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Jamais sans toi - Tome 1

Jamais sans toi - Tome 1

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Résumé

Table des matières

Accusée du meurtre sanglant de sa propre famille, Blandie Lyra IBARA voit sa vie devenir un enfer lorsque César KIMFOKO, le meilleur ami de ses défunts parents s'en mêle et en fait une affaire personnelle. Ce dernier profite de la culpabilité de notre héroïne pour lui faire toutes sortes de chantage et faire de sa vie ce qu'il veut. Lyra qui n'est pas non plus près de quitter cet enfer, se plie à contrecoeur à ses moindres désirs. Jusqu'au jour où... Car oui, chaque chose a inévitablement une fin. Pour se débarrasser complètement de Lyra et sécuriser la fortune de ses défunts meilleurs amis qui lui appartient désormais, César est prêt à tout. Il force Lyra à s'unir à un des fils d'une des familles les plus prestigieuses du pays, qui lui doit une énorme dette. Seulement, il y a un hic... Celui que notre héroïne doit épouser est un homme à femmes et est en “fuite” depuis des années, pour vivre la belle vie. Mais son frère, un homme ténébreux et surtout mystérieux, est bien là... Les places pourraient donc être échangées, au plus grand dam de Daniel GREEN.

Chapitre 1 Chapitre 1

Chapitre 1: La stripteaseuse.

****Blandie Lyra IBARA.

Je me fraye un chemin parmi les tables et je parviens à atteindre la table du fond. Lorsque j'y arrive, je pose tranquillement les commandes et je reprends mon chemin, le plateau vide en main. Une main sortie alors de nulle part vient me taper la fesse, en me faisant trembler et sursauter. Il s'en a fallu de peu pour que je fasse tomber le plateau. Je crois qu'après 4 années, je devrais en être maintenant habituée. Mais contre toute attente, je n'arrive toujours pas à m'y faire. C'est sale et ça me repugnera toujours. Mais je ne peux pas démissionner. C'est impossible. Je devrais supporter et ne jamais parler.

Je me maîtrise avec un effort surhumain et retourne derrière le comptoir pour poser le plateau. À 23 heures, le restaurant commence à se vider. Les "vraies choses" vont commencer dans peu de temps. Je vais dans les vestiaires pour me changer. Je me débarrasse de mon t-shirt et mon jean, les éternels vêtements que je mets pour faire le service ici. Ici, il n'y a pas d'uniforme pour les serveuses, et tant mieux. Tandis que je me regarde dans le miroir, accoutrée de mon maillot de bain deux pièces, je me demande comment j'en suis arrivée là. Je me pose toujours la même question. J'ai peut-être la réponse à tout ça, mais je veux juste la refouler, comme le dirait Jon. Dans la vie il faut savoir se remettre en question, car nul n'est responsable de nos actes.

Rangeant fébrilement la trousse de maquillage, je chope mon téléphone pour vérifier l'heure. Je noue ensuite le petit foulard transparent autour de ma taille, pour en faire un « petit pagne». Ça fera moins vulgaire je crois, même si ça ne sert à rien. Tôt ou tard, je vais m'en débarrasser, sous leur ordre. Je crois que je suis prête. Ils doivent être en train de m'attendre, certains fumant des cigares et d'autres buvant des verres de whisky. Je sors de la chambre et marche tranquillement vers la porte opposée. J'ouvre la porte. La seconde d'après, je me retrouve en train de tenir une barre et danser sensuellement. Mon visage exprime mon refus catégorique d'appartenir à ce monde, alors pourquoi ces hommes ne me laissent pas partir? Pourquoi je vois de la satisfaction sur leurs visages? Pourquoi ces porcs ne remarquent pas que je ne veux pas faire ça et pourquoi ne me laissent-ils pas, tout simplement ? Ah oui, j'avais oublié. Ils s'en fichent. Nous sommes dans un monde où le plaisir de l'homme est ce qui compte le plus. Les billets d'argent commencent à pleuvoir sur moi. Ce truc rapporte beaucoup d'argent. Et c'est pour cela qu'il m'a forcé à m'adonner à cela.

