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Abus de pouvoir - Tome 2

Abus de pouvoir - Tome 2

5.0
15 Chapitres
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Résumé

Table des matières

« Je me suis trompé durant toute ma vie, j'ai fait des erreurs et j'ai cru aux mauvaises personnes. Chaque chose en son temps et je l'ai compris tout récemment. Pendant une période donnée, je croyais que j'avais déjà trouvé la bonne personne, alors qu'elle n'était pas encore arrivée dans ma vie ». Dans ce deuxième tome, la nature de deux protagonistes en particulier est révélée. Quelle déception lorsque ceux que nous avons passé notre temps à idolâtrer font tomber leur masque! Jamais la soif de rendre justice n’a autant fait rage.

Chapitre 1 Chapitre 1

Chapitre 1: Complot.

Deux mois plus tôt.

****Olivier BASSAVÉ.

Déjà deux mois et plus que j'ai tiré sur mon frère, lors de son voyage avec cette femme qui m'obsède nuit et jour. Ma conscience me ronge. J'ai beau être méchant et avoir soif de vengeance, je sais que si je fais du mal à ceux qui ne le méritent pas, je vais le regretter. Depuis que ma mère me charge de tuer mon frère, je ne me sens pas à l'aise. Parce que je sais qu'il n'a rien à voir dans cette histoire. Ce n'est pas de sa faute si mon père m'a abandonné. Ce n'est pas non plus de sa faute si sa mère est un diable de la pire espèce. Et enfin, ce n'est pas de sa faute si ma mère est sortie avec un homme marié.

Ma mère ne fait que m'observer depuis des jours, elle a remarqué que je n'ai plus envie de lui faire du mal. La seule personne que je veux détruire et que je meurs d'envie d'anéantir c'est bien entendu cette femme. Et depuis que je sais toutes ces choses atroces sur elle, des idées malsaines me passent par la tête. Comme par exemple l'envie de dire toute la vérité à mon frère, de le mettre de notre côté pour qu'ensemble on détruise sa mère. Le vrai châtiment pour Carmel serait que son propre fils le jette en prison. Je sais que ça peut sembler invraisemblable, mais après tout ce que cette femme lui a fait, il serait capable de se mettre de notre côté. Je n'arrive pas à croire que cette femme ait fait tout ça. Elle ne se contente pas de faire du mal aux enfants des autres. Elle en fait aussi aux siens. Elle n'a même pas hésité à tuer un fœtus, son propre petit enfant. Sa sorcellerie va plus loin que ce que je croyais.

Pendant que je réfléchis, plongé dans un profond dilemme, je vois ma mère entrer. Chaque matin ma mère vient me voir, comme si je suis toujours en gamin. Elle ne cesse de me répéter que même si j'ai 50 ans , je serai toujours son bébé. Nous ne vivons plus ensemble. J'ai racheté l'ancienne maison des KOALA et je l'ai mise à son nom. Eh oui, c'est encore et toujours moi qui ai racheté la maison quand ils voulaient la vendre, faute de moyens financiers. Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est jouissif de faire tout ça. Vous ne savez pas ce que ça fait de voir ces gens pratiquement à la rue. Oui, j'ai beaucoup de preuves contre cette femme, mais la meilleure vengeance ce n'est pas la prison pour moi. On aura beau me le répéter, je crois qu'on ne peut se faire justice que par soi même. La meilleure vengeance ce serait de les faire ramper devant moi, surtout Carmel. Et j'ai déjà une idée dans la tête. Une belle idée même.

- Bonjour, Olivier. À quoi est ce que tu penses?

- Oui bonjour, maman. Je ne sais pas. Après que tu m'aies ramené ces caméras et que j'ai vu toutes ces choses que cette femme a fait, je suis perdu. Elle a fait beaucoup de mal aux gens, et surtout à son fils. Je ne sais pas si finalement je dois lui dire toute la vérité. C'est sur que lorsqu'il l'apprendra, sa haine pour sa mère sera définitive. Elle a quand même tué son propre petit fils!

- Olivier, qu'est ce que je t'ai dit? Je ne veux pas de cet enfant ici! Ne te fatigues pas à essayer de me convaincre, non c'est non !

Elle sort en claquant la porte, alors qu'elle vient à peine d'arriver. Je comprends ma mère. C'est la haine qui la fait parler comme ça. Mais elle déteste la mauvaise personne, je crois. Moi je cherche juste un allié. Et qui de mieux que le propre fils de mon ennemi? Imaginez un peu si le fils est celui qui fait enfermer la mère ? La jouissance de ça.

