Amour hostile

"DRING DRING"

Une main stoppe le réveil matin qui était devenu trop agaçant pour lui, occuppant de ce lit king size, dressé fièrement au milieu de cette immense chambre. Comme chaque matin, l'homme s'étire, laissant tomber le drap qui couvre son torse tonique et nu. Il descand de son lit toujours les yeux fermés et se rend à la salle de bain pour se vider la vessie. Une fois terminé, il se rend dans son dressing, met ses vêtements de sport et descend les escaliers aussi rapidement que possible.

Une fois dehors, il branche ses écouteurs et se met à courir s'enfonçant dans les tenèbres de l'épaisse forêt entourant son domaine alors que cinq heures du matin avaient sonnées il y a quelques minutes à peine. Sa séance dure près d'une heure avant qu'il ne rentre chez lui.

Une fois douché et habillé du dernier costume sur mesure du plus grand styliste du moment, l'homme actionne des boutons presqu'invisibles près de son miroir. Aussitôt, le miroir s'enfonce dans le mûr, se décale pour laisser un passage étroit. De l'aure côté, des ordinateurs et serveurs de dernière génération étaient alignés. Après s'être connecté à sa messagerie intraçable, il lit le message qui lui a été adressé. Un nom, un lieu, un heure, une pièce jointe et un montant exorbitant: Tout ce dont il avait besoin.

« John Rash sera dans son bureau à son domicile aux environ de vingt trois heures. Je le veux mort avant le levé du jour et pour vous prouver ma bonne fois, je vous verse un acompte de deux millions cinq sur un total de six millions. Le reste vous sera versé après confirmation de sa mort. Je veux un travail rapide alors pour ce fait, je joins une photo même si cela n'est point nécessaire,et le plan accompagné de l'itinéraire de son domicile. Vous recrevrez de l'aide sur place. Ne me décevez pas BLACK KNIGHT. »

Un sourire froid se dessine sur ses lèvres. C'était une insulte que de lire la dernière phrase de cet mail. BLACK KNIGHT ne rate jamais ses cibles et c'est ce qui faisait d'ailleurs son palmarès. Cette personne qui qu'elle soit essayait de l'énerver, lui Peter O'Malley descendant de la grande et imminente famille O'Malley.

La famille O'Malley est une famille de riches fabricants d'alcools fortes: téquila, liqueur, gin et plus encore. Mais ce qu'ignore la plupart des gens, c'est que cette entreprise n'était qu'une façade, une couverture pour cacher leur véritable profession. Les O'Malley sont des assassins depuis la nuit des temps et leurs savoirs se transmettaient de génération en génération. Et même si certains se doutaient de certaines choses, personne n'a jamais pu prouver ce côté obscure de la famille. Des suppositions. Tout n'a été que suppositions.

Peter est issue d'une famille de trois enfants dont deux filles. Après la naissance de ses sœurs, le médecin avait annoncé que sa mère ne pourrait plus jamais donner naissance. C'est pour cette raison que ses sœurs ont été formées spécialement par leur père dans l'espoir de reprendre les rênes du business familial. Comme par miracle, Peter est né douze ans plus tard. Ayant enfin un petit fils, le vieux Bill O'Malley, malgré son âge avancé, a supervisé personnellement la formation de Peter.

Quand il est devenu plus grand, Peter a fait comprendre à sa famille qu'il ne voulait pas suivre la voix des O'Malley. Son père était furieux au point de vouloir le déshériter. Mais le vieux Bill lui, soutenait son petit-fil. Pour lui ce n'etait qu'un petit moment d'égarement, une bêtise de jeunesse. "Peter reviendrait à la raison quand le moment sera venu. Laissez-le expérimenterles choses de la vie" avait-il dit.

