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Chapitre 3 Une journée pas comme les autres

Nombre de mots : 3003    |    Mis à jour : 07/06/2022

vente marchait bien. Les livres s'enlevaient bien, et pour la publicité, tout était fait d'avance. La maison envoyait, chaque semaine avec le paq

ur des tubes à mercure. Je pris mon chapeau, et, le veston sur le bras, j'allai directement au drugstore, en face. J'habitais juste au-dessus. Il y avait trois clients. Un gosse d'une quinzaine d'années et deux filles peu près. Ils me regardèrent d'un air absent et se replongèrent dans leurs verres de lait glacé. La seule vue de ce produit faillit me faire tourner de l'eil. Heureusement, l'antidote se trouve dans la poche le même âge à - de ma veste. Je m'assis devant le bar, à un siège de la plus grande des deux filles. La serveuse, une brune assez laide, leva vaguement la tête en me voyant. Qu'est-ce que vous avez sans lait ? dis-je. Cédrat ? proposition-t-elle. Pamplemousse ? Tomate ? Coca Cola ? Pamplemousse, dis-je. Pas trop plein, le verre. Je fouillai dans la veste et je débouchai mon - flask. Pas d'alcool ici, protesta mollement la serveuse. - Ça va. C'est mon médicament, ricanai-je. Ne vous en faites pas pour votre licence... Je lui tendis un dollar. J'avais touché mon chèque le matin. Quatre-vingt-dix dollars par semaine. Clem connu des gens. Elle me rendit la monnaie et je lui laissa un gros pourboire. Le pamplemousse avec du bourbon, ça n'est pas fameux, mais c'est mieux que sans rien, en tout cas. Je me sentais mieux. J'en sortirais. J'en sortais. Les trois gosses me regardaient. Pour ces morveux-là, un type de vingt-six ans, c'est un vieux ; je fis un sourire à la petite gosse blonde; elle avait un pull bleu ciel rayé de blanc, sans col, et les manches roulées au coude, et des petites chaussettes blanches dans des souliers à grosses semelles de crêpe. Elle était gentille. Très formé. Ça devait être ferme sous la main comme des prunes bien mûres. Elle ne portait pas de soutien-gorge, et les pointes se dessinaient à travers l'étoffe de laine. Elle me sourit aussi. Chaud, hein ? proposai-je. Mortel, dit-elle en s'étirant. Sous ses aisselles, on a vu deux taches d'humidité. Ça me fit quelque

une gu

guitare, B

re Baruch Juni

C'est ici qu'il

de suite ? d

s-je. Elle a beso

Dick. Elle. c'est Jicky. Il désig

ous les quatre pendants que Dick protestait. Ils avaient l'air assez excité. Il me restait encore suffisamment de bourbon pour les exciter un peu plus quand il le faudrait. Je vous suis, dis-je une fois dehors. Le roadster de Dick, une Chrysler vieux modèle, at

aille, d

... suggé

'autres

çant un peu la voix à cause du vent,

encore les yeux à moitié. Elle avait dû pr

envie de vous com

, dit-

aules et la fis basculer

aire passer Jicky à ma gauche et je m'arrangeais pour l'attraper aux bons endroits. Cela se comprend vraiment pas mal.

ant, dis-je. Ou je v

veston sur les genoux. Elle glissa la main sous l'étoffe, et je ne sais

e en retraitant sa

it dans le rétroviseur, Passez-m'en, Lee, vieux crocodile... N'ayez pas peur, il y en a d'autre. Il tint le volant d'une main

uvai-je, ça va mieux ? Oh !.. C'est pas terrible.., dit-elle. Je voyais des larmes dans ses yeux, mais elle fournissait bien le coup. Sa voix était un peu étranglée. Avec ça, dit Jicky, il n'y en a plus pour moi... - On ira en re

es que ça, g

réapparu sur le porche. Il livre une guitare dans un étui verni. Il claqua la porte derrière lui et, en trois sauts, rejoignit la voiture. B.J. n'est pas là, annoncé-t-il. Qu'est-ce qu'on-fait ? On la lui rapportera, dis-je. Embarquez. Passez chez Ricardo, que je fasse remplir ce machin. Vous allez avoir une belle réputation, dit Judy. Oh ! assuré-je. On comprendra tout de su

pensez, Lee, dit le gar

inquante mètres, il s'arrête. Il n'y avait plus que des fourrés. La Chrysler stoppa net devant un gros érable et Dick et Judy sautèrent à terre. Je descendis le premier, et j'attrapai Jicky au vol. Dick avait pris la guitare et fila devant. Je suis courageux. Il y avait un passage étroit sous les branches et on découvrait tout d'un coup la rivière, fraîche et transparente comme un verre de gin. Le soleil était bas, mais la chaleur restait intense. Tout un côté de l'eau frissonnait dans l'ombre et l'autre brillait doucement sous Jes rayons obliques. Une herbe drue, sèche et poudreuse descendait jusqu'à l'eau. Palm mal, ce coin, approuvai-je. Vous avez trouvé ça tout seul ? Nous ne sommes pas si noix que ça, dit Jicky. Et je reçus sur le cou une grosse motte de terre sèche. Si vous n'êtes pas sage, menaçai-je, vous n'aurez plus de lolo. Je tapai s

s. Je fis craquer mes côtes en m'étirant un bon coup, et je m'assis près d'eux. Je n'étais pas encore calmé après mes petits accrochages avec Jicky, mais je ne fis rien pour dissimuler quoi que ce soit. Je suppose qu'ils att

. Et elle fila comme une angu

mais, quand je réussis à la tenir sous moi, je comprenais qu'elle en savait plus qu'une petite fille. Elle me donne le meilleur échantillon de technique que j'aie eu depuis bien des mois. Sous mes doigts, je sentais ses rênes lisses et creusés, et, plus bas, ses fesses, fermes comme des melons d'eau. Cela dura dix minutes à peine. Elle fit mine de s'endormir, et, au moment où je me laissais aller à fond, elle me lâcha comme un bulletin et s'enfuit, devant moi, vers la rivière. Je ramassai le coussin et je courus derrière elle. Au bord de l'eau, elle prit son élan, et plongea sans une éclaboussure. Vous baignez-vous déjà ? C'était la voix de Judy. Elle mâchait un petit brin de saule, étendue sur le dos, la tête sous les mains. Dick, vautré à côté d'elle, lui caressait les cuisses. Un des deux flacons gisait à terre, renversé. Elle vit mon regard. Oui..., il est vide!.. (Elle rit.) On vous en a laissé un... - - Jicky bar

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