchandise ! Je suis une personne !

-Ce n'est pas comme ça que vous allez faire pencher la balance en votre faveur.

Ce n'est pas en disant ce genre de chose que je vais dire oui à cette organisation.

-Je crois que je vais rentrer chez moi et dormir pendant douze heures… Ouais douze heures je pense que c'est suffisant. Puis je vais manger tout ce que je trouverais dans mon petit frigo et faire une crise d’hyperglycémie. Ouais… je vais faire ça.

Je pense que je vais même plutôt quitter la ville !

-Je vais vous ramenez chez vous … Je suis sûr qu'elle pourrait se perdre en chemin. Dit-il dans sa barbe.

Je rêve où il vient de dire dans sa barbe que je pourrais ne pas retrouver le chemin pour rentrer chez moi ?

-Pardon !?

Oui il l'a dit j'en suis sûr

-Je disais, que je suis sûr que vous vous sentirez mieux demain.

Mais c'est qu'il se rattrape vite et bien celui-là.

-D'accord. »

Je crois que ce fut la journée la plus longue de ma vie. Organisation secrète, engagement à vie, il me faut ma dose de glace !

Après un merci fait par un signe de la main, et après avoir vérifié que ma logeuse n'est pas dans les escaliers, je peux enfin m'allonger sur mon lit. Mais quelle journée de merde ! Heureusement que l'électricité est revenue parce que là, je n'aurais pas supporté une douche froide après tout ce qui vient de se passer. Maintenant, je vais mettre un petit film, le temps que je mange mon pot de glace et dès que celui-ci sera fini, je vais réellement dormir pendant douze heures. Je pense que cela sera suffisant pour oublier cette journée !

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Mis à jour : Capítulo 15 Note d'Information   01-12 17:01
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1 Chapitre 1 Rencontrer
10/06/2021
2 Chapitre 2 Voyager
11/06/2021
3 Chapitre 3 Arriver
12/06/2021
4 Capítulo 4 Avancer
30/06/2021
5 Capítulo 5 Changer
06/07/2021
6 Capítulo 6 Rentrer
13/07/2021
10 Capítulo 10 Combattre
10/08/2021
11 Capítulo 11 Réagir
17/08/2021
12 Capítulo 12 Chasser
24/08/2021
14 Capítulo 14 Commencer
07/09/2021
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