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Mon rêve était à portée de main : une bourse complète pour les Beaux-Arts de Paris. Un coup de fil, un cri de joie : « J'ai réussi, Antoine ! » Mon ami d'enfance, Antoine, et ma meilleure amie, Chloé, étaient là pour célébrer mon triomphe. Mais la joie fut de courte durée. Mon nom, si attendu sur la liste des boursiers, n'y était pas. À la place, tout en haut, brillait le nom d'Antoine Leclerc. Et ma toile phare, « Renaissance », était disqualifiée pour suspicion de plagiat. Le monde s'est effondré, mais le pire restait à venir. J'ai entendu de mes propres oreilles leurs rires, leurs aveux, leur plan diabolique. « On a réussi ! » La voix de Chloé résonnait. « Il suffisait de créer le doute, » ajouta Antoine, se vantant d'avoir volé mon idée. La trahison était si totale, si écœurante. Mes amis, ceux en qui j'avais le plus confiance, m'avaient tout pris. Comment avaient-ils pu être aussi cruels, aussi menteurs ? Et si la vieille galeriste avait raison ? Peut-être le malheur a-t-il vraiment une odeur. La gentille Camille est morte ce jour-là. Une rage froide et pure est née de ses cendres. Je suis retournée à la galerie Fournier, le cœur empli d'une seule idée : la vengeance.