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Historique

Chapitre 2 Chapitre 02

Nombre de mots : 5338    |    Mis à jour : 14/02/2023

Y

z un commentaire après. Ça fai

ère se nommait Yowa. Elle vivait dans un village

le était grande, bâtie comme une magnifique guitare avec des longs cheveux très noirs qu’elle adorait faire tresser au fil. La couleur

e époux était un futur chef, mais il avait également de l’avenir côté intellectuel. Il se rendait souvent à Luluabourg (Kananga) et Léopoldville (Kinshasa) où il avait appris des m

lage avec une vraie radio. Sa famille qui avait gagné un tout nouveau respect dans le village était très fière de lui rendre

té pour commencer à tisser sa toile autour de Yowa qui, même mariée, était quand-même encore une adolescente influençable. À chaque occasion qui se présentait, il lui emplissait les oreilles des mots qu’il ne fallait pas, la suiv

uprès de son frère. Il faut bien prendre en compte que Tambwé n’était pas seulement un jeune homme à la bouche mielleuse, il était éga

du village. Buissons dans lesquelles ils se connaissaient bibliquement. Yowa finit par tomber enceinte. Elle-même ne pouvait clairement établir qui des deux frères étaient l’auteur de la grossesse, vu que les deux visitaient le même monde. Et ce parfois le même jour. L’un (l’amant) pendant la

qui devenait Sha Mbuyi (père des jumeaux). Pour cette occasion, les parents de Yowa réussirent en cadeau des chèvres e

é. Ils s’éclipsaient tour à tour de la chefferie pour soit disant aller vaquer à telle ou telle autre occupation. Alors qu’en réalité, c’était pour

’ailleurs sou

t peu, jamais avare des sourires, sociable, travailleuse, elle était très respectueuse envers ses belles-mères, ses belles-sœurs, ainsi que ses

99 jours pour le voleur et

faucon, suivait toute la scène depuis le long palmier d’où il extrayait du vin de palme. Depuis son poste, il les regarda se livrer à leurs abominations encore et encore, rire, caus

se du problème, l’homme du palmier alla tout raconter à l’époux de Yowa pour

il adorait et son frère, son sang, le trahissaient ? Pourqu

des chenilles. Que la veille, elle avait remarqué un tronc de palmier qui avait pourri là-bas vers le sentier qui menait aux champs et qu’elle était certaine qu’il

du village, son mari qui l’avait suivie à son insu la vit quitter le sentier battu et pénétrer dans les hautes herbes après avoir regardé de gauche à droite, comme pour s’as

s pas prudents dans les très lon

atisfaits d’un homme. Ses mains tremblaient lorsqu’il écarta la dernière touffe d’herbes qui cachait leur nid d’amour. Le pagne que portait sa femme il y a quelq

utoir. Dans un dernier effort, elle réussit à faire rouler sur le côté un Tambwé surpris par l'interruption. Lorsque ce dernier vit son grand frère, au lieu de s’humilier, de rechercher son pardon, il se le

mortel s’e

avait déjà déchiré par endroit la peau de son frère nu. Mais Tambwé qui avait rapidement ramassé un bois pointu l’utilisait par moment comme bouclier et infligeait également avec des violents coups à son grand frère. Ils saignaient tous les deux, mais aucun d’eux ne désiraient arrêter. Yowa cria plu

on œil crevé d’où s’échappait beaucoup de sang, laissant derrièr

e poudre. Yowa, la femme claire aux yeux de chat avait causé que deux frères qui s’aimaient s

le h

on père qu’il avait tué son frère. Que la femme placée auprès de lui l’avait détruit. Il le répétait telle une litanie. Il fallait l’amener d’urgence à la paroisse où il y avait un petit hôpital. Le chef qui avait déjà perdu un fils ne voulait pas en perdre un autre.

use d’elle, un homme avait perdu la vie

Les jours qui suivirent, la blessure oculaire de Tshilumba s’infecta terriblement et ce malgré les soins administrés dans le petit hôpital de la paroisse. Son visage était tellement enflé qu’on ne le reconnaissait plus. Le bois pointu utilisé par

ais le contraire se produisait. Il enterrait deux fils à cause d’une femme qui s’était révélé être un poison pour sa fa

et deux prêtres traditionnels deux chiennes en chaleur. Sur ordre de l’un des prêtres, l’une des chiennes fut placée dans un vieux sac qu’on ferma ensuite solidement. À l’aide des pilons, trois jeunes gens vigoureux entreprirent à battre violemment la chienne emprisonnée dans le sac. Dans le silence, on

ses organes génitaux

rit à la dépecer, retirant de la carcasse cœur et organes génitaux qu’il plaça ensuite dans un plat en b

qui jusque-là n’avait pas parlé se saisit de la deuxième chienne, bloquant ses pattes afin de l’empêcher de bouger. Il tint ensuite fermement l’

e le récipient de sang récolté et alla en

tre en secouant bien le récipient afin de s'assure

ria tout le mo

sseoir à la table d’honneur. Mais tu as choisi de descendre manger dans la saleté telle

iailla quelqu’

erge, tu seras désormais suivie par les hommes comme les chiens en rut pou

i ! Cria

et dont la seule fonction est d’assouvir les bas instincts. Rien

cquiesça la foule,

onorable. Tu les attireras de loin et de près avec l’odeur de ton sexe de chienne. Ce sera de ça que tu vivras désormais, vu que c’est le chemin que tu

iiiii

r ! Et toutes les femmes qui auront le malheur de sortir de to

! Femme san

z, debout ! Sors de notre village ! Va-t-en !