****Frederick KOALA.

Elle a retrouvé sa bonne humeur et j'en suis ravi. C'est vraiment désolant que son père ne veuille pas venir à son mariage. Mais bon, comme je l'ai dit, qu'il vienne ou pas, je vais l'épouser. Qui pourrait m'en empêcher ? Je ne vois pas trop.

J'ai arrêté de tripoter les fesses de Brenda, car elle avait une course urgente à faire. Je suis en train de me préparer également pour rejoindre mon pote lorsque mon téléphone se met à sonner. C'est qui encore, celui là? Je n'aime pas décrocher aux numéros inconnus. J'essaie donc d'ignorer. Au bout de 5 minutes je suis excédé par l'insistance de cette personne et je décide de décrocher.

- Allô, dis je sèchement.

- Bonsoir mon frère.

Mon frère? J'ai horreur des gens qui nous attribuent des surnoms dès la première prise de contact.

- Je peux savoir à qui je parle?

- C'est beaucoup trop délicat pour que tu le saches à travers le téléphone. Mais je te dirai que je suis ton frère.

Je me mets à rire tout à coup. Quand certaines personnes s'ennuient elles inventent n'importe quoi. J'ai toujours été et je suis l'enfant unique de mes parents. Comment ça, j'ai un frère ?

- Tu ne me crois pas, Frederick? Pourtant je suis ton frère. Ma mère s'appelle Muriel BASSAVÉ et a travaillé pour tes parents. Tu n'as jamais su que j'existais parce que...

- Ok je crois que j'en ai assez entendu de la journée, dis je en le stoppant dans son élan. Qu'est ce qui me prouve que tu es vraiment mon frère? Parce que ce que tu viens de dire est grave, très grave.

- On peut se voir ?

Je ne sais pas quoi dire. Je suis encore bouleversé par cette révélation selon laquelle j'ai un frère. Jusque là, j'ai toujours cru que j'étais enfant unique.

- Alors?

- Je te croise où?

- Je t'envoie mon adresse. J'ai beaucoup trop de choses à te montrer et à te dire. Je crois que si on est à l'abri des regards c'est mieux.

Je raccroche et immédiatement après, je reçois l'adresse dont il m'a parlé. Je me saisis de mes clés et je sors. Sa maison est carrément à la sortie de la ville. À mon arrivée, je vois des filles devant sa porte. Elles sont toutes en petite tenue. Lorsqu'elles me voient, elles courent vers moi. Heureusement que je suis un homme casé maintenant. Je me contente de les éviter. Lorsque je rencontre la bonne personne, je deviens l'homme le plus fidèle de la terre. Je choisis de les ignorer et je passe pour entrer. Je vois alors une jeune femme qui fait le ménage.

- Vous êtes là pour voir le patron ?

- Oui, dites lui que je suis là.

Pourquoi est ce que j'ai l'impression qu'il est proxénète ? J'ai même l'impression qu'il traine dans des affaires louches. Et c'est à un homme comme ça que je fais aveuglément confiance? Bref je ne dis rien. La jeune femme revient et me conduit dans une pièce. Je vois des écrans affichés sur les murs et des tonnes de caméra. Puis je regarde celui qui se trouve en face de moi. J'ai aussitôt des flashback. Brenda qui est extirpée de mes bras, trois hommes nous encerclant, les cris de Brenda, le regard d'un homme masqué en face de moi et qui me vise avec une arme. Je crois que je vais devenir fou. Je revois la scène où on se bat tous les deux pour se mettre devant, ensuite le tir de mon agresseur et pour terminer les pleurs de Brenda. Oui bien sûr! Son visage est complètement brûlé mais je le reconnais. C'est lui. Une colère sourde s'empare de moi et je ne me retiens pas, j'avance et je lui balance mon poing dans la figure. Il ne s'attendait pas à mon geste car il titube et manque de tomber à la renverse. Je lui donne un deuxième coup, incapable de me contrôler. C'est cet imbécile qui m'a agressé quand j'étais au Ghana. Et il m'appelle au calme pour que je vienne le rejoindre.

- C'est toi qui m'a agressé imbécile ! Dis je en le frappant.

- Hey calme toi! Dit-il en me frappant à son tour.

