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Hana

Hana

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Chapitre 1 Chapitre 01

Nombre de mots : 3075    |    Mis à jour : 14/02/2023

est

z un commentaire après. Ça fait

saï-Occiden

9

tination qu’à l’arrivée. Personne ne choisit le continent, le pays, la race, la tribu ou la famille dans laquelle il naît. P

e ne devrais pa

ont les situations son

t ne pas me

réateur pour m’avoir envoyée na

contemplé le suicide au moins deux fois. Le hic est que je ne suis pas assez courageuse pour mener à bien un auto-meurtre. Détentrice d’un diplôme D6 en commercial et administratif, je ne peux trouver un emploi sans tomber dans ce que je

ons

oir, T

le e

le. Allez-vous attendre ou pré

ais at

nez p

regarder lorsque je lui propose à boire et des cigarettes. Je ne peux d’ailleurs pas bien voir son visage qui est à moitié ca

, Dit-il en regardant vers

cord,

prix, j’espère, Fait-il,

, Ton

ettes, son nez à la Papa Wemba, sa moustache qui cache presqu’entièrement sa lèvre supérieure et son menton fendu. Je sais aussi qu’il est le gérant d’un dépôt de ciment là-bas vers le grand marché et qu’il s’appelle Kasanda Cherubin. C’est l’un des grands réguliers d’Alexandrine, ma mère. Oui,

une fois tous les deux mois. Des clients, ma mère en a une belle poignée. Le dénominateur commun de tous ce

s ont extrêmement honte mais dont il ne semble pas pouvoir se séparer. Il faut les voir lorsqu’ils viennent aux crépuscules rechercher sa compagnie ! Ils sont tous affublés des lunettes de soleil, de képis et grands chapea

guise de salut. La scène est juste épatante. Et bien que j’y aie assisté toute ma jeune vie, elle me fait encore rire sous cape. Ils se croisent les nez en l’air, les regards rivés droi

derniers ornent joliment la petite allée qui mène à notre petite véranda. Une grande partie de notre arrière-cour est envahie par un champ de feuilles de manioc, Ndunda, matembele, Ngaï-ngaï (sortes de légumes) piments, basilic et aubergines. Maintenait que Mamie n’est plus, c’est moi qui m’occupe de toute cette végétation. Je m’y adonne d’ailleurs à cœur joie, car en le faisant, je peux m’évader, m’imagin

ie leurs joues sont légendaires, ils sentent leurs dents bouger et comprennent qu’ils ne me monteront jamais dessus. En route égalemen

contre-courant, je sais. Je vais continuer à nager contre les lois éta

je perdrai de ma superbe et embrasserai ma destinée. Qu’i

me rappeler que c’est l’argent produit par ce que j’abhorre et que je me refuse à embrasser qui m’a nourrie depuis toute petite, m’a mise à

ier. Alors que j’essaie de localiser le tire-bouchon, des sons que je ne connais que trop bien viennent saluer mes or

remplacée par une colère noire et un désir ardent de

! Fais-je entre mes dents serré

seoir dans un coin de la parcelle, pensant

e veux pas ! Répété-je en essuyant

i compris dans quelle famille le Créateur m’avait envoyée naître. Nous vivions encore à Ndjok

aller jouer vers la cuisine externe et de ne revenir vers la maison que lorsqu’elles me rappelaient. Dans mon innocence, je ne comprenais pas ce que

uts crayeux qu’à la fin des cours. Les craies de couleur, utilisées très rarement par l’enseignante, étaient nos favorites. Un jour, après une leçon de science botanique, il y avait dans l’amas de poussière blanche tout en bas

es autres couleurs que je gardais jalousement. Mais à mon grand malheur, une autre fille de ma classe avait les mêmes intentions que moi. Nous nous sommes lancées sur le même bout de craie jusqu’à nous cogner les fronts. Heureusement pour moi, je fus la pr

ma

tresse nous séparait, j’ai distinctement entendu Tshibola me traiter de fille de pute. Elle était une enfant

ulte, choisit de ne pas s’attarder dessus. Elle avait comme un petit air emb

bola. Sans craindre le fait qu’elle était affublée de ses deux copines, je l’ai sais

traité de fi

épliqué en essayant de

paroles tou

rien parce qu

i et tu vas vite r

fuse tu vas m

er comme le mani

tre son caleçon à tous les man

est pas

leurs caleçons pour des sous. Bakaji ba tshianana (Des

vrai ! A renchéri une de ses copines a

’est p

de le sait, S’est écrié l’a

t font des choses impolies avec l

ilà pourquoi votre maison elle est tout au fond, isolée avec be

de papa. Nous a

on papa ? Tu

rer ton caleçon et ton toto à tout le mo

est emparée de moi. J’ai cogné les trois chipies avec une te

ers chez nous, je le fis avec

-ce v

elles leurs caleçons à tou

que c’était parce que mamie qui ne voulait pas aller aux champs très loin comme les autres femmes, préférait avoir son champ autour de la maison, voilà pourquoi elle avait choisi cette partie un pe

ais s’asseoir dans notre cour pour faire la causette ou cancaner. C’était vrai que quand elles allaient à la pompe ou au marché, elles ne s’arrêtaient pas pour causer et rire comme faisaient les autres m

vraiment des

onses. Je voulais que ma Mamie démente les propos insultants de Tshibola et ses copines. Je suis entrée dans la petite cuisine en daube, saluant sans grand enthousiasme ma grand-mère qui éventait d’une main ferme le feu de bois, sur lequel était posée une casserole noircie par la fumée. Sans tar

’elle a dit, Mamie

illeurs à m’expliquer tout ça car dans peu, mon heure allait arriver. Elle, ma mère, comme moi étions toutes maudites. Ces hommes qui venaient...ils ne venaient pas pour simplement admirer combien l’intéri

it dit que j’étais. Une descendante des femmes de petite vertu. De celles qui

n est maudites pourquoi ? Suis-je a

e n’ai fait qu’accepter mon sort. Avais-je même le choix ? Ta mère a fait pareil. Toi aussi ma p

compre

ce n’est

use ? Et si je

ne te regardera j

nvisible qui fait ressortir en

fera qu’ils te convoitent à en avoir mal aux reins. Ils vont te suivre. Ils ne te suivront jamais pour te proposer

s pas vivre un

omme ça ! Ai-je crié, p

désolée,

de mal pour mériter

is rien fait de mal. C’est ma gra

ait-ell

a soupe. Elle a ensuite tranquillement enlevé la casserole du feu et l’a s

, Mamie ? Je veux sa

erts, elle se mit à me raconter c

mmentez e

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