Leona ne s'attendait pas à ça.

Elle était tellement abasourdie qu'elle a commencé à balbutier : « Je... Je vois. »

Hilda la fixait sans ciller. Il y avait un regard significatif dans ses yeux, comme si Leona lui rappelait quelqu'un d'autre.

Enfin, d'un ton sérieux, elle a dit : « Ne me déçois pas. »

Leona a hoché la tête, la surprise restant gravée sur son visage.

Elle est devenue un membre de la famille Hayes depuis un an déjà, et pourtant, elle n'avait jamais rencontré sa belle-mère seule jusqu'à présent.

Leona ne s'attendait pas à ce que leur première rencontre et conversation ait eu lieu parce que son mariage était en péril.

Jusqu'à présent, Leona n'avait pas le courage d'affronter Elmer. Mais, avec le soutien et les encouragements d'Hilda, elle était maintenant un peu plus courageuse.

À présent, elle ne voulait plus aller à l'encontre de ce que son cœur lui disait. Au contraire, elle voulait faire de son mieux et se battre pour ce qu'elle voulait.

Le but d'Hilda en demandant à Leona de sortir était de parler de cette affaire. Vu que Leona avait pris sa décision, elle n'avait plus besoin de rester plus longtemps.

Après le départ de Hilda, Leona a rangé les photos sur la table, dont la vue lui faisait encore mal au cœur.

Soudainement, un bouquet de jacinthes bleues lui a été tendu.

Pendant que le parfum des fleurs lui montait au nez, elle a entendu un homme demander respectueusement : « Êtes-vous Mme Barnes ? »

En relevant la tête, Leona a vu un homme portant un uniforme de fleuriste.

Elle lui a lancé un regard confus. « Je n'ai pas acheté de fleurs. »

Toutefois, l'homme lui a adressé un doux sourire, a déposé le bouquet dans ses mains et est parti.

Stupéfaite, Leona a regardé les fleurs dans ses bras pendant un moment. Ensuite, elle a remarqué qu'il y avait une carte coincée entre les fleurs.

La signature sur la carte était celle d'Hilda.

Il y avait aussi des mots écrits sur la carte. « Je ne t'ai pas offert de cadeau cette fois. L'année prochaine, je te préparerai un cadeau d'anniversaire. »

En lisant cela, Leona a immédiatement compris ce qu'Hilda voulait dire. Il fallait que Leona tienne le coup pendant au moins un an de plus.

Ses mots d'encouragement ont ému Leona. Pendant qu'elle fixait la carte, des larmes ont commencé à couler de ses yeux et elle a fait de son mieux pour étouffer un reniflement. Elle faisait tout pour ne pas pleurer devant les gens du café.

Elle était loin d'imaginer que quelqu'un d'autre qu'Alfie la soutienne dans cette situation. Surtout cela venait d'Hilda, qui semblait indifférente à son égard et lui adressait rarement la parole.

Leona a attiré les jacinthes près d'elle et les a senties. Son parfum avait un effet calmant, la faisant se sentir plus heureuse.

Affichant un large sourire, elle est rentrée chez elle avec les fleurs dans les bras.

Selon elle, Hilda avait raison.

Elmer et elle n'étaient pas encore divorcés. Il leur restait encore assez de temps pour réparer leur relation et remettre leur mariage sur les rails.

Il fallait au moins qu'elle fasse de son mieux.

Et s'il arrivait qu'Elmer change d'avis ?

Une fois rentrée chez elle, Leona a placé les jacinthes bleues dans un vase sur le rebord de la fenêtre de la chambre principale.

Après avoir réfléchi pendant un long moment, elle a réservé le restaurant privé préféré d'Elmer et a composé nerveusement son numéro de téléphone.

Mais avant qu'elle n'ait pu entendre la première sonnerie, elle a déjà annulé l'appel.

Le fait de penser à la voix froide d'Elmer a fait trembler son cœur. Ayant réfléchi une fois de plus, elle a décidé de lui envoyer un message avec l'adresse du restaurant.

« Elmer, si tu es libre ce soir, on peut dîner ici ? », a-t-elle rédigé.

À l'autre bout de la ville, Aurora a lu le message et a ricané. « Pourquoi quelqu'un est-il encore en train de rêvasser ? »

En regardant autour d'elle, elle a vu qu'il n'y avait personne dans le bureau du PDG. La porte était aussi fermée.

Elmer et son assistant étaient en réunion, et ils ne reviendraient pas de sitôt.

Aurora a juste montré à la nouvelle secrétaire sa photo avec Elmer, et la secrétaire l'a laissée entrer avec respect.

Vu qu'Elmer n'avait pas pris son téléphone avec lui, elle a pu lire le vœu pieux de Leona.

Aurora avait les yeux brillants de mauvaises intentions. Elle s'est assise tranquillement sur la chaise d'Elmer et a rédigé un texte pour Leona.

« D'accord, attends-moi », a dit le message.

Puis, avec un sourire sur le visage, elle a commencé à effacer les historiques de messages entre Elmer et Leona. Elle a aussi mis Leona sur liste noire du téléphone.

À six heures du soir, Leona est arrivée au restaurant.

Après avoir confirmé les informations de sa réservation, le serveur l'a conduite à la salle privée.

Le restaurant était décoré de façon luxueuse. Son mur de marbre était si pur qu'il reflétait la silhouette élancée de Leona.

Elle était vêtue d'une robe élégante, et ses cheveux noirs étaient bouclés et rebondissaient doucement sur son dos.

Elle ne portait qu'un léger maquillage qui sublimait les traits de son visage. Tous ses gestes et son sourire étaient à la fois doux et agréables, ce qui la distinguait des autres.

Leona s'est assise dans la salle privée en attendant l'arrivée d'Elmer.

Mais au bout de quelques heures, il n'était toujours pas là.

Elle a regardé par la fenêtre et a remarqué qu'il faisait déjà nuit dehors. Et pourtant, la personne qu'elle attendait n'était toujours pas là.

Le serveur ne cessait de frapper à la porte, demandant à quelle heure les plats pouvaient être servis. Ayant remarqué que Leona était dans une situation embarrassante, il ne l'a plus dérangée.

Leona a essayé d'appeler Elmer, mais son appel n'a pas abouti. Elle a tenté de lui envoyer un message, mais sans réponse. Elle a commencé à se faire de souci.

Elmer n'était pas du genre à poser un lapin et disparaître sans un mot, à moins que quelque chose de grave ne soit arrivé.

Après un moment de réflexion, Leona a composé le numéro de téléphone de l'assistant d'Elmer.

La batterie de son téléphone s'est épuisée avant même qu'elle ait pu finir de composer le numéro.

Elle n'avait d'autre choix que de quitter la salle privée et d'emprunter un chargeur à la réception.

Soudain, elle s'est arrêtée sur place.