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Historique
Les femmes de ménage s'en mêlent

Les femmes de ménage s'en mêlent

Auteur: AÏCHA A
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Chapitre 1 Chapitre 01

Nombre de mots : 3178    |    Mis à jour : 14/09/2022

tie

tu seras sur le point de céder aux tentations, souviens-toi que ta vieille mère se réveille parfois sans manger, souviens-toi que ton pauvre père passe ses journées aux champs, et revois cette petite concession dans laquelle nous avons vécu tout au long de notre existence. Nous ne comptons que sur toi pour sortir de cette misère. Ton père a vendu deux ânes pour que tu puisses effectuer ce voyage et avoir les fournitures nécessaires pour l’université,

us la retrouvons devant la clôture en paille de leur maison, en compagnie de sa mère, son père, ses frères et sœurs ainsi que ses oncles et tantes. Son grand-p

rsque j’ai eu mon BFEM, j’allais poursuivre mes études dans la ville de Fatick, mais le lycée venait d’ouvrir ses portes à Diakhao et je n’avais donc plus besoin de quitter mon village. Ndèye par contre a très tôt arrêté les études parce qu’elle n’était pas trop brillante. Ses faibles notes la décourageaient, sans oublier les coups que lui administraient tous les jours nos enseignants qui ne pouvaient comprendre qu’elle voulait bien apprendre, mais qu’elle en était incapable ; ce qui l’avait donc poussé à laiss

es à l’insu de sa mère bien sûr. Malgré que je lui ai dit que son petit ami était un beau parleur, elle ne voulait pas m’écouté. Cet homme était deux fois plus âgées que nous et a profité de l’innocence de Ndèye pour lui prendre sa virginité. Après cela, il ne lui adressait plus la parole. Il lui avait bien dit qu’il n’était pas de sa génération et qu’elle devait le laisser tranquille. Cel

aux ménagers, je ne trouve pas de temps libre à consacrer aux garçons. En plus sérieusement, les hommes de ce village ne m’intéressent pas. Certains d’entre eux ne sont pas instruit et me trouve bien trop compliqué

vent tous dans leurs commerces, les apprentis des bus et car rapide appellent à haute voix les clients en leur indiquant les destinations où ils se rendaient et ceux que je viens d’appeler les « sans utilités » peuplent aussi la gare. Il s’agit de jeunes hommes qui sont là à tourner autour des

geoises. » Nous taquine-t-elle, avant d’affréter un car rapide qui passera au quartier Grand Dakar, où elle vit dans une chambre en location qu’elle partage avec quatre autres filles du village. Elles sont toutes des femmes de ménage qui utilisent leurs maigres salaires pour subv

ande d’ailleurs comment font elles pour être si bien habillées quand elles viennent au village pour assister aux fêtes telles que la Tabask

travaillait. Elle avait bien raison, car si je ne me trompe pas, elle se partage ce matelas à deux place toutes les quatre et si vous pouviez voir ce matelas ; notre natte n’a rien à l’envier, pourtant on ne pourrait pas le croire. Bineta est une femme pas trop grande mais a

devrait constituer un garage, ainsi que les autres locataires qui occupaient les autres chambres. Mais on aurait cru que des gens normaux n’habitaient pas cette maison. La toilette est si sale que j’y ai trouvé de petit groupe de verres de terre qui grignotaient sur les scelles laissaient ainsi à l’air libre au bord de la chaise anglaise comme à l’intérieur. (Excusez-moi pour ce tableau dégouttant !) Je pris quelques pièces de mon argent de poche pour acheter

tardé à les retrouver. Je descendis en face de l’université où je pouvais lire « Centre des œuvres universitaires de Dakar ». Ma fierté fut immense en me voyant dans cet immense espace auquel j’avais tant rêvé pouvoir y accéder un jour. J’étais heureuse d’avoir réussi mon pari et je revoyais tou

chose que toi Khady ? Excuse-moi de te décourager mais tes chances de réussite sont vraiment minime ma chérie. » Venait d’ailleurs de lancer Ndèye. « Je suis venue ici pour réussir et je réussirais ma chérie ! » Venais-je à mon tour de lui répondre bien que sa rema

. S’est Bineta qui finissait son travail et nous demande où sommes-nous pour qu’elle passe nous chercher. Elle arriva quelques minutes après au bord d’une magnifique BMW se garant devant nous, alors qu’on ne pouvait savoir qu’elle se trouvait à l’intérieur vu que les vitres de la voiture étaient teintes en noi

J’étais dans mon état d’étonnement le plus absolu, elle nous dit que cet homme est son patron alors pourquoi l’appelle-t-elle chéri ? Pourquoi son patron la dépose-t-elle d’ailleurs ? Tout cela avait fait un grand brouillard dans ma tête, mais bon ce ne sont pas tes affaires Khady, à

s invités. » Ils se mirent ensuite à s’embrasser devant nous sans aucun gène. Oh seigneur ! Je fus tellement gênée que j’ai cherché à ouvrir la portière qu’il a malheureusement verrouillée, alors que Ndèye rega

evenait que les weekends. D’après Bineta, elle travaille dans une famille où la mère de famille divorcée travaille beaucoup. Donc, les enfants sont tous sous sa responsabilité dans la journée et la nuit aus

dre les deux bouts. Ses cinq enfants sont encore très petits et ont bien besoin d’une mère à leurs côtés,

s tes enfants Amy les filles

ont bien avec mon mari et sa mère, j’appelle de temp

une mère tu sais ? Depuis combien d

ère, moi je leur suis plus utile ici parce qu’a

che d’aller voir tes enfants depuis plus d’un an, juste pa

ie pas avec ton député qui en fait est le mari de ta patronne qui te considère

cuse-moi, je te dis juste que tu devrais aller voir tes

ment de récupérer là, laissez-moi dormi

te pour avoir des sandwichs de cinq cent francs et tu enchaines au boulot le matin,

ersonne ne peut faire la morale à l

mais vous souillez vos noms pour des hommes qui n’en valent pas la peine. « Boy dé si a

s étaient chez eux (quel manque de savoir vivre !), avant de se décider à sortir mangé dans la gargote à côté. Bineta nous conduit à son tour dans un restaurant, où nous commandons des pizzas que nous mangeons pour la première f

n’a pas arrêté de me faire les éloges, l’université qui est la raison de ce grand voyage n’est en fait pas aussi encourageant avec tous les étudiants qui l’occupent et ces filles avec lesquelles je dois vivre alors. Je les estimais ca

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