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Historique

Chapitre 5 No.5

Nombre de mots : 1782    |    Mis à jour : 24/05/2022

« Certes, il fut victime d’un assassinat, mais les vivants ne doivent-ils pas se débrouiller tout seuls ? » Cet argument me permettait facilement de me

oute où je l’avais garé en tâtant mes poches dans l’espoir de sentir en vain mes clefs, persuadé de les avoir oubliées sur le contact. Je courus quelques mètres, quand je ressentis quelque chose d

oi, d’un sentiment de panique assez prononcé. Les alentours avaient changé. Je ne reconnaissais pas l’endroit où je me trouvais et plus encore, rien ne ressemblait à un paysage familier. Je ne voyais aucun élément qui compose habituellement une nature connue. Tout repère rationnel qui constitue la campagne, comme les champs, les barbelées, les hangars métalliques, les routes ou les poteaux électriques n’existaient pas. Je revins au bord de la falaise où je me tenais avant de tomber afin de constater qu’elle se trouvait bien là. Elle n’avait pas changé. En bas, les mêmes rochers me faisaient signe. Je reculai. Monsieur de Panisa avait dû faire une erreur quelque part. Je pensais être ailleurs, dans u

oupe de personnes et constatais que les habits qu’ils portaient ressemblaient plus à des haillons qu’à des vêtements décents. Ils étaient chaussés pour certains de sabots et pour d’autres, ils marchaient pieds nus dans la terre. Je m’attachais ensuite à leur aspect physique. Ils étaient laids et présentaient des déformations. L’un bossu s’appuyait sur un bâton qui le soutenait. Un autre avait l’oreille arrachée et quand il riait, il exhibait une dentition difforme. La cour boueuse dans laquelle ils se tenaient était jonchée d’immondices dans lesquelles des poules picoraient. Mon cœur, à la vue de ce tableau digne de Bruegel l’ancien, se mit à battre. Je me remémorais les paroles de monsieur de Panisa qui parlait du temps que l’on pouvait courber. Rien de ce que je voyais ne répondait aux critères d’un paysage du XXIesiècle. Aucune trace de modernisation visible. Rien

roupe se dispersa et chacun pénétra sa hutte et les enfants suivirent. Je regardai instinctivement mes vêtements. Je portais des baskets aux pieds, un jean, une chemise et un chandail. Comment pourrais-je me montrer ainsi ? Quelle serait alors la réaction de ces paysans ? Me jetteraient-ils des pierres pour me chasser ou me dévaliseraient-ils comme un aubain égaré ? Physiquement éloigné, on me dévisagerait comme un Martien. Je décidais de ne pas m’attarder

e cacher sous les feuilles et dans le ciel, d’innombrables hirondelles virevoltaient en tous sens pour chasser. Au bout du chemin, un sanglier, m’observa u

poursuivis ma route encore longtemps avant d’atteindre une patte d’oie. Je bifurquai vers ce que je pensai être la direction de ma demeure. Enfin, à peine un peu plus loin, une maison apparut à travers les branches. Bien que celle-ci ne ressemblât aucunement à la mienne, elle était plus vaste et d’un aspect moins primitif que les huttes croisées précédemment. Faite en colombage, elle possédait apparemment un étage et son toit de chaume recouvrait toute la longu

vez-vous fait ? Que vais-je

hostile. Je maudissais l’intervention de Panisa. La mort franche et brutale aurait été plus simple que le cauchemar que j’étais en train de vivre. Quelle que soit l’époque dans laquelle je me trouvais, j’étais condamné à

! fait tai

n direction des chiens que, visiblement, les aboiements incessants dérangeaient. Mieux apprêté que les autres il portait u

s au moins, condamné à vivre dans ce passé pour le restant de mes jours. Homme du XXIesiècle, je ne savais ni chasser ni pêcher et pourtant, je deva

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