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Une Femme Imbrisable

Une Femme Imbrisable

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Résumé

Table des matières

Natalia est une jeune femme sure d'elle, motivée et altruiste. Infirmière de métier, elle choisit de voyager au Mexique pour aider avec une ONG les plus nécessiteux. Sa grand-mère est mexicaine, mais cette origine qu'elle n'a jamais pu revendiquer, elle veut en savoir plus maintenant. L'amour est une possibilité, qu'elle veut laisser venir à elle. Sans pression, sans affolement… Andres est l'un des chef du gang Ouroboros. Depuis sa montée au pouvoir, il gère d'une main de maître les affaires de son gang. Lui assurant un boom exceptionnel. Sombre, cruel et possessif. Il n'attend qu'une chose des femmes qu'il côtoie : docilité et obéissance. Personne n'aurait jamais cru qu'une simple rencontre pouvait déclencher autant de chose. Natalia a rencontré son Némésis en Andres. Andres a vu sa prochaine cible en elle… Il la veut. Il l'obtiendra. Suite : Brisée par amour (dispo sur le site)

Chapitre 1 Prologue

- Restez tranquille, sinon je ne pourrais pas vous administrer vos soins correctement.

La femme en face de Natalia se calme suite à ses propos, mais pas pour bien longtemps.

- ¿Desde cuándo una niña me va a decir que hacer? (Depuis quand une gamine va me dire ce que je suis censée faire ?)

- la nueva generación... una extranjera sobre todo (la nouvelle génération... une étrangère en plus de cela)

Le mépris est clair dans la voix de la copine. La femme à ses côtés rigole pensant que Natalia ne pourrait comprendre ce qu'elle dise.

- la extranjera te entiende muy bien, por si quieres saberlo. (l'étrangère vous comprend très bien, si vous voulez tout savoir.)

Les deux femmes semblent choquées de la voir leur répondre en espagnol. Natalia avait l'habitude de ce genre de réaction. Elle était en mission depuis 3 mois dans tout le Mexique avec son ONG.

- Je peux te remplacer quand tu veux Natalia, lui lance Loyd de l'autre côté de la salle allouée à leur groupe. Tu pourras ainsi aller déjeuner.

- Ce n'est pas nécessaire. Je viens de finir avec ces deux charmantes dames. Elle se tourne vers elles, soudainement bien silencieuses, un sourire effronté au visage. Puedes ir a menos que prefieras seguir hablando de mí. (Vous pouvez y aller, sauf si vous préférez continuer à parler de moi.)

Elles se lèvent et quittent la salle sans demander le reste. Loyd rigole franchement dès leur départ. Il n'est pas mécontent de les voir s'en aller, surtout la queue entre les jambes après leurs propos.

- Tu arrives de mieux en mieux à les rembarrer ma poulette, dit-il en lui lançant un clin d'œil séducteur.

- Arrêtés. Il lève les mains en l'air comme signe de sa défaite avant de finir son bandage sur son patient. Je vais chez la mamie dans la rue à côté.

- D'accord, fais attention à toi. Demande à quelqu'un d'autre de t'accompagner. Ce n'est pas une ville des plus sûres.

- Oui papa, lui répondit-elle avant de s'en aller.

Elle ne suit pas son conseil et récupère de quoi prendre les mesures vitales de base, avant de laisser sa blouse dans un casier. Elle n'a pas besoin d'être en groupe pour aller voir la grand-mère, qu'elle avait aperçue en distribuant des tracts ce matin au sujet de leur implantation à proximité. Elle lui avait parlé, elle avait vu son état. Elle aurait dû mal à se déplacer toute seule. C'est pourquoi elle s'était proposée pour venir en personne l'aider.

Elle arrive rapidement à l'immeuble en question. La dame habite au rez-de-chaussée. Elle ne se rappelle pas forcément son nom, mais le portail s'ouvre avant qu'elle n'ait le temps de réfléchir. Elle pénètre dans le sas, une des portes dans le couloir est ouverte et elle reconnaît la tête de sa future patiente. Elle a dû également la reconnaître et l' ouvrir.

