en va
aré à celui que l'on effectuait pour nous rendre en Bretagne (600 km) pour aller voir mes grands-parents paternels. Moins de 260 km nous séparaient de Pouzy, nous empruntions donc la nationale 7, la route des vacances la plus longue de toutes les nationales de France avec ses 996 km. À l'époque, peu d'autoroutes, et la voiture de papa ne roulait pas trop vite pour passer le temps, je m'amusais à compter les platanes qui bor
ein milieu de son visage, on aurait dit une mouche. Riton avait toujours sa casquette écossaise constamment sur la tête avec ses rouflaquettes, j'avais l'impression qu'il devait dormir avec, il ne la quittait jamais. Une cigarette Caporal fixée au bec, il nous enfumait perpétuellement à l'intérieur de la voiture et, au fur et à mesure du voyage, on se transformait en véritables petits harengs saurs. On arrivait vite en Bourgogne où papa s'arrêtait à Pouill
sans grande importance. Je me souviens du regard terrible de la mère Moreau, une affreuse bonne femme. La seconde maison était celle de Louise et de Gaby (mes grands-parents), elle avait été construite sur les vestiges d'une ancienne masure de 1870, la baraque avait les persiennes closes. Pas âme qui y vivait. Riton avait donc décidé de continuer son chemin jusqu'à la sortie du village où se trouvait la m
s sabots en bois, il fumait la pipe avec un béret sur la tête. À notre passage, il nous avait salués d'un geste chaleureux de la tête, papa lui avait alors répondu poliment. La route prenait ensuite la forme d'un virage assez large qui ondulait comme les méandres d'une rivière ou d'un fleuve. Dans une légère descente, nous étions passés devant la maison
e et de vieilles lauzes. Il était toujours tiré à quatre épingles, le sieur Bastien, constamment endimanché dans un curieux bleu d'ouvrier qui lui allait comme un gant, une casquette en toile sur la tête, un petit foulard au cou, ce retraité de la SNCF avait un phrasé et une diction impec
njour et retrouver ainsi toute la famille. Louise et Gaby étaient là et c'était avec gaieté et spontanéité que se faisaient les retrouvailles. Un lavoir était complètement en friche derrière leur maison, envahi par les framboisiers et les mûriers, mais toujours en eau claire, approvisionné sûrement par la petite source contiguë qui délimitait la fin du petit village. La rue continuai
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