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Le lustre en cristal du Château de Versailles s'était écrasé devant mes yeux. « Louis... Ne m'aime jamais... Ne m'épouse jamais... Laisse-moi être avec Julien... » Ce furent les derniers mots d'Éléonore, ma femme, mourante dans mes bras après avoir pris ma place sous les décombres. Dix ans d'un mariage infernal, marqué par sa haine indéfectible et le fantôme de Julien, son demi-frère suicidé le jour de nos noces. Elle me tenait pour responsable de sa douleur, me détestant à en mourir pour un amour que je n'avais jamais su lui donner. Son vœu post-mortem de ne jamais m'avoir aimé résonnait comme une malédiction, gravée dans mon âme. Comment un amour aussi profond pouvait-il engendrer une telle répulsion, une telle injustice ? La souffrance était insoutenable. J'avais dédié ma fortune et ma vie à une seule chose : revenir, changer ce destin tragique grâce à une machine secrète. Je me suis réveillé, le cœur lourd, dans notre chambre nuptiale. Éléonore était là, ivre, murmurant le nom de Julien à mes côtés. Cette fois, j'accomplirais son souhait : je ne l'aimerais pas, nous ne nous épouserions pas. Et Julien ne mourrait pas.