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Ma coepouse bien aimée - Tome 1

Ma coepouse bien aimée - Tome 1

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Résumé

Table des matières

Amira vit tranquillement sa petite vie, remplie de rêves et d’ambitions. Peinant à joindre les deux bouts, elle décide de se lever et faire des efforts supplémentaires pour s’occuper de sa famille. C’est dans cette optique qu’elle se rend dans une entreprise de la place pour vendre. Elle rencontre la femme du boss des lieux qui lui propose de travailler pour elle. La jeune fille est loin de s’imaginer ce qui l’attend… 

Chapitre 1 Prologue

Prologue

-maman ? Maman ?

Je tape successivement sur la porte puis je finis par abandonner. C’est pas vrai ! Je n’arrive pas à croire que ma mère soit en train de pleurer. Voir sa mère pleurer est la chose la plus douloureuse qui soit. Je force la porte pour entrer, de toutes les façons elle n’était plus trop en forme.

Moi : maman ?

En me voyant elle essuya aussitôt ses larmes, mais il était trop tard. Je l’avais vu pleurer.

Moi : maman je suis désolée

Maman : ce n’est rien

Moi : non, je n’aime pas te voir pleurer. Je te jure sur ce que j’ai de plus cher qu’on va sortir de cette situation. On va surmonter ça (en larmes)

Maman : j’aurai aimé prendre soin de vous mais hélas je ne peux pas. Depuis la mort de votre père tout va mal

Moi : maman ne parle plus, écoute-moi. Je vais nous sortir de la d’accord ?

Elle hoche la tête.

Moi : couche-toi maintenant et dors. Oublie tout

Maman : merci ma chérie, bonne nuit et n’oublie pas d’éteindre la lampe

Moi : d’accord maman, dors bien

J’éteins la lampe et sors pour aller rejoindre la chambre de ma petite sœur, Djalika. Elle dormait déjà, j’ai éteint la lampe à mon tour et je me suis couché à côté d’elle.

J’ai eu une journée très chargée. Ça fait deux années que j’ai eu le bac et un mois que j’ai eu le BTS. J’étais à l’université publique, ce fut rude mais j’ai pu arriver jusqu’en deuxième et par la grâce d’Allah j’ai pu soutenir et avoir mon BTS. Je l’ai désormais en poche. Cependant, je cours dans les rues pour trouver le moindre petit boulot, sans succès. J’ai reçu les propositions les plus indécentes qui soient, mais je n’ai jamais flanché. Je pleure toutes les nuits, parce que je suis impuissante face à notre situation. Ma petite sœur n’a que 5 ans mais en plus de cela elle va à l’école. Je veux qu’elle réussisse et a cette allure elle risque d’être chassée de son établissement. Rien qu’à penser à cela j’ai envie de me cogner la tête au mur.

Je m’appelle Amira, j’ai 19 ans et je vis avec ma mère et ma sœur, dans un quartier non loti et éloigné de la grande ville. J’ai une sœur jumelle qui s’appelle Sira mais elle vit carrément hors de la ville. Je suis allée à l’école très tôt, mais malheureusement je n’ai plus les moyens de continuer. Quel triste sort pour moi. J’ai décidé de survivre grâce aux petits métiers de la rue. C’est très difficile de trouver du travail ici. J’ai tout essayé mais apparemment la chance n’est pas de mon côté.

Comme tous les matins je viens de me réveiller, j’avais horriblement froid. Il faisait encore un peu nuit, je suis sortie et j’ai ramassé des morceaux de bois. J’ai allumé un feu au coin de la cour, ça me réchauffait à la fois et me faisait du bien. J’ai déposé la marmite pleine d’eau sur le feu et j’avais tellement sommeil que je suis rentrée à nouveau pour dormir quelques minutes. Quelques minutes se sont transformées en une heure. Je me suis levé en sursaut et en sortant je me suis rendue compte que maman avait déjà tout fait. Djalika était prête pour aller à l’école, j’ai poussé un ouf de soulagement. Mais c’est moi qu’on attendait maintenant. J’ai fait une toilette rapide et j’ai pris le bras de ma petite sœur pour l’amener à l’école. C’est toujours comme ça, c’est moi qui l’amène à l’école et qui vais la chercher.