e chienne ! Fit

dit,

la sortie du village sous les huées et les crachats, son corps nu couvert de sang de chienne. Elle

Lui criaient les gens qui lui couraient après en l

des arbres le long du sentier qui menait vers les champs. Son petit frère qui l’aimait beaucoup la suivit secrètement vers le soir, lui apportant de quoi couvrir sa nudité, de l’eau et un petit sac des provisions. Ils n'éc

ait habiter dans une case abandonnée au bout du village. Elle n’avait pas le droit d’aller aux champs, d'aller faire la pêche ou la cueillette avec les autres femmes ou encore d'aller chercher de l’eau à la rivière pendant les mêmes heures que les autres femmes du village. Pendant les jours de marché, elle devait se faire aussi discrète que pos

la chienne et se faire asperger de sang encore chaud de la chienne égorgée. Lorsqu’elle se réveillait en sursaut, elle entendait des plaintes et des aboiements assourdissants de ce qui semblait être une centaine de chiens autour de la case. Elle pouvait les entendre renifler et gratte

dans les bras un panier des tubercules, du poisson et un peu d’huile. Sans tergiverser, il dit à Yowa avec des mots clairs qu’il désirait coucher avec elle et lui remettre le pani

fles courts, tremblant de désir et avec dans les bras un paiement. Et ils ne quittaient la case de Yowa qu’une fois leur soif étanchée. Ces fois o

ction pre

tes, des décoctions traditionnelles qui une fois consommées empêchaient qu’une femme tombât enceinte peu importe combien elle était sexuellement active. Mais Mémé Yowa eut quand-même une fille, mon arrière-grand-mère qui à son tou

roches elle et moi, cela a contribué à agrandir le ravin entre nous. Aussi loin que remontaient mes souvenirs, elle s’était toujours montrée froide et distante à mon égard, s’occupant de moi plus par devoir que par am

érieur, lui, semblait avoir subi une mutation tellement il avait grossi. Et comme l’avait prédit ma grand-mère, mon odeur de « chienne en chaleur » devint instantanément perceptible par la gente masculine. Comme les autres

héris qui leur remettaient du pain à la pâte d’arachides à la recréation, leur donnaient des sous pour s’acheter le lait caillé ou des beignets et leur écrivaient des chansons d’amour sur des dou

mes lèvres intimes et mon clitoris et me rendre plus brûlante. Elle me couchait ensuite sur une natte et posait sur ma poitrine le lourd mortier qu

r. Tu ne pourras pas vivre d’autre chose. On est con

ait passer. Un jour, il s’est décidé à m’emboîter les pas. Il respirait fort et avait le regard brillant de quelqu’un qui était sous l’influence de quelque chose. Plusieurs fois, il a essayé de me prendre par la main, je l’ai repoussé, lui disant de me laisser tranquille. Mais tenace, il a continué à me suivre, me faisant des compliments salaces à voix basse. Mon sang ne fit qu’un tour lorsqu’arrivés dans la partie isolée de la route qui menait vers chez nous, il m'a dit avec assurance qu’il avait dans sa poche un montant non négligeable, qu’il me le donnerait en échange d’un

devant la maudite boutique et utilisais un

nt à ce que je rende. C'était mon devoir. Je me baladais désormais avec un couteau et une paire des ciseaux avec lequel je menaçais, le regard dur et déterminé, les tenaces qui insistaient et devenaient mêmes violents lorsque je répondais à leurs propositions indécentes par la négative. Je faisais de même avec les clients qui quand ils visitaient notre cour, demandaient de prendre « la petite » au lieu de Mamie ou ma mère. J’ai lapidé un vieux aux pieds penchés qui voulait que ce

non j’allais beaucoup souffrir. Que je ne pouvais pas vivre autrement. Ma mère quant à elle me r

it lire à l’école, ce n’est pas pour toi, M’a-t-elle dit un

eue sans manches qui faisait ressortir la générosité de sa poitrine. Autour de ses reins était attaché un pagne assort

te famille avec papa, maman et les enfants. Tu es née pour baiser. Tes jambes que tu t’obs

notre nouvelle demeure sise dans un quartier assez calme était rouge rouille et la haute clôture était dans le style communément appelé "mur ya makwanza". Le portillon s’ouvrait sur une petite allée qui menait à la véranda. La cour avant qui était visiblement mal entretenue par les précédents propriétaires ne comportait qu’un seul arbre, un madamier dont les nombreuses feuilles mortes recouvraient le sol. Et il y avait des mauvaises herbes un peu pa

ncé à venir frapper à notre portail, les yeux brillants et les pantalons déformés par des bosses de différentes tailles. Même dan

s odeurs de sexe et les sons obscènes qui s’échappaient

ma mère qui d’ailleurs m’a interdit de l’appeler maman. Quelques jours après

andr

sueur de ce qui fait honte, elle s’occupe de moi et s’assure que je ne manque de rien, même si d’elle je ne reçois toujours aucune chaleur maternelle. On ne se parle que quand c’est vraiment nécessaire. Quand elle n’a pas de clients à satisfaire, elle s'installe dans le salon et suis Télé

Une pute à vie. Le plus tô

rpétuer la honte, elle laisse échapper un rire sans joie, ses yeux rivés dans les miens. J’ignore si c’est simplement mon imagination, mais pendant ces brefs secondes où mon regard est plongé dans le sien, je crois y lire

mmentez e

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