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A part Dieu, la perfection n'existe pas. Mais parfois, on peut rencontrer certains êtres humains qui peuvent la toucher du doigt. Ziza fait partie de ces petits privilégiés. Enfin, c'est ce que tout le monde pensait.
A part Dieu, la perfection n'existe pas. Mais parfois, on peut rencontrer certains êtres humains qui peuvent la toucher du doigt. Ziza fait partie de ces petits privilégiés. Enfin, c'est ce que tout le monde pensait.
Chapitre 01
Azizatou est fille aînée avec 2 petites sœurs.
Les parents d'Azizatou sont vivants mais absents.
Un père ayant renié ses enfants, le jour où leur mère a décidé de le quitter.
Une mère qui a choisi son nouveau domicile conjugal aux dépens de ses enfants.
Quand sa grand-mère fut alitée, elle s'est empressée d'être une adulte.
Pas le temps pour les garçons, allier étude et travail suffisait comme distraction jusqu'à ce qu'elle le rencontre.
******
Elle m'est formellement interdite.
13 années nous séparent, elle est si jeune.
J'ai tant à perdre.
Pourtant je ne désire qu'une chose : Elle.
Chapitre 1
****Ziza****
Je compte une dernière fois l'argent de la caisse et comparer avec les tickets pour être sûre que je n'ai pas fait d'erreurs avant de tout remettre à mon patron.
La seule raison pour laquelle, je fais ce travail est que mon patron est sûr que je ne fais pas d'écart de caisse. Ma grand-mère le connait et c'est elle qui lui avait demandé de me donner quelque chose. Il était réticent au tout début, me trouvant très jeune, trop jeune pour être assez responsable. Pourtant j'ai 17 ans, je ne suis pas une gamine. Mais j'ai souvent l'impression que mes 1m63 ne joue pas en ma faveur.
Son caissier était parti, il avait besoin de quelqu'un en urgence. Le fait d'être une élève m'a beaucoup aidé.
Le restaurant est un petit fast-food non loin de chez nous. Je finis mes journées à minuit et j'avoue avoir toujours une boule au ventre quand je rentre. Je passe devant des noctambules, le genre à être debout toute la nuit et dormir toute la journée. Je me demanderai toujours comment ils font pour s'en sortir.
Quand j'arrive chez moi, je pousse un peu la porte qui n'est jamais fermée en évitant de faire le maximum de bruit. Je vais dans la chambre que je partage avec ma grand-mère et mes sœurs.
Couchée sur le lit, je pense à ma vie. Les cours recommencent dans une semaine et j'ai eu l'impression de n'avoir même pas profité de mes vacances. Pourtant cette année-ci, je n'ai pas été obligée de travailler comme domestique. Le travail du fast-food étant suffisant. J'ai profité de mes journées libres si je n'étais pas de corvées domestiques pour prendre un peu d'avance sur le programme de la classe de terminale. Mes camarades de classe peuvent se rattraper durant l'année scolaire au moment où moi je travaille. Je serai en terminale dans 2 semaines, la fameuse année du bac. Je n'ai aucun droit à l'erreur. Je le veux ce bac à 18 ans, c'est la raison pour laquelle, j'ai sauté 2 classes. Si j'échoue l'année prochaine ce sera comme si tous mes efforts étaient vains. Je me suis toujours donnée corps et âme dans mes études. J'en ai toujours fait ma priorité. Ça ne changera jamais.
******
On m'a parlé d'un programme de bourse pour aller étudier en France. Ça a toujours été un rêve. Je considère l'Europe comme porte de sortie face à cette misère qui hante mes jours.
Je suis actuellement à la maison culturelle pour avoir plus de renseignements. J'ai du mal à voir le rapport entre ce lieu et bourse mais l'ami qui m'en a parlé m'a demandé de venir ici.
J'ai l'impression de paraître inaperçu. J'ai pas choisi le meilleur des moment. Il semblerait qu'il ait une nouvelle exposition. Je vois du monde ce qui m'étonne. J'étais loin de m'imaginer que les sénégalais s'intéressaient autant à l'art.
