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Le Cœur de Vérone

Le Cœur de Vérone

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Résumé

Table des matières

Rejeté par sa famille en raison de son homosexualité, Gabriel est un nephilim de plus de huit-cents ans d’âge qui arpente la terre dans le plus strict anonymat. De retour à Vérone, dans sa région natale après plusieurs siècles, il doit réapprendre à faire confiance aux habitants de cette ville qui autrefois l’avaient trahi. Mais peu après son arrivée survient un crime crapuleux. Gabriel sera-t-il une nouvelle fois accusé en raison de sa différence.

Chapitre 1 Il bastardo !

Prologue

Quinzano, Italie,

24 mars 1208

Une adolescente de 16 ans est sur le point d’accoucher.

— Poussez, Giulietta, poussez!

Marina a enfanté plus d’un Capuani dans le passé. Mais cette naissance est pénible, et surtout différente... Et Giulietta est si jeune, si petite et menue... Le visage nimbé de sueur, elle lui fait l’effet d’une poupée de porcelaine... Son hymen était toujours intact, après la conception... C’est un ange qui lui est apparu... Son ange... Son bienaimé! Marina a tendance à la croire puisque la jeune femme n’a jamais dévié de son histoire, même si un autre gentilhomme s’est déclaré le père de l’enfant, pour que son honneur soit sauf... Javier! Quel homme bon et généreux! Il est amoureux de la belle Giulietta, mais attendait simplement qu’elle soit plus mature... Il patiente à l’extérieur, avec le père et le frère de Giulietta. Ils attendent tous cette naissance avec impatience. Ce qu’ils attendent ce n’est pas l’enfant... mais plutôt la délivrance de cette pauvre femme! Si faible, si jeune, si fragile!

— Allez, Giulietta! Encore un tout petit effort et ça y’est! l’encourage Marina.

Le visage blafard, Giulietta lève ses yeux doux sur sa chère mère, qui lui tient la main. Son regard se fait suppliant. Elle ne peut pas! Elle n’en peut plus! Ça fait si mal... Gabriel! Ses cheveux blonds sont collés à son visage en sueur. Sa mère lui éponge le front avec un linge humide.

— Giulietta Mia! Respire ma chérie! lui souffle sa maman.

Elle prend une grande respiration et elle pousse une nouvelle fois dans un dernier effort. Un cri de souffrance déchire la nuit, annonçant la naissance du petit. Le nourrisson pleure presque immédiatement. Il est triste d’avoir quitté le sein maternel. Il était si bien... et maintenant tout est si froid, si sombre... si dur! Personne n’apprécie sa venue. Il est le signe d’un grave péché.

— Che bel angelo! Giulietta! C’est un garçon! s’exclame la grand-mère.

Mais le visage de Giulietta vient assombrir cet heureux évènement. Non, non, non! Pas maintenant! Pas alors que le plus dur est fait! Une lumière nimbe alors la pièce, que Giulietta est seule à voir. Celle-ci lui arrache un sourire, malgré sa faiblesse, malgré ce corps, qui cherche le repos... Gabriel, souffle-t-elle à nouveau un nom que sa mère croit être celui qu’elle désire donner à son enfant, et rendant ainsi son dernier soupir.

— NON! Pas ma Giulietta!!!! hurle la grand-mère.

La sagefemme dépose l’enfant dans ses bras, et constate le décès... Il n’y a plus rien à faire... Assise au chevet de sa défunte fille, le petit dans ses langes, la grand-mère ne parvient pas à se remettre de cette nouvelle. Elle sanglote, elle soupire, elle hoquète... elle s’attache au nouveau-né. Il est tout ce qu’il lui reste de sa chère fille. La sagefemme quitte la pièce, pâle comme la mort. Elle annonce la nouvelle au père présumé de l’enfant, puis au frère de la maman, et au grand-père du nouveau-né.

Ce dernier pousse alors un juron tandis que son fils et son gendre accusent le coup. Il fait quelques pas dans le couloir, puis il revient en direction de son fils ainé, Vidal, s’adressant à lui en se souciant peu de la présence du mari de sa défunte fille, qui est comme un fils pour lui :

— Quel bastardo! Il ne suffit pas qu’il ait souillé ma Giulietta! Maintenant, elle est morte à cause de lui!

Il crache sur le sol pour appuyer ses dires. Cet enfant va attirer la malédiction sur cette famille! Il en est persuadé... Sa femme franchit le seuil de la porte à cet instant, le petit dans les bras. Elle l’exhibe devant son grand-père.

— Horatio! Regarde! Ce petit est tout le portrait de notre Giulietta...

Mais le vieil homme refuse d’y jeter un œil et détourne le regard. Il fait volteface et quitte les lieux. Il ordonne à son fils et à son beau-fils de le suivre. Avant de partir, Vital fait un signe en direction de sa mère, prévoyant de raisonner son père... Santa Maria! Qu’adviendra-t-il de cet enfant? se questionne la grand-mère, inquiète de son avenir au sein du clan des Capuani.

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