**

J'ai réussi à avoir un bus qui travaille 24h/24. J'ai gagné beaucoup d'argent et je l'ai calé soigneusement dans mon sac, contre mon ventre. Je regarde le paysage défiler. J'ai hâte de rentrer dans mon petit studio d'une pièce et rattraper mes heures de sommeil. Nous sommes dimanche déjà puisqu'il est déjà minuit. Le bus me laisse à l'arrêt et je mets le pied dehors en frissonnant. Je commence à marcher pour rejoindre mon studio. Je jette mon manteau sur mon petit canapé et vais directement ranger l'argent dans un petit tiroir. J'aimerais vraiment prendre une douche mais je n'en ai pas le temps, encore moins l'énergie. Je me jette donc dans mon lit pour dormir.

Le bruit de la clé qui ouvre ma porte me fait sursauter. Je me lève aussitôt, apeurée sans même savoir pourquoi. Mon instinct m'a même poussé à me protéger directement avec la couverture, quand bien même je sais que c'est ridicule. Je le vois donc entrer, il est toujours aussi bien habillé, avec beaucoup de classe. C'est normal, César est un homme très riche. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais j'ai la voix encore toute pâteuse.

— Tu as passé une bonne nuit? Ose t-il.

Depuis quand est ce que ça peut lui faire quelque chose, que j'aille bien ou pas?

— Ça t'importe peu. Ça doit être du sarcasme mais j'ai sommeil. Je vais te donner l'argent de la semaine.

— C'est bien, ma petite. Je vois que tu commences enfin à comprendre les choses, sans que je ne sois toujours obligé de me répéter tout le temps.

Sans répondre à sa litanie, je rampe vers le tiroir que j'ouvre. J'y sors la liasse de billets de mon travail de la veille, si on peut appeler ça comme ça. Il y a les liasses des jours précédents. Il vient ici chaque semaine, pour récupérer l'argent que je gagne. Je lui donne tout ce que j'ai récupéré du tiroir, et il se met à compter devant moi. Je vois qu'il est très satisfait. J'espérais le voir partir. Mais il se rapproche de moi.

— J'espère que tu n'as rien laissé de côté, j'espère vraiment que c'est tout ce que tu gagnes que je reçois. Dans le cas contraire, je ne vais pas rigoler avec toi, Blandie. Ne me pousse pas à aller plus loin. Je pouvais te jeter en prison, je pouvais même t'emmener dans un hôpital psychiatrique car c'est la-bas que se trouve ta vraie place. Je ne l'ai pas fait donc n'essaie même pas de me la mettre à l'envers. N'y pense jamais, termine t-il en me faisant frissonner de terreur.

Je le regarde compter les billets, le cœur battant. Aller plus loin pour lui, c'est me forcer à me prostituer. Et je préfère ne même pas y penser...

— Je n'ai fait aucune réserve, tu peux te renseigner. C'est tout ce que j'ai eu qui se trouve entre tes mains, ce que j'ai gagné durant le service au bar et ensuite au... avec... avec ces hommes.

— Ok, dit-il, semblant convaincu.

— Jusqu'à quand cela va-t-il continuer, dis moi? Risqué-je. Je ne te demande rien, je veux juste ma liberté. La fortune de mes parents tu la voulais, je te l'ai laissé. J'ai travaillé de force dans ce club pourri juste parce que je suis sous ton emprise. Je ne te demande pas grand chose César, je veux que tu me laisse juste aller refaire ma vie. Ce n'est pas trop compliqué. Je veux arrêter ce travail que je fais, tu comprends ? Si tu as vraiment été le meilleur ami de mes parents, tu devrais être capable de faire ça pour moi.

Peut-être que cette fois-ci il va avoir pitié de moi, et me laisser partir. C'est tout ce que je lui demande. Même la fortune de mes parents qu'il m'a pris de force, en falsifiant tout et n'importe quoi, je ne la veux pas. Je veux la paix. Rien que la paix. Mais au lieu de l'attendrir avec mes mots, je le fais plutôt rire. Je le vois ricaner puis une fois de plus, il se rapproche de moi.

— Écoute moi bien. Tu ne partiras nulle part, d'accord ? Tu pense que j'en ai fini avec toi? Détrompe toi. Tant que je n'aurai pas été convaincu que tu n'es pas sournoise, que tu n'essaieras pas de me faire un coup tordu, ça sera toujours ainsi. C'est comme ça qu'on traite ceux qui tuent leurs propres parents.