Je suis devant un tableau quand j'entends une voix masculine dire :
-Soit l'auteur est un vrai génie ou alors cette chose a été peint par un chat.
Ça sonnait comme une blague mais j'ai trouvé ça assez méchant pour l'auteur.
Petite description du tableau même si je ne connais rien à la peinture, je dirais un assemblage de couleur posé n'importe comment sur un tableau immense je dirais 1m sur 1m5.
-Pourtant je ne le trouve pas assez mauvais, répliquai-je en m'étonnant de défendre quelqu'un que je ne connais ni d'Adam, ni d'Eve.
-Dans combien d'expositions, es-tu allée ? Questionne-t-il mais je sens que c'est sa façon à lui de me remettre à ma place.
-Aucune et j'avoue ne pas être venue pour ça ?
-Et pourquoi es-tu ici ?
-Tu travailles ici ?
-Non, je suis venu pour l'exposition. J'ai pu m'éclipser de mon groupe d'ami.
-Donc je doute que tu puisses m'aider.
-Essaie toujours.
Je passe au tableau suivant et il me suit.
J'en profite pour poser une question.
-Tu es habitué à ce genre d'évènements ?
-Oui. Être peintre était un de mes rêve d'enfants mais étant très nul en dessins, je me suis converti en amateur, sourit-il.
-Ça ne doit être si mauvais.
-Oui ça l'est, insiste-t-il me faisant rire par la même occasion. Au début, je le trouvais assez lourd mais maintenant j'apprécie sa compagnie. Le plus important étant qu'il m'aide à ne pas sentir seule dans cet endroit où je suis sûre de ne pas être à ma place.
Je le regarde faire la moue face à une sculpture. C'est la première fois depuis qu'on a commencé nos échanges que je fais réellement attention à son visage. Il est de teint noir avec une barbe parfaitement taillée, ça se voit qu'il prend soin de lui. Ses yeux sont derrières des lunettes. Myopie, je présume, à moins que ça soit juste fantaisistes. Certaines personnes adorent portaient des lunettes parce que ça donne un côté intélligent, sinon raffiné.
Il me tire de mes pensées en disant :
-J'ai beau regardé, je n'ai aucune idée de ce qu'il faut voir. Il devait s'ennuyer quand il a construit ceci.
-Pour quelqu'un qui dit ne pas savoir dessiner, je trouve que tu critiques beaucoup.
-C'est bien pour ça qu'on est là, non ?
-Je ferai mieux de rentrer, ce n'est pas aujourd'hui que je trouverai ce que je cherche.
-Tu habites loin ?
-Assez.
-Je trouverai assez bête de rentrer sans profiter du buffet à volonté. Il sera bientôt 13H.
Dès l'instant que j'ai entendu, buffet à volonté, mon estomac commença à crier famine.
Je calme automatiquement ma faim, quand je pense ne pas avoir ce qu'il faut.
-Il ne faudrait pas avoir une invitation pour ça...
-Pour toutes les fois que je suis venu, on ne m'en a jamais demandé. Je doute qu'il s'y mette aujourd'hui. Allons-y.
Je le suis en espérant passer inaperçue. On ne refuse jamais de la bouffe gratuite. Je n'ai aucune idée de ce qu'il y aura ici mais j'en suis sûre que ce sera mieux que ce qu'il y aura chez moi.
Il s'arrête quand on rejoint 3 autres mecs qui discutaient.
-Tu ne nous présentes pas à ton ami, dit l'un. Au même moment, je me demandais ce que je foutais ici accompagner d'un homme que je n'ai jamais vu dans ma vie. Le fait qu'il soit mignon n'excusait pas tout.
-Comment pourrais-je, elle ne m'a pas dit son nom ? Sourit-il en secouant la tête.
-Azizatou mais mes amis m'appellent Ziza.
-Bizarre comme coïncidence, je m'appelle Aziz mais mes amis m'appellent Abdou Aziz, rit-il.
Le pire est qu'il se croit drôle en disant ça. Soit je n'ai aucun sens de l'humour ou monsieur n'est simplement pas drôle du tout.
