img La passagère du side-car  /  Chapitre 3 No.3 | 11.54%
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Historique

Chapitre 3 No.3

Nombre de mots : 1580    |    Mis à jour : 22/07/2022

entre les murs, puis c’est le silence qui retombe comme un grand voile. Je fournis un effort désespéré pour retrouver ma raison et considérer ma situation. Que s’est-il passé ? Je suis prisonnière dans ce réduit

eux tandem pour son jardin. Comment la prévenir ? Comment va-t-elle faire sans mon aide ? C’était urgent, tout devait être prêt pour sa soirée d’inauguration de vendredi. Mais que puis-je faire ? Je ne sais même pas quel jour nous sommes. Comme un animal blessé, je lèche le sang

ble qui souffle le chaud et le froid, il abrite un dragon, mon dragon intérieur, je tremble sous ses assauts. Sa gueule de feu est plantée dans un désert glacé, ses écailles se déploient, il va m’engloutir ! Je hurle. Un cri pri

s et à la barrière verte devant la sente qui dégringolait de la colline du palais de la reine. Derrière la maison, il y avait ce ruisseau qui chantait nuit et jour sur les pierres plates, de petits oiseaux venaient s’y abreuver et piailler à qui mieux mieux.

ivre. D’une grande vivacité, il détalait le long des carreaux à toute vitesse. Quand personne ne nous regardait, Timothée l’attrapait prestement, je pouvais m’approcher, po

de l’air » dit maman, j’ai besoin de bouger tout le temps, je trouve fatigant de rester immobile. De temps à autre, je lui fonçais dessus, voulais rouler avec lui par terre, le chatouiller, rire de contentement, mais lui se tenait à distance. Même quand je le frappais de mes poings p

fille sage aux nattes brunes serrées, bien en harmonie avec les règles sociales

n moule neutre

allait dans sa famille. Timothée, lui, partait voir Paul, son ami, un autre grand. C’est ce qui est arrivé ce jour-

retardée en courant chercher Bilou que j’avais oublié sur le divan. Maintenant, je suis assise sagement, toute droite sur le siège arrière, les genoux serrés. Mes nattes brunes tressautent au rythme des cahots de la piste. La voitu

trop haut pour me mettre à l’abri des rayons qui filtrent et tapent sur la tôle. Je sens l’air vibrer d’odeurs que je connais b

une vie est là, toute proche, qui anime cette immensité dans laquelle je me sens perdue, abandonnée. Je panique, mon cœur bat très fort dans ma poitrine, la chaleur est devenue insupportable. Où sont-ils ? Des feulem

: « Maman

observée par mille paires d’yeux. Je me ferme et m’interdis de regarder à droite ou à gauche. Je tente de résister mais malgré moi, lève mon regard. Le soleil m’éblouit, mes paupières batten

s à courir et stoppe net. Maman a sa main en visière et papa est penché. Surtout ne pas me faire remarquer, je vais me faire gronder. Ne plus faire un mouvement, ni de bruit, repartir discrètement, maintenant que je suis rassurée. J’amorce un demi-tour, la v

a Jeep, vite, vite. Avec des hoqu

mes paupières closes. Ils montent, les sièges grincent sous leur poids, les deux portières

de Bilou et serrer son

miers instants. Pas un mot, pas un reg

si loin ? Reviens. Petite renarde assise sur son derrière, oreilles dressées à l’affût du bruit d’un pas, j’attends. J’entends le bruissement des feuilles, je sens l’odeur de l’herbe coupée, son odeur, la

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