— C'était un accident ! Je ne savais pas ce que je faisais! Crié-je, impuissante et ne supportant pas qu'il répète ce que je veux oublier depuis des années.

— Laisse moi rire, un accident tu dis? Tu les as tué de sang froid. Les vidéos sont là, tu étais bel et bien en train de fuire en sortant de la maison, après ton forfait.

— J'étais...j'étais ivre.

— Tu étais non seulement ivre mais droguée également. Droguée ! Une gamine de 19 ans qui se rebelle contre ses parents et fout n'importe quoi, au point de finir par les tuer, c'est de ça que tu parles? Tu as tué tes parents Blandie, et si ce n'était pas à cause de mon indulgence, tu serais derrière les barreaux depuis quatre années. Alors tu la fermes quand je donne des ordres et tu t'execute. Parce que vois-tu, tu n'as pas trop le choix.

Je suis fatiguée. Fatiguée de lui faire comprendre que je ne les ai pas tué. J'en ai marre de convaincre le meilleur ami de mes parents que si je n'étais pas ivre, jamais toute cette tragédie ne serait arrivée. Je n'en peux plus. J'ai essayé de lui faire comprendre que si j'en étais arrivée au stade d'alcoolique à un moment de ma vie, c'est parce que je vivais un chagrin d'amour. Et c'est inévitablement que je suis tombée dans la dépression, en enchaînant des verres et des verres. Puis c'est allé loin. Beaucoup trop loin...

Après avoir prononcé ces mots, il sort deux billets de la liasse qu'il jette sur moi, tandis que je baisse la tête. Il sort de là.

J'avais 17 ans lorsque mon père a eu un travail en France, à Marseille précisément. Nous vivions au Congo, d'où je suis originaire. C'est avec joie qu'il a donc embarqué toute sa famille. Mon frère qui était mon meilleur ami à l'époque était aussi de la partie. C'est par la force des choses que nous sommes devenus des marseillais. Notre famille était heureuse, soudée et sans problème. Mon père avec ses relations avait réussi à nous donner la nationalité française, en moins d'un an.Tout le monde était heureux, sauf moi. En quittant mon pays, j'avais laissé mon petit ami que j'aimais beaucoup. Nous savons tous à quel point il est difficile d'entretenir une relation à distance. Il faut vraiment de la volonté, des deux côtés. Moi je tenais beaucoup à Joshua. Je ne comptais pas abandonner. Plus les jours passaient et plus il me manquait. Ce n'est que des mois après que j'ai appris qu'il venait de se marier, alors que notre dernière discussion datait de la veille. C'est après ces événements que je suis tombée dans la dépression. En y repensant, je trouve que j'en avais trop fait, à l'époque. Et mes parents l'ont payé de leur vie.

Je ne restais jamais à la maison. J'avais commencé à fréquenter des gens douteux et ça m'éloignait de plus en plus de mes parents. Quand César venait les voir, il leur suggérait toujours de me marier de force pour que je me calme. Ils s'y étaient toujours opposé. J'avais commencé à fumer, c'est la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Les parents venaient de se décider avec César, ils allaient me marier à un homme que je ne connaissais même pas, qui venait de mon pays. Les choses ont donc commencé à s'empirer entre nous. Je découchais. Je suis rentrée un soir toute ivre. Il pleuvait à grosses gouttes. Je me suis disputé avec mes parents, et mon frère. Notre famille qui était soudée plus que jamais était en train de se déchirer. Je ne savais plus ce que je faisais. Mon frère était sorti en claquant la porte et moi j'ai continué à crier sur mes géniteurs. Puis...

••••Flashback, 4 ans plus tôt.

J'ouvre les yeux et c'est une pièce sombre qui m'accueille. Il me faut quelques minutes d'adaptation pour comprendre que je suis enfermée dans une cellule. Quelle cellule ? Je ne saurai le dire. Je suis attachée sur une chaise, j'ai les mains liées, les chevilles également. Ma bouche est bâillonnée. Ma tête est tellement lourde que j'ai l'impression qu'elle va exploser. Je ne me rappelle de rien, sauf...

