img L'amour a vaincu ses peurs  /  Chapitre 5 No.5 | 13.89%
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Historique

Chapitre 5 No.5

Nombre de mots : 1799    |    Mis à jour : 22/05/2023

ouis, je m’appelle 45 687. Albert, c’est 49 688.

l’école. Tout le monde a perdu son nom, son identité. Dans ce camp

us comme des tapis, obligés de faire nos besoins devant tout le monde, et de dormir à plusieurs sur des planches dans une cabane de boi

s petits plats mijotés, ses bouillons, ses ragoûts, son lard

se formaient et ils échangeaient. To

ûlent des gens dans les four

ées sont celles de l’us

as vu les camions, re

ns chargés de cadavres venaient des camps alentour. Les fours d’Auschwitz-Birkenauoù n

n 1

sur un morceau de tabac, mais je tire dessus avec délectation, et la fumée grise disparaît dans ma bouche. Tout d’abord, je la

pain, et de cigarette en cigarette, ils crèvent de faim. Je suis dans une prison, un camp de travail qui tue petit à p

baraque, de toilettes, de soupe du soir, alors tu te raccroches comme un naufragé aux

leines de vermines. Ici, les bonnes surprises n’existent pas. Il faut se mettre au

a envoyé un coup de pied terrible dans

si vous n’obéissez

a posé sa botte pointue su

omp

is, lui

obéissent et qui travaillent beaucoup.

al et ceux-là, ils s

’a pas résisté longtemps aux sévices des bourrea

r et on nous liquide comme Antoine, comme un inse

astiquées, puis il y a aussi les petits chefs, ceux qui surveillent, comptent,

z-vous que veut d

aire. Les verts ont fait d

le droit d’avoir un meilleur lit, de meilleures chaussures, de

Allemands nous exploitent et ont un sens très pe

sommes pas encore changés. On se torche avec tout ce que l’on a, un bout de pa

s la baraque avec ses chaussures reçoit une volée de coups d

Sauf que, par terre dans la baraque, c’est aussi de la boue et on y couche. On dor

ui s’éteignent d’épuisement dans leur sommeil, sans le vouloir.

s nus à l’entrée de la baraque. C’est ce qui est arrivé à notre

te, un tas de bras et de jambes sans vêtements, s

asseoir, tenir debout. Tous ces moments automatiques ou in

ux coups de botte. Il faut être solidaire. Un seul sentiment n

bre

le monde se précipite sur ses chaussures ou sur celles des autres, et bien sûr, il y a des malhonnêtes, des enflures qui font exprès de se tromper, ils te p

tes ou trop grandes peu importe. Et souvent, tu finis avec une paire de sabots inconfortables, cel

ntalon pour pouvoir ranger des trucs dans la jambe. Quant aux chaussures, elles méritent à peine ce nom. Certains détenus les perdent en r

ux lancent des regards éperdus d’envie et de rage au voisin qui lui a, encore au bout des pi

argés de terre dans un sens, puis dans l’autre, sans jamais s’arrêter de courir. Je

ps vais-je tenir ? Mo

travailler si dur ? Quand ce ne sont pas des rails qu’on

tre à six pour

traire, éviter les coups, les autres, la boue, ne pas glisser, ne pas lâcher, ne pas trébucher, ne pas perdre chaussures ou sabo

’hommes fatigués en uniforme rayé, des milliers de crânes tondus

ici. J’ai mal partout, au dos, aux jambes, à l

mais nous autorise à travailler par groupe de dix. Le kapo de l’ap

j’étais avec Albert et Lucas. La brute et les autres na

ques blessures et quelques bleus. Albert avait la mâchoire en sang et une

eux été emmenés à

je me suis roulé en boule par terre. Le Kapo a cogné de toutes ses forces, j’étais anéanti, j’ai cru mou

let

, ma

ue et par la faim, sachez que je n’ai plus la force, ni le courage de continuer, à ce rythme-là, je ne tiendrai plu

spère de tout cœur que mes écrits a

o

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