Elle salue l'octogénaire poliment avant de s'asseoir pour lui prendre ses constantes. Elles discutent ensemble, le temps passe tellement vite. Natalia a l'impression d'être en face de sa grand-mère. L'origine mexicaine de sa grand-mère n'est pas forcément le genre de chose auquel elle peut s'identifier. Sa famille ne semble pas porter dans son cœur ce pays. Il n'en parlait jamais à la maison. La seule fois où elle a appris ce côté de sa famille, c'était quand plus jeune elle avait fait un arbre généalogique. Le nom de jeune fille de sa grand-mère avait été le déclencheur. Après tout le monde lui demandait comment cela se faisait qu'elle ne ressemblait pas à une Latina. Elle était blonde avant, maintenant brune après coloration. Ses cheveux étaient plats et son teint ne trahissait en aucun cas son origine. Natalia n'était même pas son premier prénom, seulement le troisième. Caroline, Virginie étaient ses premiers prénoms. En recherche de son identité culturelle, de ses racines, elle avait décidé de ne se faire plus qu'appeler Natalia en arrivant à l'université. Aujourd'hui la plupart des gens avec qui elle travaillait ne l'appelait que comme cela.

Sa discussion avec la vieille est interrompue par de bruyants coups à la porte. Natalia se demande ce qu'il pouvait bien se passer. Les mains de sa patiente tremblent dans les siennes et son regard trahit une grande crainte. Les coups s'intensifient et elles entendent des hommes vociférer de l'autre côté. Natalia se lève et va voir ce qu'il se passe. Elle ouvre la porte doucement pour tomber sur 3 hommes, des caïds surement au vu de leur dégaine.

- Pas trop tôt la veille, j'aurais dû casser ta porte si tu n'avais pas ouvert. Je suppose que tu n'aurais pas eu assez d'argent pour la remettre à sa place. Surtout avec la tonne d'argent que ton fils nous doit.

La personne qui parle est un homme tatoué derrière les deux autres. Il semble être le chef de cette petite équipe.

- Que puis-je faire pour vous messieurs ?

Le chef regarde de haut en bas Natalia, lui adressant un regard appréciateur.

- Un vrai petit bonbon.

- Je ne sais pas qui vous recherchez mais il n'y a aucun homme dans cette maison. Uniquement une vieille dame. Elle a besoin de repos.

- En plus courageuse...

Il s'approche de Natalia, avant de la prendre par la hanche. Leurs torses se heurtent violemment. Mais elle ne détourne pas le regard.

- Quittez cet appartement ou j'appelle la police.

- Tu peux appeler qui tu veux ma jolie. Personne ne viendra m'empêcher de récupérer ce que je suis venu chercher.

Il s'éloigne de Natalia et se rapproche de la veille femme, qui baisse les yeux complètement apeurée.

- Ton fils a encore fui avec mon fric. Avec notre fric. Tu vas nous rembourser ?

- Je ne sais pas combien il vous a pris. Mais je n'ai pas grand-chose. Je ne sais même pas où il est passé... Il est parti sans rien me dire...

- Dehors, crie Natalia, munie de son téléphone. C'est mon dernier avertissement.

- Tu aurais dû rester bien tranquille et silencieuse. Je pense que tu n'as aucune idée de qui nous sommes.

- Ne faites pas cela ou ils vous tueront, l'avertit la veille femme à son tour, en panique totale.

- Écoute là c'est mieux pour toi. Surtout que je ne voudrais pas avoir à t'amocher.

- De nous deux, tu es sûrement celui qui finira à l'hosto. Espèce de pédale.

L'homme se raidit et son regard se fait assassin. Il s'approche d'elle à nouveau prêt à l'attraper. Natalia voit venir le coup et lui envoie un coup de pied en plein dans les couilles. Il se plie en deux et se tord de douleur. Les autres, plutôt silencieux auparavant, s'approchent de leur chef pour lui porter secours.

- Espèce de petite pute. Je vais t'attraper et tu me supplieras de te tuer.

- Essaie toujours, ajoute-t-elle, voyant qu'elle arrive à détourner l'attention des malfrats.

Elle quitte l'appartement, espérant qu'ils se lancent à sa poursuite.

- Putain lâchez-moi. Attrapez-la...

Pari tenu. Natalia entend les pas de course derrière elle des deux copains du premier malfrat. Elle entend par la suite ce dernier crier dans la rue. Natalia court comme si sa vie en dépendait. Elle n'est pas bête au point de ne pas avoir vu les tatouages et les flingues du groupe. Ils font partie de gangs. Elle doit revenir à l'immeuble où se trouve sa délégation. C'est sa meilleure chance. Ils ont des policiers stationnés là-bas, censés les protéger.