Je ne vais pas me calmer. J'ai tellement cherché ce fumier et le voici devant moi. Alors pourquoi est ce que je vais me calmer? Je fais demi tour, je ne resterai pas une seconde de plus ici. Mais avant que je ne puisse faire un pas, il avait déjà activé une commande qui a bouclé les deux portes.

- Laisse moi partir, dis je sèchement.

- Je te laisserai partir. Je veux juste te montrer le genre de pourriture que tu as comme mère.

Je tourne brusquement la tête, au point de m'en faire mal au cou. Mon regard se pose sur son visage...abîmé. Je dois avouer que ça fait vraiment peur.

- Qu'est ce que tu sais sur elle?

- Bah tu ne veux pas m'écouter, comment est ce que tu sauras tout ce qu'elle a fait?

Je le regarde, un peu méfiant et j'avance vers le canapé. Je m'asseois et j'attends qu'il parle. Au lieu de ça, il allume un écran en face de moi. J'ai l'impression qu'après avoir vu toutes ces choses, ma vision de la vie et ma vie ne seront plus les mêmes.

**

Donc, si je comprends bien, celle qui m'a porté pendant neuf mois dans son ventre et m'a accouché est aussi celle qui sans aucun remord, a tué mon enfant? Au nom de quoi? Je n'arrive pas à le comprendre. J'essaie de comprendre mais je n'y arrive pas vraiment. C'est inhumain. Faire avorter de force une femme qui n'a rien fait, la laisser mourir et continuer à vivre tranquillement et normalement, c'est ça qui caractérise ma mère?

- Ça va aller ? Me parvient la voix de mon "frère".

Alors que la vidéo de la scène où Maguette est allée ramasser des affaires dans l'entreprise joue et rejoue, je me saisis de la petite télécommande pour la changer. J'entends juste Maguette maudire ma mère, alors qu'elle va visiblement mal. Je l'entends pleurer son enfant, mon enfant qui vient de lui être arraché avant même d'avoir vu le jour. Puis j'entends une dernière fois ma mère lui intimer l'ordre de dégager et de prendre son avion. Le pire c'est que des employés assistent à la scène. Ils ne disent rien. Mais c'est quoi ça? Je finis par zapper.

La prochaine séquence montre ma mère dans notre maison. Dans leur maison, je voulais dire. Elle a toujours comporté des caméras de surveillance. Et c'est ce qui me permet actuellement de la voir discuter au téléphone avec je ne sais qui. Lorsqu'elle dit le nom de Marc, je comprends tout. Je la vois s'affairer et remplir une malette d'argent. Ensuite elle appelle Marc et lui propose de le voir. Elle prend ensuite une photo de la malette, alors qu'elle est ouverte. Alors que je sens mon âme partir, je l'entends donner rendez vous à Marc. Je refuse de croire qu'elle ait fait ça. Pourtant il faut qu'on se rende à l'évidence : elle a piégé Marc avec cette malette et elle l'a ensuite tué. Elle l'a tué. Je dégage la vidéo avec la télécommande et je regarde la date. Ça s'est passé un 10 et je me rappelle très bien du jour où le corps sans vie de Marc a été retrouvé. Elle est tellement douée dans sa médiocrité qu'elle a réussi à faire croire à tout le monde que c'était un suicide. Mais la vérité se serait sue, tôt ou tard. On la voit bien menacer Marc, ensuite le rappeller, le flatter avec la malette. Sur ces séquences, on voit très bien qu'une heure après être sortie, elle est revenue avec la malette, qui est restée intacte. Putain!

Je suis arrivé à un stade où plus rien ne m'étonne désormais d'elle. Une femme qui a été capable de demander à un homme d'abuser d'une femme comme elle est vraiment à craindre. Et je crois que je me suis assez voilé la face. Ma mère est mauvaise. Il n'y a rien à faire. Et les actes qu'elle a posé ne peuvent pas demeurer impunis. Elle croyait quoi? Que rien n'allait la trahir? Qu'elle n'allait pas se faire prendre?

J'actionne la télécommande pour passer à la vidéo suivante. Cette fois ci, il est question de Brenda. Mon cœur rate littéralement un battement lorsque j'entends son nom dans la bouche de ma mère. Donc elle a même envoyé un homme, DANIEL en plus, pour fouiller dans les affaires de ma copine? Elle est tarée, ma foi! Je crois qu'ils préparent quelque chose. Lorsque je vois ma mère aller fermer la porte et s'abaisser au niveau de Daniel, je détourne le regard en zappant. Je ne peux pas regarder ça. J'ai envie de vomir.