— Notre rescapée est là, dit-un homme en me sortant de mes pensées et en entrant dans la pièce.

En voyant sa tenue, je me rends compte que c'est un agent de police. Mais qu'est ce que je fous dans un poste de police avec un agent de police? J'ai à peine le temps de poser la question que je vois César entrer. Où sont mes parents ? Mais qu'est ce qu'il se passe ?

— César qu'est ce qu'il se passe ? Dis-moi quelque chose s'il te plaît ! Et pourquoi je suis attachée sur cette chaise?

Au lieu de me répondre, il murmure quelque chose à l'oreille du policier qui me regarde, comme si je suis une folle. Pourquoi tout le monde me regarde comme si je suis un cas social? C'est au tour de mon petit frère de rentrer, il est en larmes. Il se rue vers moi et les agents arrivent à le maîtriser. Je l'entends me traiter de tous les noms et me traiter de criminelle. C'est suite à ses mots que je comprends ce qu'il s'est passé. Ne me dites pas que...non. Non non.

— Où...où sont mes parents ? Articulé-je en hoquetant.

— Bravo Lyra. Tu dois être fière de toi. Aujourd'hui, je suis orphelin à cause de toi. Tu as tué ma famille. Tu les as tué. Ça ne te suffisait pas d'être la toxicomane de la famille, il a fallu qu'en plus de cela tu prennes leur vie.

Je le regarde parler sans le voir, car au fil des secondes, je me sens partir. Je perds aussitôt connaissance.

•••• Fin du Flashback.

Je ne veux pas y repenser, mais c'est plus fort que moi. J'ai prié tellement de fois pour que Dieu prenne ma vie, parce qu'un enfant qui tue ses propres parents, c'est une abomination, une erreur de la nature. Et ça il n'y a rien à faire. Je ne sais même pas ce que je fais encore dans ce monde. Ma place n'y est pas. Je ne cesse de leur demander pardon, depuis des années. En allant sur leur tombe, je n'arrive jamais à rester plus de 5 minutes. Parce que c'est moi qui les ai mis là, dans ces tombes. Mon frère ne cesse de me le répéter.

— Lyra? Lyra tu m'entends? Je peux entrer?

Je me sèche les larmes et me lève rapidement, ne voulant pas que Jon me voit comme ça. Même si il est mon meilleur ami, il ne sait rien de mon histoire. Je vais ouvrir la porte, en faisant des efforts pour ne pas laisser échapper à nouveau des larmes. En voyant la tête de Jon, je souris instinctivement. Il n'y a que lui qui me donne envie de rester en vie, lui et mon frère, même si ce dernier ne me considère plus comme un membre de sa famille.

— Entre! Je m'écrie en lui cédant le passage.

Nous sommes dimanche et j'ai bien envie d'aller à la plage. Je veux aller goûter à ces grillades dont j'entends parler depuis quelques jours et boire des cocktails, juste pour oublier le passage de César ici.

LUNDI.

Il est déjà 21 heures et je suis sur le point de rentrer. Aujourd'hui je ne vais pas danser pour ces hommes, j'ai déjà pris ma décision. César pourrait l'apprendre mais je suis déjà habituée à ses maltraitances. Et il ne va pas non plus me tuer. C'est déjà ça.

En sortant je vois une grosse moto se diriger vers moi.

— Waouh! Où est ce que tu as encore déniché ça?

— Le propriétaire l'a laissé en réparation avec nous. Et je me suis dit que ce serait une bonne idée d'aller faire un tour! Tu te joins à moi? Termine t-il, tout joyeux.

— Tu es fou, Jonathan. Et si le propriétaire te voyait avec?

— Je m'en fous ! Je lui dirai que c'est pour tester le moteur.

Je ne peux m'empêcher de rire. Je finis donc par montrer derrière lui, après avoir soigneusement mis un casque qu'il m'a donné. Je tremble déjà, tellement l'adrénaline est à son paroxysme. Souvent on a aussi besoin de se lâcher et de prendre des risques. Je ne sais pas à quelle allure va aller Jon mais je suis scotchée derrière lui, jusqu'à la fin. Je m'aggripe à lui comme je peux.

— Tu es prête?