Djalika : Amira tu crois qu’un jour on pourrait devenir comme tous ces gens riches ?

Moi : (émue) oui ma princesse, ça va arriver et je te le promets. Continuons de prier chaque jour, nous devons rendre maman fière d’accord ?

Djalika : oui

Nous arrivons à l’école, je la laisse avec ses camarades, lui promettant de venir la chercher le soir. Puis je continue ma route vers… Vers le néant. Mes journées sont comme ça. Ma mère se rend au marché pour essayer de vendre quelques condiments sans succès et moi j’erre dans la rue, à la recherche de travail. Voici notre journée typique.

Souvent les recettes sont bonnes et d’autres fois c’est médiocre. Je marchais lorsque j’ai croisé un groupe de jeunes filles que je connais bien. On se tchèque et on discute.

Moi : il y a du nouveau les filles ?

-oui. Comme c’est la saison des mangues, l’usine vient d’ouvrir à nouveau ses portes

Moi : QUOI ? VOUS ETES SERIEUSES LES FILLES ? (Sautant de joie)

-oui, ils vont commencer les travaux bientôt

Je suis tellement contente, non loin de chez moi il y a une usine de transformation de mangues et chaque année lorsque la saison arrive, on recrute des ouvrières. Les jeunes filles qui ne fréquentent plus vont travailler là-bas. Leschroniquesdelinda

Moi : mais dites-moi, comment je dois m’inscrire ? Je ne veux pas rater ça

-bon viens avec moi, je vais parler à la dame que je connais là-bas pour qu’elle mette ton nom. Mais c’est parce que c’est toi hein

Je la suis et on entre. Elle s’adresse à la dame qui me reluqua un peu puis me demanda mon nom complet et mon numéro. Elle remplit une fiche et me la remit.

Une fois dehors, je regarde la fiche. 15milles Francs comme salaire. Pas mal. Ça va me permettre de payer la moitié de la scolarité de ma sœur et quelques effets pour la maison. Je m’empresse de continuer ma route.

Une semaine après, les travaux avaient commencé au séchoir. Le premier jour de travail, j’étais extenuée mais j’allais finir par m’y habituer. En rentrant je chantonnais lorsque tout à coup une voiture s’arrêta à mon niveau. Je n’y croyais pas, c’était la jeune dame qui m’avait inscrite au séchoir et m’avait reluqué bizarrement.

-monte

Moi : désolé madame, mais je ne peux pas

-pourquoi ?

Moi : je ne monte pas dans la voiture des gens que je ne connais pas. Maintenant veuillez m’excuser…

-eh eh eh. Attends ! Je n’ai pas fini de parler

Je stoppe mes pas. Je peux très bien rentrer à pieds chez moi. Je ne sens pas cette dame du tout.

Moi : oui ?

-j’ai une proposition à te faire

Ah ça commence à devenir intéressant la

Moi : je vous écoute

-ok. Je t’ai très bien observé aujourd’hui et je sais qu’en ce moment tu es en besoin. Vraiment en besoin. Et c’est vraiment dommage car tu es très jeune, et je veux t’aider

Une lueur d’espoir s’alluma en moi.

-tu es. Disons que tu (elle me détaille de la tête aux pieds) tu es très jolie, avec de belles formes et tu attires beaucoup d’hommes. Donc tu dois tirer profiter de ça

Je suis scandalisée

Moi : QUOI VOUS VOULEZ QUE JE ME PROSTITUE ?

-parle doucement voyons !

Moi : je ne parlerai pas doucement, de quel droit osez-vous ? Vous êtes donc une proxénète c’est bien ça ?