Et je confirme que c'est bien assez bizarre comme coïncidence, qu'on ait le même prénom.
-Fais gaffe à tes fesses, tu es sûr que « dou alalou procureur » ? Lui chuchote un de ses amis. Ne sachant pas comment chuchoter, il a dit assez fort pour que je l'entende. « Alalou procureur » étant un terme très sénégalais pour dire mineur.
Du tic au tac, Aziz me demande :
-Tu as quel âge ?
Je suis moi-même étonnée des prochains mots qui sont sortis de ma bouche.
-Assez pour ne pas être « Alalou procureur » si c'est ce que tu veux savoir.
Je suis quand même contente d'avoir menti. Ma réponse a réussi à les gêner, son pote et lui.
De toute façon ce n'est pas comme si quelque chose pouvait se passer. Les garçons restent une distraction. Et lui, à part l'homme que j'ai rencontré à la maison culturelle, il ne sera pas autre chose.
Mais en l'espace d'une journée, je suis animée par le fort désir de me laisser aller. Juste pour une journée, oublier le monde qui m'entoure, mes objectifs, tout...
J'ai hoqueté de surprise quand il m'a tiré la main m'obligeant à le suivre avec ses amis.
Ce sera mon premier buffet à volonté, j'ose espérer que ça ne sera pas le dernier. Si j'obtiens la place que je mérite dans cette vie, il y en aura en mon honneur.
Oui je suis ambitieuse, je pense qu'on l'est tous.
On a tous des objectifs et on ne donne les moyens d'y parvenir.
Moi les miens sont simples, de bonnes notes, décrocher une bourse, aller à la fac ici ou ailleurs, sortir major de ma promo et avoir un boulot qui me tend les bras.
J'avoue que le taux de chômage qui ne cesse de grimper dans ce pays me fait pas mal flipper mais je refuse que ça me conditionne.
Je veux pas mourir caissière. Je n'ai pas eu des 18 et 19 pour ça.
-Tu m'as l'air bien pensif, me demande Aziz entre deux bouchées de samoussa.
-Parce que j'ai beaucoup à penser.
-Un petit copain qui nous fait chier ?
Sa question m'arrache un sourire. Je suis en train de mâcher, je ne veux pas rire. Je réussis à répondre que je n'ai pas de petit ami. Le voilà qui surenchérit :
-Une fille aussi belle, je doute qu'elle n'ait pas de petits amis.
-Pourtant c'est ce qui est.
J'aurais aimé lui poser des questions des questions à propos de la bourse mais je sais que ce sera une mauvaise idée. De 1, il saura que je suis au lycée, ce que je veux éviter et de 2, il travaille pas ici, il est fort probable qu'il en sache pas plus que moi.
Je change de sujet en lui demandant de me parler des autres expositions où il est allé.
En l'attendant parler c'est tellement évident qu'il est un grand passionné. J'ai toujours trouvé l'art comme étant quelque chose de futile dont on pouvait bien de passé. Pas tous les arts, bien évidemment. J'aime la littérature et je fais partie des meilleurs élèves de ma classe en français. Mais bon c'est une classe de S, y a pas de quoi en faire tout un plat.
Quand il me parle, la seule chose que j'arrive à me demander est si j'ai une fois dans ma vie écouter un homme me parler avec autant d'intérêt. Il n'avait rien de comparable avec les autres que je fréquentais, à l'école ou dans mon quartier. Le fait qu'il soit plus âgé et beaucoup plus mature qu'eux jouait forcément en sa faveur.
Quand il a enlevé ses lunettes, il a laissé apparaître de très beaux yeux noisette. Je pourrais me perdre facilement dans ce regard.
-Tu m'as entendu ? Insiste-t-il alors que je n'avais aucune idée de ce qu'il venait de dire.
-Non j'étais ailleurs.
-J'ai remarqué. Tu es assez tête en l'air je trouve.
Une critique que je n'ai pas trop apprécié.
