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Historique

Chapitre 4 LIONNE INDOMPTABLE

Nombre de mots : 3644    |    Mis à jour : 10/04/2021

s et défilés de mode se succèdent, sous l’œil bienveillant de Léonie. Parrains du gala, Didier Drog

l embarras ! Je me surprends à sourire en me repassant le film. Samuel et moi n’avons pas de contacts durant les festivités. Entre deux tours de chant, je tente d’accrocher son regard sans y parvenir, et sans trop savoir pourquoi. Une fois la soirée

dois prendre un vol pour Barcelone

acco

honiques, depuis la scène de l’hôtel commençait à me travailler. Avais-je gaffé ? L’intérêt qu’il semblait me porter s’était-il évaporé en quelques heures ?

s médias, de la politique. Je lui répète que j’aurais aimé qu’il soit là, près de moi. Bien sûr, je brûle d’envie de lui raconter ma rencontre avec Samuel Eto’o, nos coups de fil improbables, l’anecdote de l’hôtel. Mais je n’y arrive pas. Chaque fois que je m’apprête à évoquer le sujet, quelque chose m’empêche de prononcer le nom de Samuel. Ce non-dit me met à mal à l’aise. J’ai peur que ces révélations amènent Frédéric à avoir des soupçons infondés. J’ai surtout peur de ne pas arriver à le convaincre qu’il se trompe. Ma conscience, jusqu’ici

ision me fait l’effet

famille ?

uis pas marié. Mai

tu n’es pas mari

s on s’en

rôles est frappante : c’est maintenant moi qui suis en demande. Je ravale ma frustration et remets mes interro

es où

, chez ma

-mère ? Tu

z la mère de mo

tous les aveux. Nous sommes en train de nous chercher, de nous séduire. Inut

’Europe ? reprend-il, l’

. Pou

ois rentrer à Barcelone pour reprendre les entraînements. Et je serai seul

t do

c’est

tidiens. Il me téléphone le matin au réveil, entre deux entraînements, le soir avant de se coucher. Nos discussions durent des heures, et balaient les événements de la journée passée ou à venir. Aucun mot doux, aucune allusion, aucun sous-entendu. On parle de tout et de rien, comme deux vieux camarades de régiment. Seule ma relation avec Frédéric est un sujet tabou. Ce souci mutuel de ne pas franchir la ligne rouge me permet de garder la conscience tranquille vis‐à-vis de mon com

ssent. Les coups de fil se font chaque jour plus nombreux, et les sujets abordés toujours aussi f

Il a très tôt voulu devenir footballeur mais n’avait aucune connaissance de ce milieu ou des moyens de parvenir à percer. Sa mère a tout fait pour l’en dissuader, allant jusqu’à le frapper pour qu’il abandonne ses rêves de sportif de haut niveau. Lui n’avait qu’un seul atout pour s’en sortir, la

ns au Cameroun au mois de décembre pour sa demande officielle. Frédéric veut fonder une famille et faire de moi une femme africaine typique qui s’occupe de la maison et des enfants. J’ai du mal à parler de ces plans de vie à Samuel. Au mois de septembre, alors que je prépare mes valises pour le Nigeria, je lui dévoile au téléphone les raisons de ce départ et les intentions qu’il cache. Je le sens blessé mais il se garde bien de l’avouer. J’atterris à Lagos, la capitale, le lendemain. Le choix de cette ville n’est pas un hasard, Léonie vient de s’y établir avec Éric, son petit ami de l’époque. Ils ont gentiment proposé de m’héberger le temps de ma formati

s la soirée pour envoyer un texto au footballeur. Je lui demande de se faire discret et de ne

