img La passagère du side-car  /  Chapitre 2 No.2 | 7.69%
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Historique

Chapitre 2 No.2

Nombre de mots : 1227    |    Mis à jour : 22/07/2022

issent, éphémères, volatiles, qui ne se laissent pas aisément capturer. Les deuils obscurs, latents, inavoués, secrets, jaillissent comme des fontaines. Des masques

mé, gorge sèche. Il fait sombre. Je n’arrive pas à accommoder, tout est flou. Mon corps se rappelle à moi, sens après sens, je peine à lever la main pour toucher mon visage. Des mots résonnent dans ma tête : «

sous l’effort, je tremble. Terrifiée, je prends conscience d’être prisonnière de quatre murs

l n’y a rien qu’un sol nu, des murs nus. Mon regard est aspiré par un mince rayon de lumière, je plisse les yeux… Là-haut, une ouverture avec des barreaux.

la toile se resserre. Ma répugnance infantile pour les aranéides se mue en terreur. Tétanisée, je pousse un cri d’effroi, maman n’est plus là pour faire barrière, je sens déjà son estomac se coller à moi telle une ventouse, elle va m’aspirer de l’intérieur, me vider de tous mes organes et me laisser exsangue, enveloppe

et me surprendre

? Qui m’a

’un mot gentil, d’une lettre, d’un message, d’une voix. L’horrible attente, la terrible, l’affreuse, la cruelle, l’effrayante, l’

éserve c

rceau qui me protégeaient étaient autant de boucliers qui me renforçaient dans mon isolementJ’entendais des voix assourdies, voulais tendre mes bras vers elles, senti

ens la lumière à travers mes paupières closes, respire profondément, régresse, laisse les sensations me pénétrer. Je suis bien au ch

ié. J’ai appris à vivre avec ce silence, ce manque de tendresse, ce manque de mots,

je suis en tra

ène, à la mode africaine, les chants vibrent tout le long de mon dos, je ferme les yeux, heureuse. Mes petits pieds ballottent à la cadence des reins qui se courbent et se redressent. D

on me laisse en paix, je n’ai pas faim, il me suffit de boire la vie. Je pleure et

ouvenirs cou

comme Bilou, mon nouvel ami, un ours brun qui me console, partage mes joies et mes peines profondes. Je le serre fortement contre moi, caresse sa fourrure, sens son velouté sous ma m

’existe. Je me noie

ot qui me fixe de ses yeux noirs. Stupéfaite, je regarde ce tout petit être. J’imagine le toucher soyeux de son poil, puis en un éclair la vision disparaît. Que se passe-t-il ? Quel est donc cet

son de campagne, je revois son corps tout petit pour une queue démesurée. Je l’avais mis dans une boîte et l’abreuvais de lait chaque jour. Un matin, je l’ai retrouvé couché sur l

’indigestion, de l’i

e ce mulot réappara

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