-J'ai la tête sur mes épaules, me défendis-je. Je suis juste un peu déroutée.
-Je peux savoir par quoi si ce n'est pas indiscret, dit-il en mettant sa main sur ma cuisse. On était assis au tour d'une table avec ses potes.
-Tu es toujours aussi tactile avec les gens que tu as rencontré depuis moins d'une heure ?
-Seulement avec les plus jolies.
-Tu es aussi mauvais en drague que tu l'es pour les blagues.
-Heyy, je suis drôle, dit-il en me tapotant accompagné d'un air faussement vexé.
-Si une personne te le dit sans être un membre de ta famille, sois sûr que c'est parce qu'elle est amoureuse de toi.
-Alors ça c'est vexant, moi qui pensais faire un « one man show ».
-Pour l'amour de toutes ces personnes qui apprécient cela et tous les hommes qui en ont fait leur travail, ne le fais pas.
-Tu as de la répartie. J'aime ça.
-C'est le fruit d'années de travail.
-Je vois ça. On va se resservir ? Demande-t-il.
-On en a pas assez pris ? Dis-je hésitante.
-Le principe du buffet à volonté est qu'il est à volonté.
-Pourquoi je sens que tu es plus venu pour le buffet que pour l'exposition ?
-On peut toujours joindre l'utile à l'agréable.
Après ces mots, il se lève en me tendant une main que je n'hésite pas à prendre.
******
Après avoir mangé plus que de raison, j'aurai pas dû le suivre dans ses délires, je décide de rentrer. Je reviendrai demain en espérant que ça soit plus calme.
Je me lève pour dire au groupe que je vais rentrer.
-Déjà ???
-Oui sinon, ma grand-mère va s'inquiéter et je dois me préparer pour aller au travail.
-Tu travailles ?
-Oui comme caissière... Ne voulant pas raconter ma vie, je décide de couper court.
-Je te dépose. Je suis véhiculé.
Monter dans la voiture d'un inconnu, est-ce rassurant ?
Il doit lire dans mes pensées puisqu'il me fait savoir qu'un de ses potes va venir avec nous.
-Mais tu ne sais même pas où j'habite.
-Normalement c'est le moment où tu me dis.
-Parcelles.
-Ça tombe bien, j'habite à cité fadia.
Je ne vais pas faire ma difficile. Surtout que tout ce que j'allais prendre est un « Tata ».
Il me demande de monter devant puisque son pote aller descendre en premier.
*****
Sur le chemin du retour, je n'ai pas sorti un mot.
Ceci pouvait se justifier par l'angoisse de me trouver dans cette voiture. J'ai beau me dire qu'il ne me fera rien, je joue encore la carte de la prudence.
Quand son ami est descendu, il s'est à nouveau concentré sur moi.
-Je te croyais bien plus bavarde que ça.
-Je le suis, je préférais juste te laisser discuter avec ton ami.
Il me tend son portable et j'avoue avoir eu du mal à comprendre ce qu'il voulait que je fasse.
-Pour une fille intelligente, je te trouve assez lente à la détente, se moque-t-il.
-Traite moi nigaud si tu veux mais pourquoi me tendre ton portable.
Il fait un soupir d'exaspération avant de me dire que c'est pour que je mette mon numéro de téléphone.
Mais pas de chance, je n'ai pas de téléphone. Grand-mère a une politique 0 portable. Toujours dans cette idée saugrenue que ça nous empêcherait de nous concentrer sur nos études.
Et même si j'en avais, je doute que j'allais lui donner. Ceci est sans lendemain. Je préfère que ça le reste.
-Je n'ai pas de téléphone.
-Dis-moi plutôt que tu n'as pas envie de me le donner. Moi qui me pensais que le courant passait bien entre nous.
-Ma grand-mère nous le refuse.
-Si tu le dis, rétorque-t-il pas très convaincu alors que c'était la vérité.
J'arrive vers chez moi.
-Tu peux me laisser ici s'il te plait...
Il gare la voiture.
-Tu habites ici ?
-Non un peu plus loin mais je préfère que les membres de ma famille ne me regarde pas descendre d'une voiture.
