img À petits pas avec mes chats  /  Chapitre 2 No.2 | 8.70%
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Historique

Chapitre 2 No.2

Nombre de mots : 1409    |    Mis à jour : 14/09/2022

es

montagne de briques. Je le sentais à cette angoisse qui m’étouffait, me privant de sommeil et d’appétit, ne me laissant aucun répit. Le matin, je flottais dans un paysage laiteux, le soir je sombrais dans un marécage sans fond. Recroquevillée sur mon divan je t’attendais, incapable de fa

s’était installée dans la pièce que je n’avais pas pris la peine d’éclairer et les ombr

y avait quelque temps que tu ne m’appelais plus. Mais cette fois, tu pénétras dans la maison le plus silencieusement possible et j’entendis à peine la porte se fer

choisir ce qui te seyait le mieux : la cravate bleue et le pull bleu marine, les pantalons en velours côtelé couleur kaki et ton veston marron. Je savais que tu allais prendre les dernières chaussures achetées même si c’était moi qui te les avais offertes et que tu n’allais surtout pas oublier le dernier numéro de la revue « nature » que tu étais en train de lire. Cliquetis de valises que tu ouvrais puis fermais, avant de les descendre à grand fracas dans l’escalier. Je m’étais assise sur le divan incapable de rester dans la position du fœtus qui tenait enserrée ma souffrance comme dans un étau. Assise, ma douleur telle une plaie ouverte se répandit, je vacillais j’avais la fièvre et mal à la tête. Je me forçai à ouvrir les yeux et soudain tu étais face à moi auréolé de lumière, ton corps devenu immense atteignait presque le plafond. Comme tu étais grand mon amour ! Grandi par la compassion, par la peur de me faire mal, dans cet instant douloureux trop douloureux pour un homme si grand. Tu ne prenais pas les choses de la vie légèrement sauf lorsqu’elles étaient légères ; or en cet instant, elles étaient si lourdes à porter que ton dos fléchissait sous le fardeau mais tu ne m’en paraissais que plus fort mon amour. Nous étions très proches dans la séparation. La valise à tes pieds tu restais devant moi, les bras le long du corps immobile et figé, ton visage pâle et crispé exprimait une frayeur sans

ni fini tu as c

a tête pleine d

ime plus tu

aissais la tête c

tes et tiroirs, vidais les étagères et renversais tes pots à crayons, sortais tout ce que tu n’avais pas emporté le jetant au hasard de la pièce, sur le lit ou le tapis avec des gestes désordonnés et fébriles. Mais cette fouille systématique m’obligea à un verdict sans appel : tout attestait que tu étais parti, vraiment parti ! Tu avais fait un tri : tu avais pris les objets indispensables, ceux qui faisaient partie de ta vie actuelle et laissaient ceux qui faisaient partie de ton passé. C’éta

i tu sais, di

re, serrais mon chat contre moi et le baignais bientôt de mes larmes. Bambou empli

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