À son âge? Mon Dieu j'ai besoin d'air. Je me lève et je balance la télécommande au mur. C'est beaucoup trop à encaisser. Et ce policier de pacotille, ce corrompu, il n'a pas honte de se donner autant en spectacle ? Mon Dieu, le dégoût que je ressens est inexplicable. Et dire que tout à l'heure ce fumier m'a appelé pour me dire qu'il connaissait l'assassin de Moriane. Je suis sûr qu'il essaie d'incriminer Brenda, avec la complicité de ma mère. Je la connais trop bien. Et lorsque Olivier se lève, récupère la télécommande et me montre la dernière séquence, mes soupçons se confirment. Cette fois ci, c'est encore dans la maison familiale. J'entends des mots comme " Arrestation à son mariage", " Le mariage du siècle", " Elle a brûlé notre entreprise donc elle va le payer de sa vie" et je n'en reviens pas. Donc elle prévoit de gâcher mon mariage, sous prétexte que c'est Brenda qui a brûlé l'entreprise ? J'aimerais bien voir ça. J'ai vraiment hâte de voir ça. Tout est lié en fait. Daniel qui couche avec ma mère et en échange qui fait ce qu'elle veut, tout est lié. C'est honteux qu'un homme de la police, qui a été qualifié, se mette à agir comme ça. Mais il ne perd rien pour attendre. Il va regretter de s'être mêlé à cette histoire.

- J'hallucine ! Finis je par dire.

- Tu vois que j'avais raison? Ta mère est le diable en personne.

- Tu m'as appelé pour me montrer tout ça pourquoi en fait? Surtout en étant celui qui a failli me tuer.

- J'ai fini par comprendre que tu n'avais rien à voir avec ces deux là, oui je peux te tuer mais à quoi bon? Tu étais encore un gamin quand ta mère brûlait mon visage.

Il se met à me raconter comment il a été conçu et comment mon père n'a pas voulu de lui. Puis ma mère, comme faire du mal c'est sa devise, s'est chargé de brûler leur maison, des années après.

- Si je comprends bien, ma mère est déjà au courant de ton existence ? Lui demande je.

- Pas totalement. Puisqu'elle croit que nous avons péri dans cet incendie. Nous n'avons pas péri. J'ai sauvé ma mère et finalement je m'en suis sortie avec ce que tu vois là, termine t'il en parlant de son visage.

Je me contente de le regarder. En sortant de chez moi, je ne m'attendais pas à entendre toutes ces révélations. J'en suis plus que perturbé. Je me marie dans deux jours, et là j'apprends que ma mère complote pour arrêter mon mariage. Si elle croit pouvoir s'en sortir cette fois ci, elle se trompe. Elle se trompe sur toute la ligne. Quand je pense qu'elle s'est rendue chez moi pour présenter de fausses excuses à Brenda et présenter des larmes de crocodile... En fait elle se prépare. Elle s'approche de Brenda pour mieux l'apprivoiser. Et cette dernière, elle est tellement naïve des fois qu'elle a tout gobé. Comment on peut vouloir gâcher le bonheur de son propre enfant?

Je vais me marier, oh que oui, je vais me marier. Je ferai des enfants qu'elle ne touchera plus jamais de sa vie, car elle n'en aura plus l'occasion. Elle ne verra plus la lumière du jour. Mes enfants grandiront pendant qu'elle sera derrière les barreaux, car c'est là que se trouve sa place. C'est une promesse que je me fais. Et je vais m'assurer d'aller lui montrer mes enfants, chaque fois que je le pourrai. J'irai la narguer en lui montrant comment mes enfants sont en paix et épanouis lorsqu'elle n'est pas là.

Olivier active un bouton pour déverrouiller les portes qu'il avait bouclées. Je comprends donc qu'il en a fini.

- Tu sais tout maintenant. Je ne sais pas ce que tu comptes faire pour arrêter ta mère. Peut-être que tu continueras à te voiler la face et à tolérer ses actes. Tu sais maintenant ce que tu dois faire, de toutes les façons.

Comment ça, je vais continuer à tolérer ? Après l'avoir écouté, je ne parviens toujours pas à calmer ma nervosité. Je saisis mon téléphone avec rage et je me lève pour sortir en pompe.

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Mis à jour : Chapitre 15 Chapitre 15   11-30 09:05
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