-Pourtant il y a aucun mal dans ça.
-Je sais mais les gens sont différents et franchement je préfère éviter certaines polémiques.
-Puisque je n'aurai pas ton numéro, tu peux au moins me faire la bise en guise d'au revoir.
Je décide de ne pas faire la prude et de lui faire la bise.
Au moment de l'action, je m'en suis voulue de ne pas m'y être attendue, il a tourné la tête.
C'est ainsi qu'une simple bise se transforme en un véritable baiser, mon premier baiser. Je me laisse faire en pensant que tout sera oublié demain avant de me rappeler qu'il est jour et qu'on était dans une voiture.
-C'est de ça dont tu veux me priver en refusant de me donner ton numéro, sourit-il. Mais t'inquiète pas je vais pas insister.
-Je ne veux pas non plus me répéter, dis-je en ouvrant la portière. Merci de m'avoir déposé. Au revoir.
Il fait signe de main et je m'éloigne de sa caisse.
*****
Depuis que je suis à la maison, je n'arrête pas de sourire.
Ma sœur me regarde toujours avec cette tête intriguée.
-Quoi ? Demandé-je exaspérée.
-Rien, répond-elle sur le même ton.
-De toute façon je dois me préparer pour le boulot...Dis-je avant de me lever.
Je suis moi-même étonnée d'accorder autant d'importance à une personne que j'ai tellement peu de chance de revoir que j'en perds la tête.
Vous comprenez pourquoi je n'ai jamais voulu sortir avec quelqu'un ?
Ce sentiment est si niais. Le pire est qu'il t'empêche de te concentrer sur ce qui est vraiment important.
Je décide de tout refouler et de me concentrer sur ma vie d'avant et d'après.
******
C'est la rentrée des classes. Eh oui !!! ma véritable galère recommence.
Cours 8H-17H chaque jour sauf mercredi et boulot de 19H à minuit du lundi au samedi. Le dimanche je l'ai négocié sec. Ce n'est pas parce que le restaurant ouvre 7 jours sur 7 que je dois travailler 7 jours sur 7.
Notre emploi du temps est déjà affiché devant le bâtiment de la surveillance. Je rejoins mes amies Val et Fatima qui sont déjà en train de se plaindre qu'il soit trop chargé.
-Les filles, nous sommes en terminale. Vous vous attendiez à quoi ?
-J'avoue...Soupire Val.
-Mathématiques... Lundi 8h, youpi...Dit Fatima avant que je ne surenchérisse qu'après les maths ce sera PC qui nous attend.
-Je pense que je vais virer L, pendant que je peux encore le faire...Dit Val.
-Tu le dis depuis la seconde, lui fais-je remarquer. Et tu es toujours là.
-Je me demande souvent comment je fais pour tenir.
-L'amour que nous te portons. Qui a dit que l'amour ne donnait pas des ailes ? Dit Fatima avant que nous ne pouffions de rire.
*****
Dans la classe, je m'assois avec Fatima au deuxième banc de la deuxième rangée. Val est juste devant nous avec Hawa. Elle était en retard ce matin, comme la plupart des matins d'ailleurs.
Je regarde Fatima répondre à un texto tout en sourire durant la petite récré séparant les deux premiers cours.
-Demba, je présume.
-Hiii, nous nous vivons, demande à Val. Dans la vie y a autre chose que les études.
-Je me trouverais un copain quand j'en aurais fini avec tout ceci.
-Bien sûr, quand tu auras 30 et que tu seras vieille fille.
-Ta gueule Val...Le prof de PC entre avant qu'elle n'ait le temps de répliquer.
******
La journée avance lentement. J'aurais voulu parler avec les filles de ce qui s'est passé il y a quelques jours mais j'ai bien trop peur qu'elles se foutent de ma gueule. De toutes les façons, elles ne savent faire que cela.
Nous mangeons chacune son pain lentement et calmement avant Hawa nous fasse sursauter en nous faisant savoir que si nous n'y allons pas maintenant, nous risquons d'être en retard pour le cours de français.
