de bain et crapotait sa cigarette sans se soucier de rien. Mémé Louise, le croyant mort, hurlait derrière la porte en l
sur la cuvette des toilettes en train de déguster sa cibiche, tandis que ma sœur et moi étions plantés juste derrière une Louise furibonde. On entonnait cette célèbre chanson qui reprend le tempo de l'eau vive de Guy Béart « Ma grand-mère fait du judo, elle a la ceinture noire, elle a mis pépé KO au fond de la baignoire ». Après plusieurs minutes d'expectatives, nous trépignions d'impatience, guettant ainsi l'entrée en scène de notre grand-père Gab
er nos peaux déjà bronzées. L'insouciance de nos cœurs et de nos pensées nous faisait rêver à nos premières amourettes et aux jeux les plus fous : pas de télévision ni de téléphone portable, pas de réseaux sociaux et encore moins de jeux vidéo. La passivité n'existait pas, seuls l'ennui et l'oisiveté nous obligeaient à créer.