Cameroun. Frédéric, lui, est allé chez le coiffeur dans l’après-midi. Nous avons prévu de nous re

n téléphone, et s’est empressée d’aller tout raconter à son frère. Je n’arrive pas à y croire. C’est elle qui m’a jetée dans ses bras. C’est elle qui m’a demandé de l’appeler, qui m’a encouragée à débuter cette fausse amitié que je redoutais. Comment pourrait-elle me trahir après avoir provoqué cette rencontre ? Je me rassure en me répétant qu’à ce stade, Samuel et moi n’avons rien fait de répréhensible. Mais je

s rien à

tu es bien

fonder une famille avec toi. Mais si dès à présent tu me caches des chose

s pas de qu

e vais me

n à me reprocher. J’ai envie de lui dire la vérité mais je n’ai pas le courage. Je me sens à la fois dévastée par mes errements, et trahie par celle en qui j’avai

ric. Le copain de

u entretenais une r

quatr

Mais qui vou

i l’a annoncé lui

eule la nounou des enfants d’Éric, qui fait office de femme à tout faire de la famille, est présente. Cette dernière propose de me déposer chez le coiffeur. Je la remercie et lui demande si elle a croisé Frédéric depuis ce matin. Elle me répond qu’elle l’a déposé à l’aéroport pour un vol à destination de Yaoundé une heure plus tôt. J’hallucine. Je lui téléphone dans la foulée, mais je tombe sur sa messagerie. Je suis en train de le perdre. J’ai envie de pleurer, de le rattraper, de m’excuser. Mais je ne veux pas me laisser déborder par mes émotions. Je dois d’abord savoir ce qui s’est tram

les avocats donnent le même genre de conseils aux délinquants en garde à vue. Mais j’ai bien l’intention de m’expliquer, et de m’excuser, quand bien même Samue

c’est

a maison. J’aimerais q

urquoi aller se réfugier chez ma mère ? Pourquoi la prendre à témoin de nos problèmes de couple ? Ell

que tu es avec S

que

est juste amis. On n’est pas ensemb

Samuel l’avait appelé pour lui annoncer que vous couchiez

à mon tour, qu’elle puisse avoir la paix et se reposer sur moi si besoin. Pas l’inverse. Elle n’a pas besoin d’être mêlée à des querelles d’amants contrariés aux relents graveleux. La compassion que je ressentais pour Frédéric disparaît en un éclair. Je jure à ma mère que cette histoire n’est qu’un tissu de mensonges et demande à parler à Frédéric. En deux phrases, j’exprime mon profond dégoût à l’homme que j’ai tant aimé et met fin à notre relation. À cet instant, je ne ressens ni soulagement ni tristesse. Simplement une boule de colère brute. J’ai besoin de parler à Samuel. Il me dit d’arrêter de me prendre la

’un quartier plus tranquille de la capitale. Samuel est alors à

outique Guerlain. Tu

quillage, s’

ndeuse, dis-lui ce

, chemise et jean, et affiche ce sourire craquant qui n’appartient qu’à lui. Il me demande s’il peut entrer saluer ma mère, mais je lui réponds qu’elle est déjà couchée. Il descend de la voiture pour venir m’ouvrir la portière. Suprême élégance. Je sens mes dernières défenses tomber. Je n’essaie plus de jouer les fausses indifférentes. Mon regard sur lui n’est plus celui d’une groupie refoulée, mais celui d’une

eur, tous les regards se tournent vers Samuel. Les femmes le dévorent des yeux. Je me sens si fière d’être là, à ses côtés. Les vigiles nous escortent jusqu’au carré VIP où les serveuses sont à l’écoute de nos moindres désirs. Mais il n’est pas capricieux. Il se montre respectueux de tous. De ses amis d’enfance désargentés qui nous accompagnent au petit personnel, chacun a droit à un petit mot, une attention, sans une once d’a

une attirance réelle et sincère qui dépasse ma seule plastique ? À la

t demain ?

er avec toi. Je ne

passer la nui

regard fou de désir. La nuit s’étend, les ultimes confessions intimes laissent place aux plaisirs charnels. Alors que je m’en

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