En retournant en classe, Hawa nous fait savoir que notre prof était un nouveau. Tout ce que je sais que c'est pas le même qu'on avait l'année passée. S'il est nouveau, je n'ai pas cette info et j'avoue que ça ne m'intéresse pas plus que ça.
Une fois à notre étage j'ai pu regarder par la fenêtre de notre classe pour voir que le prof était déjà là. Mon estomac se noue automatiquement et j'ai une envie de rejeter mon déjeuner.
Il était là, c'était lui mon nouveau prof.
Prologue En ce moment même, des vieux sont assis dans le salon . Je sais pertinemment ce qui les emmene mais mon coeur et ma raison sont en désaccord; je ne sais quoi leur repondre. Mon oncle s'est retourné pour me faire face: -Ces gens ici presents disent avoir ètè envoyé par Khalil. Mais je leur ai dit que ce n'était pas moi qui me mariais donc le dernier mot te revient . Alors es tu prête à te marier avec Khalil ? Durant tout son monologue, je ne l'ai pas regardé dans les yeux , tête baissèe , je jouais avec mes doigts. Comme j'avais dit tantôt, je ne sais quoi repondre. Nul ne doute de mon amour pour Khalil mais trop de choses se sont passèes entre lui et moi ce qui fait qu'aujourd'hui, j'ai grave peur de lui. Je ne me sens plus prête à m'engager dans une telle relation.
Il suffit d'une seconde pour que le monde d'une personne s'écroule. Ce fut le cas pour Hannah. Pendant quatre ans, elle a donné tout son amour à son mari, mais un jour, il lui dit froidement : « Divorçons. » Hannah réalisa que tous ses efforts des années passées étaient inutiles. Son mari ne s'était jamais réellement soucié d'elle. Alors qu'elle assimilait encore le choc, sa voix indifférente continua : « Arrête de faire semblant d'être surprise. Je n'ai jamais dit que je t'aimais. Mon cœur a toujours appartenu à Eliana. Je t'ai épousée seulement pour calmer mes parents. Tu étais naïve de croire autrement. » Le cœur d'Hannah se brisa en mille morceaux tandis qu'elle signait les papiers du divorce, marquant ainsi la fin de son règne en tant qu'épouse dévouée. La femme forte qui était en elle se manifesta alors rapidement. À ce moment-là, elle jura de ne plus jamais dépendre d'un homme. Son aura était extraordinaire lorsqu'elle entreprit un voyage pour se retrouver et maîtriser son propre destin. À son retour, elle avait tellement mûri et était complètement différente de l'épouse docile que tout le monde connaissait autrefois. « Que fais-tu ici, Hannah ? Est-ce ta ruse pour attirer mon attention ? », demanda son arrogant ex-mari. Avant même qu'elle puisse répliquer, un PDG autoritaire apparu de nulle part et la prit dans ses bras. Il lui sourit et dit avec audace : « Juste pour te prévenir, Monsieur. C'est ma femme bien-aimée. Éloigne-toi d'elle ! »
Pour réaliser le dernier souhait de son grand-père, Stella s'est marié en hâte avec un homme ordinaire qu'elle n'avait jamais rencontré auparavant. Cependant, même après être devenus mari et femme sur le papier, ils menaient chacun leur vie séparément, se croisant à peine. Un an plus tard, Stella est revenue à ville de Seamarsh, espérant enfin rencontrer son mystérieux mari. À sa grande surprise, il lui a envoyé un message, demandant inopinément le divorce sans même l'avoir rencontrée en personne. Grinçant des dents, Stella a répondu : « Très bien. Divorçons ! » Suite à cela, Stella a fait un geste audacieux et a rejoint le Groupe Prosperity, où elle est devenue une attachée de presse travaillant directement pour le PDG de la société, Matthew. Le PDG, beau et énigmatique, était déjà marié et réputé pour sa dévotion inébranlable à sa femme en privé. À l'insu de Stella, son mystérieux mari était en réalité son patron, sous une identité différente ! Déterminée à se concentrer sur sa carrière, Stella gardait délibérément ses distances avec le PDG, bien qu'elle ne pût s'empêcher de remarquer ses tentatives délibérées de se rapprocher d'elle. Avec le temps, son mari insaisissable a changé d'avis. Il a soudain refusé de poursuivre la procédure de divorce. Quand son identité alternative serait-elle révélée ? Au milieu d'un mélange tumultueux de tromperie et d'amour profond, quel destin les attendait ?
