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3 blocs - Tome 1 : Folies humaines

3 blocs - Tome 1 : Folies humaines

3.8
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Résumé

Table des matières

Après une succession d’évènements catastrophiques, l’humanité est au bord de l’implosion. Un « territoire » échappe à ce cauchemar : la Base Cristal Rouge. Sa mission : mener des expériences inimaginables pour donner une dernière chance à l’humanité. Une trahison va toutefois troubler la quiétude des chercheurs internationaux situés sur une base spatiale quelque part entre la terre et la lune. Un pouvoir destructeur issu d’une relique historique est entre les mains d’un homme. Une folle course de vitesse s’engage à travers tous les continents. Qui finira par emporter ce jeu clonesque aux relents démoniaques ? Mais aussi, comment résister à un tel pouvoir donné à l’Homme ? À PROPOS DE L'AUTEUR Denis Peeters écrit ce premier roman pour partager avec le plus grand nombre un univers bien à part, aux frontières du réel et du fantasque. Il livre, avec absurdité assumée, une Histoire, la nôtre, guidée par un scientisme de troublante actualité.

Chapitre 1 No.1

À tous ceux pour qui une vie n’aura pas suffi…

Prologue

— Mais… Je ne comprends pas, ma petite chérie ! Tu sais, le tee-shirt de chez Abercrombie est mille fois plus tendance pour ton âge que celui de ta boutique de nippes ! Et puis c’est dans le Queens! Moi, je n’y mets pas les pieds dans le Queens ! Comme ça, c’est réglé ! fit la vieille et rondouillarde dame fardée, aux cheveux gris tirés par quatre minuscules barrettes.

— Eh bien ! Tu n’as pas changé, dis donc ! répondit son interlocutrice, une jeune demoiselle aux beaux et longs cheveux bruns, avec un sourire affectueux. Alors, tu ne m’as toujours pas répondu, mamie : tu souhaites toujours vraiment rester ici, aux États-Unis ? N’as-tu pas parfois envie de revenir au pays et de retrouver notre petite famille ?

— Ha ! Oui, bon, parfois oui, peut-être ma petite. Tu sais, ma société, Smith & Song,déménage à la fin de l’année et je n’ai vraiment pas l’intention de les suivre à Boston. Et puisque je serai très certainement virée avec un bon paquet de fric… Alors pour tout te dire tu sais, maintenant j’ai envie de me reposer un peu. Qui sait ? Peut-être que je viendrai vous voir et que je déciderai de repartir au pays !

L’épouvantable et étonnant vacarme entendu quelques minutes plus tôt au-dessus de l’immeuble, n’avait pas plus effrayé que cela les salariés venus travailler dans la tour ce matin-là.

— Certainement un exercice de routine de plus. N’aie pas peur, ma petite chérie, c’est habituel ! Surtout depuis l’histoire qui s’est passée en 98 ! avait affirmé la vieille dame sur un ton rassurant à sa petite-fille légèrement inquiète.

La jeune femme avait atterri sur le Tarmac de l’aéroport Kennedy à New York quelques jours tôt, pour venir rendre visite à sa chère « mamie américaine ». Elle s’était émerveillée devant ces grandes tours de verre et d’acier, toutes plus immenses et belles les unes que les autres.

Ces monstres architecturaux l’avaient fascinée à tel point qu’un matin de septembre elle avait accompagné sa grand-mère à son bureau.

D’abord réticente, sa mamie américaine s’était laissé convaincre par cette jolie frimousse de petite fille venue du froid.

Fière de montrer à sa progéniture la superbe vue qui s’offrait à elle depuis son vaste bureau, de surcroît le plus haut de tous, elle en profiterait pour la présenter à ses collègues de travail. Qui ne manqueraient pas de la complimenter. Le physique exceptionnellement avantageux de sa petite-fille, âgée d’une quinzaine d’années, pouvait en faire une proie facile pour les agences de mannequins en recherche permanente de chair fraîche venue des pays de l’Est.

Elles descendirent les escaliers de secours, comme tous les occupants du building autres, avec un certain calme trompeur.