-oui. Et je te jure que tu regretteras si tu refuses de me suivre. Ta vie va changer

Je n’arrive pas à le croire. Cette grosse voiture, ce luxe, tout ça elle l’a eu en exploitant d’autres femmes. Ça me répugne carrément. Quand je pense qu’elle recrute au séchoir, comme si c’était son seul travail, comme si elle était une femme clean. Alors que madame a une double vie.

Moi : vous pouvez repartir madame. Je ne veux pas de votre argent, je ne vous suivrai nulle part

Je tourne les talons et commence à partir. Je l’entends me dire que j’allais vraiment le regretter mais je n’en avais rien à foutre. Elle a déjà de la chance que je ne la dénonce pas.

Les jours suivants, elle se cachait pour me refaire la même proposition.

Moi : n’insistez pas, je vous ai déjà dit que je ne veux pas

-tu sais que je suis la propriétaire de cet endroit ?

Moi : ce sont des menaces ?

Elle se tut. Je me rends compte que je risque d’être peut-être renvoyée juste parce que j’ai refusé de faire ce qu’elle veut. Seulement je priais le ciel pour que le mois se termine au moins, pour que je touche mon salaire. Au moins ça. Parce que si jamais elle me fait virer avant ça je ne serai pas payée.

Un matin, je suis arrivée, dans le séchoir j’étais chargée d’éplucher les mangues. Dans cette section, nous étions 8. Je baillais mais j’ai fait l’effort de me mettre au travail, après avoir enfilé mon uniforme de travail qui comprenait une combinaison jaune et un chapeau en plastique pour protéger les produits de tout cheveu qui pourrait tomber.

J’étais donc concentrée dans mon travail lorsqu’on m’a appelé. C’était l’ouvrier en chef. Il me demanda de m’asseoir.

-je t’ai appelé parce que malheureusement nous allons devoir te renvoyer

Moi : c’est une blague ?

Voyant que ce n’était pas une blague, je continue

Moi : je peux savoir au moins pourquoi ?

-parce que celle que tu avais remplacé est revenu de son voyage plus tôt que prévu

Moi : Incroyable !

-je suis désolé.

Moi : vous n’avez pas à l’être. Je vais partir. Mais lorsqu’on vous demande de renvoyer une personne, ayez au moins les couilles de dire la vraie raison

-mais… De quel droit osez-vous ?

J’avais déjà déserté le bureau, j’ai retiré mon uniforme avec rage et je suis sortie. Ce n’est que lorsque je suis arrivée à la maison, seule, que j’ai pu laisser libre cours à mes larmes. Ne jamais pleurer devant les gens faisait partie de ma devise. Pourquoi la vie est autant contre moi et pourquoi l’être humain est autant mauvais ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Tout ce que je veux c’est de voir ma mère sourire et voir Djalika aller à l’école, devenir avocate plus tard comme elle ne cesse de le répéter. Est-ce trop demander ?

Et même si cette femme voulait me renvoyer, elle ne pouvait pas attendre tout simplement jusqu’à la fin du mois ? J’étais déjà à deux semaines de travail. Au moins j’aurai été payée. Maintenant je ne sais pas quoi faire.

Voici le prix à payer lorsqu’on refuse une proposition indécente.

(…)

Bon je sais que rien est sûr mais ça ne coute rien d’essayer. Je ne veux pas échouer. Ce matin en allant au marché avec ma mère, j’ai eu une idée. Le grossiste de pain venait de passer en détaillant et dans ma tête j’ai fait un calcul rapide. Et si j’achetais du pain pour en faire des sandwichs et aller les vendre dans les bureaux ? Leschroniquesdelinda

J’en ai parlé à ma mère qui m’a dit que c’était une bonne idée. Si personne ne peut me recruter alors je peux bien vendre de mon côté comme ma mère non ? En plus on m’a toujours complimenté sur mes plats.

