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Historique

Chapitre 2 No.2

Nombre de mots : 2320    |    Mis à jour : 01/03/2022

él

d et l’humidité enrobaient les chaises et les bancs d’une b

e allumé, et un silence apaisant planait dans la nef, su

lumière vienne éclairer les vitraux endormis. Déjà des bouquets

tions, des productions, des sigles et q

Je ne souffrais pas, je ne pleurais pas, encor

ence assumée, de dire un texte. On me l’ava

le. La rivière aidait à lutter contre les froids et vents glacés, permettant à chacun d

s une famille modes

eu deux enfants, une fille tout d’abord, laquelle fera toute sa carrière au crédit Lyonnais boulevard des Italiens

ers, communistes

était coriace, et que pour l’avoir, il fallait savoir compter, maîtriser la géométrie, l’algèbre, les chefs-lieux de la nation, l’histoire de nos rois de F

tueuse de la politesse, de

ent dans la famille. Anticléricaux, ennemis des courbettes, combattants fervents de la lutte des classes et libérés

à la Harry Potter. Toujours élégant, il respectait à merveille le dicto

ctricité et de mécanique mais il lisait aussi Alexandre Dumas dans la collection Nelson. Se passionnait pour les prem

la maison. Sa sœur est embauchée à la banque. Puis l’âge venu (sept ans

x pas de son domicile. Arpentant les plateaux de tournage qui enchaînent les films rageusement,

ième art lui donne l’occasion de découvrir à la fois, s

usie leurs vedettes fétiches, partagent les chefs éclairagistes et décorat

e Simon et le phrasé sautillant de Jouvet. Mon père observe, guette, touche, s’imprègne de l’atmosphère frénétique des plans de tournage. Il s’émeut lorsqu’un réalisateur s’

même modestement à cette fourmilière de trouvailles, d’inventions et de créations artistiques ? Comment crier h

edettes. Celles alignées à l’entrée des studios, et qui, dotées de leur chauffeur en livrée, raccompagneront dans quelq

à la fois pour sa beauté et son ton unique, Charles Boyer. Anato

ue Marcel n’est pas venu jusqu’ici uniquement pour arrose

ose, et en scrutant à la loupe les rangs bondés de la cathédrale reconstituée, on a peine à y reconnaître le laveur de voitures.

é, ce sera le se

Au 51 rue des écoles, et que le tôlier recherche du personnel. Il lui griffonne sur un b

int-Michel, remonte sportivement le boulevard, traverse le carrefour déjà embouteillé, vérifie une dernièr

e croiser les visages. Leur tristesse affichée risque de m

lier torsadé. Mon texte à la main ressemble à une bouée de sauvetage. Ce sont les béatitudes Mathieu 5-3-12. J’ai choisi moi-même le passage, en accord avec le

es et remplies de souffle. Les chandeliers s’éclairent sur l’autel. Le sacris

se crispent sur ma feuille roulée. Je crains de pen

cts sur le trottoir, pour informer le public de la programmation. Tantôt, il aide les opérateurs projectionnistes, à nettoyer les obturateurs, changer les charbons, mo

our son opiniâtreté, Roger Joly, le « boss », lui

e projection. En cette époque de 1938, il ne faut pas moins de trois perso

du cinéma. Il participe d’ailleurs comme nous l’évoquerons plus t

usquement et comme le chante très ju

guerre, pu

STO (service du travail obligatoire). L’immeuble de mes grands-parents, maintenant à Aubervilliers, regorgeait de militants rouges et de futurs combattants de l’ombre. Aussi, per

ou peu loquace à raconter s

rg. Une autre chanson. Un froid sibérien, des conditions de travail immondes, peu de nourriture, puis plus du tout sur le

ent juste le désarroi des Allemands bombardés, allèrent pisser sur l’esplanade où Hitler et Goebbels hurlaient leur hai

bien d’autres à la gare de l’Est. Ma tante m’avoua beaucoup plus tard, dans une conf

e et comptable. La femme de Roger Joly (lequel a rejoint le général de Gaulle à Londres) et tous ce

acances forcées, mon père se fit piquer les fesses par une jolie infirmière brune, à l’h

tinua son ascension sociale, en devenant quelques années

viennent tous ces gens. J’avais une vague idée de la reco

, couvert d’une casquette à carreaux. De Funès (qui téléphona à ma mère quelques jours p

ent. L’aumônerie du Lycée, des directeurs de salles, des distributeurs de films, des projectionnis

distinguer et qui ont certainement croisé Marc

d’être le fils de cet homme qui n’aurait jamai

’ai pas pleuré mon père pendant des années durant. Je n’ai fait

histoire commune qui fut bien trop courte, par des anecdote

n être quand j’évoque son histoire, se résume en

j’ai exercé modestement pendant plusieurs années l’art de

s arbres de Noël des munici

n naturellement, mon père ne conduisant plus, à la suite d’un accident

vités à partager une coupe de champagne aux côtés du maire de la vill

etour mais heureux, je dis à mon père : « Je

sa à l’oreille avec une délectation que je ne lui avais jamais conn

cité déconcertante, m’a fa

prononcée avec légèreté mais force pa

y, les poings dans les poches, a

aujourd’hui encore cette

ais peut-être jamai

donne le droit de le pleurer, tranquilleme

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