Avec l'argent que lui a prêté son grand-père, il a investi dans une entreprise de fabrication de produits de beauté. Avec ses revenus, il a investi dans une autre qui était spécialisé dans la fabrication de jouets pour enfants. Ainsi de suite, Il est devenu l'un des investisseurs les plus riche du pays. Il était doué pour son travail au plus grand plaisir de son grand-père. Tous ses investissements étaient fructueux, ce qui faisait de lui, un homme solliciter dans le monde des affaires.

Mais plus le temps passait, plus sa vie pleine d'adrénaline et de dangers lui manquait, alors il créa le personnage de BLACK KNIGHT. Il pouvait ainsi, remplir de petites missions incognito pour son plaisir. Et ce qui était autrefois un divertissement, s'est hissé très haut dans la liste de ses priorités. Il utilise des ordinateurs intraçables pour recevoir ses contrats tous aussi juteux les uns comme les autres. Même la famille O'Malley recherche toujours qui se cache derrière le masque de BLACK KNIGHT pour en finir avec lui car il leur faisait de la concurrence.

Assis à l'arrière de sa Bentley, Peter lisait les informations recueillies sur sa cible. John Rash était à la tête d'une chaine d'hotel de luxe. Riche, il s'était attiré beaucoup d'ennemis dans le monde des affaires. Et même s'il avait reçu plusieurs contrats onéreux pour éliminer ce vieux renard, c'était la première fois que Peter en recevait tant. Les rumeurs parlaient de la fille de John que personne n'avait jamais vu. Peter supposa donc que ce n'était qu'une spéculation. Il avait une securité corsé et sa demeure était impénétrable. Ne connaissant pas sa fille, cet homme était intouchable.

Peter aurait refusé ce contrat et ramener l'argent à cause de la dernière phrase de son client, mais, pour une raison quelconque, il se sentait attiré par cette mission. Et heureusement, il avait un peu étudié la manière de pénétrer cette forteresse qu'était le chalet de John il y a peu. Et puisque son client était assez puissant au point d'avoir une taupe dans la maison de sa cible, Peter devait prendre ses précautions; car sait-on jamais, il pourrait s'agir d'un piège pour capturer BLACK KNIGHT.

Vingt-deux heures trente s'affiche à sa montre lorsque la moto de Peter se gare dans l'obscurité des arbres entourant le chalet de John. Trente minutes, c'est tout ce dont il avait besoin. Après avoir camouflé son engin dans les buisson, il s'avance jusqu'à la grande clôture. Il a choisi ce côté de la clôture précisément parce qu'il se trouvait dans un angle mort. Il n'avait pas à se soucié d'être vu par les caméras, escaladant le long mûr de pierre. Il faut aussi dire que l'obscurité et ses vêtements noirs l'aidaient beaucoup.

Avec précaution il se glisse dans la maison en évitant quelques caméras de surveillance et en passant par la porte de la cuisine qui était ouverte. suivant le plan, il se dirige tout droit vers le bureau de John. La maison était d'un calme glacial. À l'exception des quelques gardes qui patrouillaient dehors, la maison semblait vides d'âmes. Peter trouve le bureau de John entrouvert et s'y engouffre. Il s'avance lentement vers le siège qui lui faisait dos et d'un geste expert le retourne. John qui était au téléphone, parait d'abord surpris mais avant de pouvoir émettre un son, une lame se place sur son cou. Tétanisé par la lame qui avait commencé à s'enfoncer dans sa chaire, John ne s'est pas rendu compte que la porte s'était ouverte depuis un moment.

Un cri perçant ramène les deux hommes à la réalité. Peter, en se retournant, rencontre les yeux les plus magnifique qu'il n'avait jamais vu. Hypnotisé, seuls les pas pressants qui resonnaient annonçant l'arrivée des gardes le font retrouver ses senses. Rapidement, il bondit à la porte, se saisit de la belle créature et lui plaque sa lame ensanglantée au cou. Au même moment, des hommes armés jusqu'aux dents font leur apparition dans le bureau.

John pris de peur, fait signe à ses hommes, qui ouvre passage afin de laisser passer son agresseur qui avait maintenant sa fille, son trésor, son monde.