Kalinda Mon cœur est comme du verre cristallin très fragile. Il se briserait à rien. Non. Je corrige! Il a déjà été brisé. Piétiné encore et encore par mes parents adoptifs et ma sœur cadette. Aussitôt que cette naissance miraculeuse est survenue dans la famille, de ma petite sœur adorée... Je n'étais plus la saveur du jour. Je n'avais plus le moindre intérêt. Papa! Maman! Pourquoi m'avoir adoptée, si c'était pour m'abandonner, de même que l'avaient fait mes parents biologiques avant vous? Je ne comprends pas! Je ne peux me battre. Je ne peux me défendre. Je ne dois même jamais m'agiter... plus que de raison! C'est ce que me disent mes parents adoptifs depuis toute petite! Parce que mon cœur est fragile. Eh oui, vous l'avez bien compris! En plus d'être si durement traitée depuis l'enfance... Je suis aussi atteinte d'une maladie chronique. Je ne peux en aucun cas m'agiter... ce qui risquerait d'aggraver ma situation. Je me suis donc enfermé dans le silence. Dans un parfait anonymat, acceptant la défaite contre ma sœur cadette encore et encore... Acceptant l'éloignement constant de mes parents, petit à petit... jusqu'à être reniée et chassée de ma propre maison! Acceptant l'abandon et le rejet si cruel de tous les gens qui m'étaient si proches! Acceptant aussi tous mes rêves brisés. Mais c'était avant qu'il entre dans ma vie... lui... cet homme qu'on dit pourtant si dur et si cruel avec le sexe faible! Lui dont les femmes disent à Orlando qu'il a un cœur de glace! Il est devenu ma rédemption. Mon jardin secret. Ma fragile espérance. Ma vie peut-elle vraiment changer? Le soleil peut-il entrer dans ma demeure? C'est le rêve très vivide que William Fairsight tente de me vendre quand je le trouve à mon chevet à mon réveil, dans cette chambre d'hôpital si froide et impersonnelle, et qu'il affirme que ma maladie n'est pas du tout incurable tel qu'on me l'avait laissé croire jusqu'ici. William Fairsight m'a redonné vie. Comment pourrais-je lui témoigner mon éternelle reconnaissance? «Épousez-moi!» ordonne-t-il d'une voix qui est sans appel. «Ma vie vous appartient.» lui dis-je alors, d'un seul souffle. Il est mon sauveur, mon libérateur. Même s'il désirait m'infliger les pires tortures imaginables, tout cela pour son plaisir personnel, je l'accepterais sans hésiter! Mais William Fairsight est-il vraiment ce sadique empli de cruauté que toutes ces femmes décrivent? Petit à petit j'apprends à découvrir que derrière cette façade très cruelle, se cache en fait un homme très tendre!