Il y a plus de piétons se promenant dans l'avenue que quand elle a pris le chemin pour venir. Elle crie à l'aide, au secours pour essayer d'alerter les gens. Mais personne ne semble en mesure ou ne tente de l'aider. Elle court souvent donc elle a un peu de cardio, mais elle sait aussi qu'ils vont la rattraper si elle ne trouve pas rapidement une solution. A ce moment-là, elle ne donne pas cher de sa survie.

- Aidez-moi.... Au secours... Ils essaient de me tuer...

Elle tourne la tête pour les voir arriver dans son dos, courant eux aussi à perdre haleine. Elle prend une ruelle moins animée pour tenter de les semer. Soudain elle se cogne à quelque chose, l'obligeant à s'arrêter. C'est comme rentrer dans un bloc de béton. Elle lève les yeux pour voir ce que c'est ou plutôt qui c'est... Un homme qui lui fait dos... Il l'empêche de par sa carrure et l'étroitesse de la ruelle de continuer à fuir.

- Excusez-moi, laissez-moi passer....

Elle entend les pas de ses assaillants se rapprocher. Elle essaie de se dégager, mais l'inconnu ne semble avoir aucune envie de lui faciliter la tâche. Il semble même vouloir la retenir ici. Il se tourne vers elle et attrape ses poignets d'un mouvement sec.

- Parfait, retiens-la, entend-elle dire le premier des malfrats qui vient d'entrer dans la ruelle. Celui qu'elle a amoché plutôt. Te voilà.

Elle se retrouve face à son assaillant, complètement paniquée sans aucun moyen de s'échapper.

- Je vais te faire passer l'envie de jouer avec moi ou de l'humilier de la sorte, dit-il après avoir sorti son arme et après l'avoir pointée sur Natalia. Tu as joué avec la mauvaise personne, le mauvais jour ma jolie. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.

Elle ne dit rien. Sa gorge est sèche. Elle respire doucement. Cette scène lui semble tellement surréaliste. Elle ne veut pas mourir ici.

Il s'approche de plus en plus. Elle peut voir le bout du canon se rapprocher à son tour. Elle essaie de se détacher de l'emprise de l'homme dans son dos dont elle n'a aucune idée de l'identité ou du visage. Elle n'a pas eu le temps de le voir.

- Si tu veux vivre, il va falloir que tu te rattrapes et par cela, je veux dire qu'il va falloir que tu fasses bien les choses ce soir.

Natalia sait ce que cela veut dire. Il compte la violer. Il veut lui faire vivre des choses horribles et elle n'a aucun moyen de s'en sortir. Elle tente une nouvelle fois de piétiner l'homme dans son dos. Mais il évite aisément son attaque désespérée.

- Calme-toi immédiatement, lui dit une voix rauque et claquante dans son oreille. L'ordre est implicite. Quant à toi, tu ferais mieux de baisser ton arme.

- Tu es rigolo toi aussi. Tu ne sais pas qui je suis, ni à quel gang j'appartiens. Il se tourne et montre un tatouage sur son épaule d'un serpent se mordant la queue noir. Le symbole de l'infini : Ouroboros. Maintenant que tu le sais, tu ferais mieux de te faire discret ou je te bute avec elle.

La menace est aussi implicite mais bizarrement Natalia a moins peur que quand l'inconnu s'est adressé à elle tout à l'heure. L'homme dans son dos lui semble plus dangereux à cet instant précis. Elle ne saurait dire pourquoi...

- Tu es un nouveau à ce que je vois. Mateo a encore du mal à dresser ses chiens.

- Qui est-ce que tu traites de chiens, hurle à ce moment le porteur de l'arme.

Il la détourne vers l'homme dans le dos de Natalia qui est bien plus grand qu'elle. La pointe du canon a changé de direction mais la menace est toujours présente. Elle entend le cran de sûreté, elle s'attend à tout moment à ce qu'un coup de feu soit tiré, elle ferme les yeux automatiquement. Elle entend le bruit d'armes et un bruit de corps qui tombe. Mais la pression autour de ses poignets n'a pas diminué. Elle rouvre les yeux, c'est l'autre qui vient de tomber. Derrière lui, un autre homme, qu'elle ne connaît pas, tient un pistolet. C'est lui qui vient de tirer. Le corps de son futur agresseur remue toujours.

- Lâchez-moi... Il est peut-être vivant, hurle Natalia en se déchaînant pour porter secours à celui qui aurait pu la tuer il y a quelques instants. Il va mourir si je ne l'aide pas.