Quelques étages plus tard, la vieille dame semblait un peu moins sûre d’elle.

Une chaleur anormalement élevée et étouffante, produite à travers les murs d’enceinte, ne présageait finalement rien de bon. Un gigantesque incendie s’était-il déclaré ? Des rumeurs un peu alarmantes se firent entendre ici et là.

La grand-mère, une sacrée femme de tête, se mit en colère.

— Écoutez, arrêtez de parler comme ça ! Vous effrayez ma petite-fille ! Il n’y a pas à s’inquiéter ! Ces exercices sont incroyablement réalistes, voilà tout ! fit-elle d’une voix trop assurée pour être réellement crédible.

— Mais chère madame, ce n’est pas un exercice d’évacuation ! Vous vous trompez ! Nous venons d’en avoir la confirmation : quelque chose a explosé ! C’est grave, Madame ! C’est même gravissime ! fit un homme au comportement perdu et agité.

— Viens, ma petite chérie ! Laissons dire ! La panique est une mauvaise réponse.

— Tu as peut-être raison, mais si c’était vrai ? Mamie, on devrait peut-être avancer un peu plus vite, tu ne crois pas ?

— Je… Tu vois bien, je ne peux avancer plus vite ! Ah ! Je paie là mes péchés mignons ! Ce doit être les chocolats que tu m’envoies, répondit la grand-mère avec un juste ton, pour dédramatiser une situation de plus en plus stressante.

— Allez viens, appuie-toi sur moi, ne t’en fais pas ! Tu sais, mamie, je ne te l’ai pas dit, mais je continue à faire du judo. J’ai trouvé un bon club là-bas !

Soudain, une réelle panique parcourut l’assistance. Piquant le nez. Une forte émanation s’échappa des portes coupe-feu.

— Hey ! Pas d’affolement ! Sinon, nous n’y arriverons jamais ! Descendons calmement ! C’est le seul moyen pour sortir sains et saufs ! fit un célèbre avocat d’affaires d’une bonne quarantaine d’années, aux tempes grisonnantes.

L’expression fut lâchée comme une bombe. « Sains et saufs ! »

Alors même que la majorité des gens pensaient naïvement – ou espéraient encore – à un exercice d’évacuation, les deux mots maladroitement employés dans un appel qui se voulait rassurant déclenchèrent pour le coup une précipitation effroyable.

Les hommes et femmes se mirent à descendre quatre à quatre des escaliers plutôt encombrés

Des signes vinrent confirmer les rumeurs les plus alarmistes.

Dans cette descente aux enfers, le faible espoir de s’en sortir fondit brutalement lorsque l’électricité se coupa net et qu’une fumée noire et épaisse s’engouffra brusquement dans la cage d’escalier.

La surprise fut totale et plus aucun doute ne fut permis quant à la gravité de la situation.

— Mamie, je crois que cette fois, nous devrions faire comme les autres, tu ne penses pas ?

— Ma petite chérie, descends ! Descends le plus vite possible ! Je te rejoindrai dans quelques minutes. Cela a dû se passer plus haut à mon avis, nous n’avons donc pas à nous inquiéter. Nous sommes hors de danger ! tenta-t-elle, pour être crédible aux yeux de sa petite-fille…

— On ne sait jamais. Mais si tu crois que je vais te laisser là, tu rêves ! Non mais, t’es pas bien mamie ? Voyons ! répondit-elle pour la détendre à son tour.

Avec cette hausse inexplicable de la température, les visages en sueur se contractèrent et les souffles devinrent de plus en plus courts et rythmés.

Un silence religieux s’installa soudainement, comme si tout le monde se concentrait pour descendre les horribles et étroites marches d’escalier en béton.

Ces êtres piégés formant un cortège, paniqués par une situation plus que tendue, ressemblaient à de grands automates désarticulés, de surprenants Pinocchios aux pas saccadés, aux bras bringuebalants, aux visages crispés, fermés et sans expression, comme taillés dans un bois dur.