Ariana a été forcée de se marier dans la famille Anderson. À la suite de cette union, tout le monde s'attendait à ce qu'elle ait un bébé avec son nouveau mari. Or, il s'est avéré que son mari, Theodore, était en fait dans le coma ! Ariana était-elle condamnée à vivre le reste de sa vie comme une veuve ? Contre toute attente, son mari comateux a repris conscience le lendemain de leur mariage ! Theodore a ouvert les yeux et l'a regardée froidement. « Qui êtes-vous ? » « Je suis votre... femme », a répondu Ariana en transe. En entendant cela, Theodore paraissait extrêmement contrarié. « Je ne me souviens pas avoir pris femme. Ce mariage ne compte pas. Je vais demander à mon avocat de s'occuper des procédures de divorce. » Heureusement, la famille Anderson l'a empêché de divorcer, sinon Ariana serait devenue une sans-abri dès le lendemain de son mariage. Plus tard, elle est tombée enceinte et a voulu partir en secret, mais Theodore l'a rattrapée. Ariana le regardait avec obstination. « Tu ne m'aimes pas. Tu me crées des ennuis tout le temps. Quel est l'intérêt de notre mariage ? Je veux divorcer ! » Tout à coup, l'arrogance de Theodore est disparue et il l'a attirée dans son étreinte chaleureuse. « Tu es ma femme maintenant. Ne pense même pas à divorcer ! »
En regardant les papiers du divorce, mes lèvres se sont courbées en un sourire moqueur. 'Quelle grande idiote suis-je ? Comment peux-je penser qu'il donnera une chance à ce mariage ? Comment puis-je oublier que je n'étais pour lui qu'un outil pour se défouler jusqu'à ce que sa bien-aimée Tina revienne. Puisqu'elle est revenue, comment pourrait-il me laisser là ?' "Après avoir signé ces papiers, vous recevrez 100 millions de dollars en guise de pension alimentaire." ajouta l'avocat. A cause de ses paroles, je suis revenue à mes esprits, ai pris le stylo qu'il me tendait et ai signé mon nom. J'étais aussi épuisée par ce mariage, tant physiquement que mentalement. Même si je voulais que mon enfant naisse dans une famille complète, je ne voulais pas qu'il ait une belle-mère et vive misérablement comme moi pour le reste de sa vie. Après avoir pris les papiers de ma main, l'avocat m'a donné la carte bancaire, a fait demi-tour et s'apprêtait à partir quand il s'est arrêté à la porte. Il s'est ensuite retourné et a ajouté : "M. Leblanc a dit qu'il espérait que vous ne le harcellerez pas, sinon vous devrez en assumer les conséquences." Les mots de l'avocat étaient comme un couteau qui me transperçait le cœur, mais j'ai quand même acquiescé. De toute façon, je ne prévois pas non plus d'avoir quoi que ce soit à voir avec lui à l'avenir. Je veux juste vivre une belle vie avec mes enfants. Après le départ de l'avocat, la chambre est retombée dans le silence. J'ai posé ma main sur mon ventre et dit à mes enfants : "Bébé, je suis désolée, maman ne peut pas t'offrir une famille complète ! Mais je te le promets, je ferai de mon mieux pour te donner l'amour d'une mère et d'un père." 'Quant à en donner un de mes enfants, je ne le ferai jamais. Ce sont mes bébés et ils ne sont qu'à moi. Je vais les mettre au monde et les élever quoi qu'il arrive...' Quatre ans plus tard... Freyja est revenue au pays avec ses trois enfants, pour hériter de l'entreprise laissée par son grand-père...
« Que savez-vous vraiment de la trahison ? Rien ou pas grande choses probablement. Moi, je l'ai vécue. » La trahison est l'une des blessures les plus silencieuses, mais les plus ravageuses. Elle ne hurle pas, elle s'infiltre - dans les regards détournés, dans les mots qui changent de ton, dans les gestes qui deviennent froids. Ce qui la rend insupportable, c'est qu'elle vient souvent de ceux dont on n'aurait jamais douté. Commençons. À 18 ans, elle perdit tout en une seule journée. Les voix qui l'entouraient, jadis pleines de tendresse, s'étaient changées en jugements acérés. Celui dont l'amour semblait acquis détourna les yeux, sans même chercher à comprendre. On la bannit sans explication, sans appel. Elle disparut, brisée, abandonnée, effacée. Sept années s'écoulèrent dans l'ombre. Lorsqu'elle réapparut, elle n'était plus la même. Dans son regard : la tempête calmée d'une survivante. À ses côtés marchait un garçon aux yeux perçants, silencieux mais dangereux - son fils. On la raillait, la traitant de mère indigne. On murmurait sur son passage : « enfant né sans père » ...sans savoir qu'il était le fils caché, inavoué, d'un puissant PDG - dissimulé par sa mère pour mieux le protéger... ou mieux frapper.
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