s le temps de me trouver une excuse digne de ce nom. Je savais que j’avais dérogé à une règle, et que je n’avais pas d’explication tangible à donn
e la routine, d’une
regardait pas. Elle rangeait le lave-vaisselle, avec énervement. Elle choquait exprès les assiettes et fermait les portes
ais ave
rement la joliesse des trois heu
soin de pren
qui n’était pa
l’habitude de faire chaque soir. Déjà parce qu’elle avait couché le pet
retrouver » chez moi. Que ce soit aussi MON LIT. MON APPARTEMENT. Et certainement par culpabilité d’avoir été attiré par une autre f
ais s’affai
» Elle en avait le droit ; mais je savais qu’elle, elle était incapable de savoir que derrière mon absence,
m’imposer la confrontation. Je sais que le regard que j’ai posé sur elle devait être dur
us envie de
raiment pensés et ressentis. Dans cet élan d’excès de comport
saumâtres. En pensant aux yeux de Leslie. À sa main, à sa bouche et à cette cigarette qui faisaient le lien entre elles. À ce goût de fumée qu
nde, pour effacer toute trace de cette soirée. Verre vide, dents, corps.
prestigieux. Elle avait démarré sa vie professionnelle dans une agence de publicité et nous avions des amis en commun qui m’avaient invité, en me disant qu’ils avaient « ma
on. C’était mon passe-droit. Les notables, les roturiers du haut du panier, monde dans lequel je n’avais pas ma place, et dans lequel je pensais que je ferais tache. Les bourgeois, les nouveaux riches.
ait pas du tout mon style de prime abord, finalement m’effrayait. Elle était tellement affranchie, tellement conquérante. Elle a les lèvres fines, la mâchoire un peu anguleuse, le visage racé. Des petites manières qu’ont les gens des milieux favorisés qui font qu’on les reconnaît
personnes qui n’auraient jamais dû
vait très bien ce qu’elle faisait. Elle venait mesurer son pouvoir. J’étais consci
m’a vendu que tu allais m’épouser. Je te
s régi par d’autres inspirations. Je ne savais pas déjà quoi fai
que moi, j’avais totalement maîtrisé cet instant. Je n’ai pas réfléchi une seconde. Je l’ai embrassée, l’emmenant contre moi, la protégeant d’un ang
e m’a avoué plus tard qu’elle l’avait pris pour du machisme. Personnellement, j’avais préf
ons tout traversé. Le post-partum. La retraite du sexe. L’allaitement, les nuits impossibles de Liam, la nuisette
e couple. Des petits désagréments qui devenaient des contraintes pour chacun sa
n père avait plusieurs concessions automobiles, sa mère était pharmacienne. Le couple parfait, la famille s
ur les chantiers, ma mère faisait les papiers, la compta… des problèmes d’alcool qui avaient causé quelques soucis, un accident grave, une
éjà, mais il arrivait encore à progresser. Cependant, depuis son accident, il était moins vif, et il savait qu’il aurait besoin de ma mère pour ses vieux jours. Je pense que son instinct de protection et de survie
ment récréatif, et très exceptionnellement lors d’un bon repas, à la maison. Mais j’avais pris goût, à cet élan épicurien, à ces accords mets et vin, auxquels Marine m’avait éduqué. Aussi pour que je colle à
e, et une culpabilité, un sentiment de braver un interdit, de commettre un péché ; comme
de pulsion violente envers qui que ce s
vent. Je n’étais pas mon père. Je m’étais donné toutes les chances pour ne