C’est au moment où la grand-mère demanda à sa petite-fille de faire une pause vraiment nécessaire que, dans une sensation désagréable, le sol se mit à trembler fortement.

Une répétition de sifflements fantasmagoriques, de tintements interminables et de froissements sourds se fit entendre à tous les étages.

En percevant ces bruits ahurissants pour un mardi matin, des employés se mirent à courir comme des fous pour atteindre la sortie, située à plusieurs dizaines d’étages en dessous.

— Attends-moi là, mamie ! Je vais sortir et voir ce qu’il se passe. Tu as bien compris ? Attends-moi là, je reviens tout de suite ! affirma la jeune femme, déterminée.

— Que veux-tu que je fasse d’autre que de t’attendre, ma douce, mon petit trésor ? demanda-t-elle, presque au bord des larmes, en fixant sa petite-fille.

— Bah ! Ne dramatisons pas, mamie ! Tu l’as dit toi-même tout à l’heure ! répondit-elle dans un rire qui sonnait faux.

— Ma chérie, reprit la vieille dame au visage désormais recouvert de poussière, avec un air exagéré de grande tragédienne, sache que je t’aime de tout mon cœur… C’était la première fois que sa grand-mère lui lançait en pleine face ce mot d’amour si difficile à prononcer. Un mot si impitoyablement tabou dans une famille aux mœurs endurcies, aux sentiments refoulés alors qu’ils ne demandaient qu’à s’exprimer.

La jeune femme regarda furtivement dans sa direction, comme pour imprimer l’image d’une grand-mère si merveilleuse, si talentueuse, si exceptionnelle.

La seule véritable parente sur qui elle pouvait compter depuis la mort de son père.

Elle sortit en ouvrant la porte coupe-feu de la cage d’escalier.

Elle traversa un long couloir aux luxueuses tentures beige clair et entra dans un bureau désespérément vide.

Une absence totale de vie.

En s’approchant avec prudence des immenses baies vitrées, elle s’aperçut avec horreur que l’étage où elle se trouvait était encore très élevé. Une fumée noire et épaisse, qui s’élevait de la grande tour qui lui faisait face jusqu’au ciel magnifiquement bleu, attira son regard.

« Bon sang ! pensa-t-elle en son for intérieur. Que peut-il bien se passer ? Ça a l’air d’être une sérieuse explosion ! Merde ! »

Tandis qu’elle était figée, hypnotisée par ce spectacle, l’impensable se produisit.

Brusquement, elle entendit un son délicieux, rappelant un battement de fouet de pâtissier remuant une mousse au chocolat dans un récipient. La voix de sa grand-mère en train de l’appeler la réveilla.

— Ma chérie ? Ma chérie, mais où es-tu passée ? Réponds-moi ! Ah, mais où est-ce qu’elle se cache comme ça ? se dit-elle d’un air relativement et inconsciemment détaché de toute réalité. Ah ! Enfin, te voilà ! Bon, ma petite chérie, les secours ne vont certainement pas tarder. Je te propose de rester là en attendant que tout ce chambardement se calme. Tu en penses quoi ?

La grand-mère ne se doutait alors pas à quel point sa proposition allait être immédiatement exaucée.

Les deux femmes entendirent un incompréhensible et curieux grondement de tôle se rapprocher redoutablement en direction de l’immense baie vitrée.

La petite-fille eut à peine le temps de prendre la douce et belle main de sa grand-mère qu’un faisceau lumineux d’une flamboyance immaculée vint les aveugler pour de bon.

Cette étincelante luminescence divinement radieuse, provenant d’un improbable et étrange phare planté dans le ciel, s’approcha vite et bien.

Et la lumière fut tellement phosphorescente qu’elle s’atomisa.

Fantastique ! Ce ne pouvait être que sa colère.

Celle de Dieu, évidemment ! pensa la grand-mère

Fidèle et pieuse Russe ashkénaze, elle n’eut le temps que de prononcer son nom :

— Élohim ! Qu’il te protège ma petite chérie !

La lumière s’éteignit, la vie avec…

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Mis à jour : Chapitre 60 No.60   12-20 18:51
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