— Oui! On peut y aller.

Il démarre en trombe et je manque de crier. Puis je me rappelle que c'est tous ces risques qui pimentent encore plus la chose. Je ne fais que crier et rire durant notre escapade. C'est dingue. J'ai des larmes qui coulent incessamment. Ça fait tellement de bien de se lâcher et de sentir l'adrénaline. Ça fait tellement, mais tellement de bien.

Jon finit par ralentir et nous nous arrêtons devant une maison un peu bizarre. Je lève les yeux au ciel. Où est ce que nous sommes encore ?

— Un match de boxe, ça te dit?

J'ai du mal à comprendre où il veut en venir, ou plutôt, j'espère qu'il plaisante. Jon sait parfaitement que je ne suis pas partisane de la violence. Je n'aime pas la brutalité. Alors je ne comprends pas pourquoi il m'amène voir un match de boxe.

— Donc on s'apprête à aller voir un match de boxe là? Tu sais pourtant que je n'aime pas la violence.

— Allez! Ça sera cool. Je viens souvent avec Tina.

— Tina est ta petite amie, elle te suivra partout, même au pôle Nord. Aller regarder des gens se blesser ? Non merci.

— Quelle rabat joie ! Il faut éviter de juger certaines choses, les matchs de boxe n'ont rien à voir avec ce que tu penses.

— Ouais c'est ça! Ils se caressent sur le ring, peut-être ?

Je l'entends soupirer. Nous sommes déjà là donc je n'ai plus le choix. Il me tire par le bras et nous rentrons. Je suis d'abord abasourdie, car je croyais qu'on aurait un ring de boxe avec des barrières et tout. Mais je vois juste deux hommes se battre, alors qune foule formait un cercle autour d'eux. Ça doit être un match de boxe clandestin. Je m'approche timidement. J'entends des gens crier.

— DANIEL ! VAS-Y! ACHÈVE-LE!

C'est ça que je voulais éviter. Entendre ces mots de violence me répugnent plus que tout. Je risque un coup d'œil vers les deux joueurs. Il y a l'un qui a une longueur d'avance sur l'autre. Beaucoup même, je dirai. Mais ce fut de courte durée je crois. En effet, je viens de voir son corps atterrir de l'autre côté. Je grimace, comme si c'est moi qui suis en train de vivre ça. Apparemment, la foule est déçue. Il vient de perdre ou quoi?

Je trouve les réponses à ma question lorsque je le vois se relever sous les cris de la foule, visiblement soulagée qu'il ait repris le combat. Il se met sur pieds et je reste bloquée sur place.

Waouh.

Il est très beau. Malgré son visage blessé par endroits et le fait qu'il transpire, je n'ai jamais trouvé un homme aussi beau. Je crois même que c'est cela qui me fascine. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive? Je reste pétrifiée sur place. Je n'arrive même pas à détacher mon regard de lui. Je le vois s'attaquer à son adversaire avec énormément de fougue cette fois ci, en moins de 3 minutes, il réussit à le maîtriser parfaitement et à en faire ce qu'il veut. J'ai même du mal à le suivre, tellement tout se passe vite. Entre les cris de la foule et la manière subtile dont il arrive à maîtriser son adversaire, je demeure perdue. Je crois qu'il n'y a rien à faire, il a mis son adversaire K.O, alors que ce dernier croyait clairement avoir gagné. C'est donc une tactique de la boxe, ça? Faire croire à l'autre qu'on est pas futé pour l'achever complètement au moment où il n'a plus rien? Ah ok. Le bruit qui se fait pourrait même réveiller la belle au bois dormant. Apparemment, tout le monde est du côté de " Daniel ". Son adversaire quant à lui git à présent au sol, sans aucune force.

Il a gagné !

Je me retrouve à jubiler de joie, contente qu'il ait gagné.

— Jon il a gagné ! Il a gagné !

Jonathan se tourne tout à coup vers moi, et me regarde comme si il venait de voir un extraterrestre. Je comprends aussitôt le ridicule de la situation. Je comprends aussi la réaction de Jon. J'avais dit que je n'aime pas la violence et les combats de boxe.

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Mis à jour : Chapitre 11 Chapitre 11   08-29 10:39
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