img REVENGE PORN  /  Chapitre 5 UN CHÂTEAU EN ESPAGNE | 83.33%
Télécharger l'appli
Historique

Chapitre 5 UN CHÂTEAU EN ESPAGNE

Nombre de mots : 3856    |    Mis à jour : 10/04/2021

as n’est pas une opportunité que j’ai saisie au vol mais l’aboutissement logique d’un lien tissé jour après jour. Je ne suis pas la fan qui atterrit dans le lit de son idole sur un coup de cha

ied du lit agissent comme une vague de chaleur douce. Je commande le petit-déjeuner – les beignets haricots de notre enfance –pendan

e de reprendre mes études, mais

u me diras ce que

iette. Suite à ma rupture avec Frédéric, je lui ai avoué mon intention de fréquenter davantage Samuel. Elle n’a pas cherché à m’en dissuader, et a même accepté de lui parler au téléphone deux ou trois fois. Je lui confirme avoir passé la soirée avec lui, sans entrer dans les détails. S

mment ? Il

tout cas, il est plu

ussures ? Il mange quoi ? Tu lui as parlé de

ard, et lui fais promettre solennellement, comme à Fabrice, de ne pas s’épancher sur notre relat

ux, mais encore fragile. Et je tiens à tout prix à le préserver. La peur de l’abandon, que je traîne depuis l’enfance, ne m’a j

squ’il joue, nous privilégions les SMS. Cette boulimie de communication à tout crin n’est pas toujours très utile ni constructive, mais elle me rassure. Samuel a déjà fait preuve de la sincérité de ses sentiments en patientant de longues semaines avant de faire de moi sa « petite femme » comme il dit. Mais je reste attentive

avenir professionnel, justement, reste en suspens. En ce début décembre, l’année scolaire est déjà trop avancée pour que je puisse rattraper un cursus en cours. Samuel me conseille de prendre une année sabbatique pour réfléchir à ce que je veux faire, et être prête pour les inscriptions du mois de juin. Je reste à la maison, profitant de mes deux frères, de ma petite sœur encore en primaire, et de ma mère. À chaque match de S

année. J’attends ces retrouvailles avec impatience. Le jour de son arrivée, il vient me chercher chez moi et me propose d’emblée de l’accompagner dans un institut de beauté où il a des habitudes. On ne peut pas dire que c’est le programme dont j’avais rêvé. Su

ambrée. Leur complicité m’agace un peu mais Samuel a pris soin de me présenter comme sa « pet

epte. Mais de quel genre de retrouvailles s’agit-il ? Je préfère ne pas relever. Notre relation est trop fraîche et mon bonheur trop parfait p

ourires complices et private jokes sans que je puisse véritablement m’intégrer à la conversation. J’ai l’impre

l’esthéticienne nous abandonne mais il n’en est rien. Cette fois, les échanges entre eux se font plus intimes. Carine raconte sa rupture avec une autre femme, et la

ne est le

d’ailleurs elle m’a d

ses bras ? Je tente de faire comme si cette révélation m’indifférait. Je dois être trop fleur bleue. Ce genre de pratiques est peut-

, et me voilà embarquée dans un plan où il est question que je couche avec une autre personne que l’homme que j’aime. J’enchaîne les coupes de champagne pour me

du matin passé. Dans le salon de la suite, d’autres bouteilles de champagne nous attendent. Je me

i ne

Je pensais que Car

is elle es

’est tout. Elle ne va

regard, plutôt une sorte de tendresse. Je ne suis pas prête à ce genre d’excentricités, et il l

morceau à la mode de Lady Ponce. Je la regarde avec admiration. J’aimerais être comme elle, décomplexée, désinhibée, libre. Je vo

tée de malice. Après le départ de Carine, nous nous endormons enlacés sans plus de débats. La suite du séjour n’est pas beaucoup plus chaleureuse. Dès le lendemain,

lle comme elle ? Sa présence était-elle vraiment indispensable pour not

que je ne vois pas souvent. J’avais simple

aller au clash. Je tente de faire bonne figure au risque de ne pas paraître très naturelle dans m

