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Les murs de l'atelier clandestin sentaient la poussière et le désespoir, une odeur que je connaissais trop bien. Amélie Dubois, héritière d'une maison de couture parisienne, j'étais désormais condamnée à un an de purgatoire, stagiaire non rémunérée, expiant un crime que je n'avais pas commis. L'accusation de plagiat avait explosé comme une bombe, anéantissant mon entreprise familiale et brisant mon père, Monsieur Dubois, qui, anéanti par le déshonneur, s'était suicidé. Mon monde avait basculé, orchestré par ceux que j'estimais le plus. Antoine, mon fiancé, le styliste charismatique que tout Paris admirait, venait me voir, me promettant un avenir. Ses mots étaient mon seul réconfort, jusqu'à cette nuit où la vérité, cruelle et insoutenable, a éclaté. En les écoutant, lui et Chloé Lambert, sa protégée, trinquer à leur réussite, j'ai tout compris. Le vol de mes créations, les fausses accusations, la ruine de ma famille, le suicide de mon père... tout n'était qu'un plan, leur plan. L'homme que j'aimais était mon bourreau, bâtissant le succès de sa protégée sur les cendres de ma vie. La tristesse a laissé place à une rage froide, pure, dévastatrice. Ils pensaient m'avoir détruite. Ils se trompaient lourdement. Amélie Dubois était morte cette nuit-là. De ses cendres est née une nouvelle femme, animée non plus par la passion de la création, mais par une soif inassouvie de vengeance. Ils allaient payer pour chaque larme, chaque humiliation, chaque vie brisée. Je leur reprendrais tout, pièce par pièce, jusqu'à ce qu'ils ne soient plus rien. La vengeance ne serait pas ma fin, mais ma renaissance.