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Historique

Chapitre 3 No.3

Nombre de mots : 1383    |    Mis à jour : 01/03/2022

és du j

face du cinéma, un double panneau en bois, lourd et massif, in

évolte depuis plusieurs semaines. Ils étaient excités à l’idée de toute provocation,

met, comme un jeu improvisé avec l’instant présent, comme l’œil rieur de Montaigne repeint quelques jours avant, e

au Champo cette semaine-là. Un

larmes. Une fin bizarre, tristement bâclée par des accords de Grenelle expédiés, même si des

y eut un avant

encore plus pour le quartier latin tout entier, entraîn

gré lui au cœur d

étoilé de Paris la rose. La guerre et les bombardements, obligèrent une grande partie de ses habitants à se fondre dans

ans leur corps, et dans leurs idées. Rien n’était vraiment terminé. Plusieurs années c

glements de compte parfois injustes. L

accusés d’ambiguïté, voire de collaboration avec l’ennemi, se firent rares devant les écrans. Contrairement à Jean Gabin juché sur son char de la deuxième DB, ou de Michel Simon, arborant une étoile jaune à la boutonnière, alors qu’il n’était même pas Jui

nèrent, comme une grande partie des Français rescapés, à se tourner vers le seul h

rellement, derrière le pouvoir en place. Il soutenu sans condition, Pompidou et tous ceux qui résumait la situatio

dicats et les opposants politiques, qui ferai

ne fut incendiée. La rue Gay Lussac se transforma en cimetière de 404 Peugeot. Les vagues d’affrontement fu

mouvement. La grève générale, tant attendue était en marche. Par ailleurs, la dramaturgie s’accentuait, et les médias faisaient circuler d’obscures

i, on osa enfin prononcer

dérangeante agissait en souterrain. Un changement de vision et de position. Un réflexe viscéral, le faisant passer du camp

istants du Limousin, fuyant dans les champignonnières pour échapper aux pendus de Tulle. Oradour.

peau bleu blanc rouge ressorti fièrement des caves, les tickets de rationnement, la re

d’heure en heure, et devient incontrôlable. De l’autre, la police du ministère de l’Intérieu

au piège. Les fumigènes étouffèrent la rue ocre, les sirènes hurlèrent. Les journalistes pourtant d’ordinaire téméraires, se blottirent da

se calmer. Mais dehors, le sang des jeunes giclait des tempes. Les matraques virevoltaient dans l’air sans oxygène. Les dents se serraient, et

du menuisier, Marcel ouvrit les grilles du cinéma, et fit s’engouffrer les jeunes

s et ouvreuses, n’ayant pu rentrer chez elles, se transformèrent en infirmières dynamiques. On arracha des chemises et des tissus de fortune, pour en faire

de ce cauchemar nocturne. Le terrain de bataille était impressionnant, encore fumant. Personne n

arenthèse inattendue, et n’en parla presque jama

és du trottoir, et servant de redoutable projectile. Certains soirs de solitude et d’introspection, il devait le prendre dans ses mains

e, pour habiter le 51 rue des Écoles, rejoignant un confortable appartement de fonc

ïe, que je savoure encore aujourd’hui. En 68 on disait : « So

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