uatrième jour, il m’annonce qu’il va finalement passer Noël

touches le premier soir. Je le bombarde de SMS enamourés pendant son séjour à Dubaï. Il me répond qu’il m’aime aussi et que je lui manque. Je me raccroche à c

ué et son indépendance. J’informe Samuel de chacune de nos re

us. J’ai envie d’effacer le souvenir mitigé de sa venue à Yaoundé. J’aimerais qu’il m’invite à passer du temps avec lui en Espagne. Il me dit que son agenda ne lui permet pas de me faire venir dan

r Samuel, et visiter l’Europe pour la première fois ! Mon vol, via Paris, est prévu pour le soir même. Pompidou, un proche de Samuel qui fait office d’homme à tout faire pour ses affaires camerounaises, s’occupe de la logistique. Je bourre une valise e

route, j’attrape une moto-taxi qui me permet d’arriver à temps pour l’enregistrement. Mais dans quel état ! La route poussiéreuse m’a totalement défigurée. Avant d’embarquer, je troque mon jean et mes bottes sales pour mon survêt et mes tongs. Quand j’arrive à Barcelo

Tu es en

ais pas à ce point. Je suis frigorifiée, et j’ai l’air d’un indien dans la vil

on vol, on te mettai

ce séjour tant attendu s’ouvre sur un fou rire, que je vais prendre le risque de tout gâcher. Priorité urgente : j’ai besoin d’une garde-robe adaptée au climat européen. Samuel part s’entraîner et me laisse l’équivalent de 1 500 euros pour acheter de quoi m’habiller. André m’accompagne faire les boutiques. J’avance dans la ville, surexcitée par le spectacle qui s’offre à moi. Tout m’émerveille. Les routes immaculées, ces drôles de taxis jaune et noir qui se ressemblent tous. J’écoute fascinée les conversations en espagnol des passants dont je ne comprends pas un traître mot. Je marche avec le portable en mode vidéo pour garder une trace éternelle de ce moment magique. Après une heure de shopping, je pénètre dans ma

t. J’ai envie de passer du temps avec lui. Je lui demande s’il a prévu de me rejoindre après son

et attentionné comme au premier jour. En fin de soirée, il regarde sa mont

avec des amies, il faut que je rentr

agir comme une adulte, faire semblant de m’en foutre. Je sais que toute question nous mènera au clash. S’il avait voulu m’en parler, s’il était à l’aise avec le sujet, nous l’aurions évoqué depuis longtemps. Je suis la maîtresse et le resterai. Je dois apprendre à vivre avec cette idée. Il n

ou un bout d’après-midi ensemble. J’essaie parfois de le retenir mais sans insister. Il me répond

dîné seule, il vient me chercher à l’hôtel sans me dire où nous allons. Nous arrivons bientôt en bas d’un immeuble superbe en plein milieu d’un quartier chic. Il m’emmène dans les étages et

u. Son téléphone sonne. Il s’éloigne. Je suis sûre que c’est elle. J’ai envie de m’enfuir, alors qu’il considère sans doute son initiative comme une preuve d’amour. Le moindre commentaire de ma part gâcherait tout et serait vécu c

e de bain, je tombe sur une pile de sous-vêtements féminins qui sèchent dans la douche. Le meuble du lavabo est rempli de lotions de beauté pour femme. Elle est là, partout autour de moi. Je me trouve sale mais je lutte de toutes mes forces contre les remords. En quittant l’appartement, j’essaie

’impression que tout le monde me dévisage en se disant « cette fille-là en fait trop, on voit qu’elle n’est pas d’ici ». Je me sens étrangère à tout ça, à cette vie de

j’allais par exemple à Paris, je pourrais passer du temps avec mes cousins, et toi tu pourrais faire un saut de temps en temps po

d’amoureuse clandestine. Je ne l’aurai jamais pour moi toute seule, je ne vivrai jamais à ses côtés. Alors autant installer de la distance. Rien n’est pire que de le savoir là, à quelques kilomètres de moi, sans pouvoir profiter de lui. À Paris, je ne se

Télécharger l'appli
icon APP STORE
icon GOOGLE PLAY