- Si il est chanceux, il mourra ici, lui répond la voix sombre et rocailleuse à nouveau.

Il la lâche et elle se précipite vers l'homme agonisant. Elle sort un mouchoir de sa poche et tente de freiner l'hémorragie provoquée par la balle.

- Appelez une ambulance...

- C'est l'homme qui a failli te tuer. Failli te violer. Pourquoi vouloir le sauver ?

- Il ne l'a pas fait. Il ne mérite pas de mourir. Personne ne mérite. Il a peut-être une famille. Aidez-moi...

Un deuxième balle se loge cette fois-ci dans le cœur du blessé. Le bruit de détente a fait sursauter Natalia qui n'a jamais été proche d'une arme de toute sa vie. A part à travers son écran lorsqu'elle regardait une série. Elle se tourne vers la source de la détonation : le dernier arrivant qui la fusille du regard en silence.

Les compères du mort arrivent par la suite. Ils ne comprennent pas la scène qui se trouve devant eux. Natalia s'attend à ce qu'ils tentent de venger leur camarade mais il suffit qu'ils voient l'homme qui l'a empêché de s'enfuir pour que leurs regards deviennent livides à leur tour.

- Je vois que vous n'êtes pas aussi bête que l'autre. Et que vous savez qui je suis. Ramassez son corps.

- Bien monsieur, répondent-ils rapidement.

Natalia a lâché le corps après le deuxième coup de feu. Son corps tremble en entier. Ils ramassent le corps et s'en vont sans un regard de plus.

- Ivan tu aurais pu attendre avant de l'achever.

- Il méritait de mourir patron. Après avoir pointé une arme sur vous. Il remonte son arme en direction de Natalia, complètement choquée. Est-ce que je dois la tuer elle aussi ?

- ...

- Vous êtes un monstre... Une personne ignoble... Un assassin...

Ce sont les seuls mots qu'arrivent à prononcer Natalia. Sa propre sécurité ne l'intéresse plus. Juste le fait d'avoir vu cet homme se faire abattre de la sorte. Elle ne voit plus le mal qu'en celui qui est à l'origine de cela.

Un éclat de rire franc résonne dans la ruelle. Il provient de l'homme en question. Elle lève les yeux vers lui et le regarde pour la première fois. Dans son costume hors de prix, il fait tache dans cette ruelle. Un latino, au cheveux sombres mi long, un regard insolent.... Mais plus qu'insolent, son regard est froid et tétanisant. Si elle était dans une autre situation, elle l'aurait sûrement trouvé beau, voire plus que cela.

- Tu es très intéressante. On rentre Ivan. On rentre avec elle.

Le Ivan en question s'approche de Natalia par son dos avant de la soulever. Elle tente en vain de se défaire de sa poignée, mais elle ne fait que ralentir. Elle l'entend bougonner, quand elle le mord pour qu'il la lâche. Elle a à peine le temps de se relever et de chercher à s'enfuir, qu'il attrape une de ses mains et lui balance son poing dans le ventre. La douleur et la force du coup sont telles qu'elle s'effondre directement, avant de perdre connaissance.

- J'ai dû la calmer, annonce-t-il à l'autre homme.

- Du moment qu'elle se réveille. Mais évite la prochaine fois.

- Oui patron. Il soulève Natalia et la porte sur son épaule. Lorenzo nous attend à quelques rues d'ici.

Il a à peine le temps de terminer sa phrase que des 4x4 s'arrêtent devant eux. En descend un autre jeune homme, le visage fermé.

- Andres je t'ai dit d'attendre que l'on vienne te chercher à l'aéroport. L'inconnu a donc également un nom : Andres. Ce dernier monte dans le véhicule sans répondre à son vis à vis. Celui-ci en question remarque enfin la femme sur l'épaule de Ivan. Le patron les aime toujours aussi chiante.

- Il a trouvé une nouvelle lubie Lorenzo.

- J'espère juste qu'elle va durer plus longtemps que les précédentes.

Ivan ne répond rien à Lorenzo. Leur patron est déjà monté et n'attend plus que eux. Ce n'est pas leur travail de juger, ils ne sont là que pour obéir. Il est temps de rentrer à la maison pour célébrer son retour. Andrés, second chef du gang des Ouroboros.

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Mis à jour : Chapitre 73 Epilogue   06-16 09:14
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