Je suis rentrée un peu de bonne humeur par rapport à la veille. Les filles avaient été très désolées de mon renvoi mais il n’y avait qu’un seul coupable, elles n’avaient pas à être désolées.

En cours de chemin j’ai entendu des voix. J’ai tendu l’oreille et je me suis rendue compte que c’était des jeunes hommes du quartier, en plus ils parlaient de moi. Quand ils m’ont vu ils ont cessé de parler

-ah la voila

Ils se disaient quoi au juste ?

Moi : je peux savoir ce qui se dit sur moi ?

-rien, rien (s’empressent-ils de répondre)

Quand on répond aussi rapidement, ça sonne le stress et quelque chose de louche

Moi : bon vous allez me dire ce qu’il se passe ? Boukar si tu ne parles pas je vais me fâcher, je suis votre grande sœur hein

Boukar : Bah…

Moi : quoi ?

Boukar : les bruits courent sur toi, et on a entendu dire que tu étais rentrée dans le même clan que ces filles

Moi : (dans tous mes états) quelles filles ?

Boukar : les…Enfin tu comprends bien ce que je veux dire non ? Les filles qui suivent ces hommes dans les grosses voitures

Oh non ! C’est pas vrai !

Je suis sure qu’un idiot du quartier m’a vu causer avec cette dame a dernière fois et a cru que j’étais en train de négocier. Et voilà que mon nom est gâté maintenant dans le quartier

Moi : écoutez-moi, ce n’est pas vrai d’accord ? Je ne sais pas qui vous a raconté une chose pareille mais arrêtez surtout de le répéter, ce n’est pas vrai

-non, grande sœur. On sait quel genre de personne tu es et on croit en toi

Moi : ouais c’est ça. Et vous étiez en train d’en parler ?

Boukar : on disait juste ce qu’on a entendu

Moi : bon ok. Passez une bonne nuit

Ça ne va pas me gâcher la soirée. J’arrive à la maison, il faisait déjà nuit donc maman était rentrée. J’ai aidé Djali à faire ses devoirs puis j’ai pris ma douche, avant d’aller me coucher. J’ai sorti mon petit téléphone de mon sac lorsque j’ai vu l’appel de Sira, on a un peu parlé et j’ai fini par dormir.

Le matin j’ai préparé mes affaires, maman m’a donné ses bénédictions et je me suis mis en route, cherchant une entreprise pour aller vendre. J’espère que je ne me ferai pas recaler et qu’ils vont tout acheter.

****CHEICK TIDIANE

-TIDIANE ! TIDIANE !!

Moi : oui chérie ! Je suis en haut (en mettant ma montre)

Quelques secondes après elle monte.

Sara : tu ne déjeune pas ?

Moi : non je suis un peu en retard, donc je vais manger sur place

Sara : mais tu es le boss bébé (nouant ses bras contre moi) tu peux bien aller en retard si tu veux. En quoi ça les regarde ?

Apparemment la nuit dernière ne lui a pas suffi, elle veut encore en redemander

Moi : (la tournant vers moi) je sais. Mais cette fois ci c’est une réunion donc je dois être la pile a l’heure. Sinon tu sais à quel point je suis accro à toi

Sara : c’est dommage, j’ai demandé au boy de mettre la table pour deux

Moi : on va tout rattraper ce soir ne t’inquiète pas.

Je me penche pour prendre ma veste et l’enfiler. Ça y est je suis parfait. Nous descendons main dans la main, je suis quand même fier de ce que j’ai pu construire hein. Belle carrière, belle femme, quoi demander de plus ?

Moi : bon j’y vais

Sara : d’accord chéri, a tout à l’heure

Je sors de la maison pour rejoindre ma voiture. J’eus juste le temps de la voir sourire et prendre un magazine de mode. Elle s’était surement affalée sur le canapé pour le lire.

J’ai démarré, fier de toutes ces belles choses qui m’appartiennent et direction mon entreprise.

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Mis à jour : Chapitre 11 Chapitre 10   08-29 10:39
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