arrière du bateau, et je me marre en silence. Louis, qui avec l’âge n’est plus trop habile de ses deux jolies mains gauches, tient sa canne au-dessus de sa tête comme s

n au crâne totalement chauve, lisse et bronzé. Un vrai gentleman, qui connaissait très bien la France. Il me semble même avoir

e pour cela qu’il parvenait à survivre malgré les horreurs qu’il côtoyait à longueur d’année. Louis était grand reporter pour une chaîne de télé. Il avait promené sa caméra et son micro sur tous les fronts. Il avait vu l’indicibl

donnait dans une académie, je ne sais plus où, dans le sud de la Belgique et la défense des sans-papiers qu’elle appelait – je n’ai jamais cherché à comprendre si c’était par jeu de mots ou par connerie – les condamnés de la terre. Valérie était une grande bourgeoise apparemment coupée des réalités de ce bas monde et qui croyait vr

enade Ocqueteau blanc à taud vert de mon pote Bernard. Avec Gigi, sa compagne, ils sont les premiers à nous avoir adoptés, Louis et moi. On a tous à peu près le même âge et les mêmes douleurs de vieux chnoques, ça crée des liens, même si nous mettons un point d’honneur à ne

tteur des Diables, un groupe de rock des années soixante. Avant de prendre sa retraite au Croisic, il dirigeait une grosse agence d’intérim dans les environs du gigantesque marché de Rungis où il devait presque chaque nuit répondre à des demandes bien stressantes du genre « Dans d

de reluquer de jolies jeunes femmes en soutien-gorge pendant que Gigi prend leurs mesures. Avec mon bagout bien rodé d’hypnotiseur pervers, je les charme en leur parlant d’elles et du choix si judicieux de leur robe légère ou de leur chemisier transparent. Elles ont la bonté de faire semblant d’être dupes et de ne pas trop me rappeler que dans vieux dégueulasse il