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Historique

Chapitre 5 No.5

Nombre de mots : 1881    |    Mis à jour : 20/12/2021

dans ma longue robe de soie, avec une fièvre plus intense que d’habitude, je sors de ma couche pour regarder mon visage d’une cinquante d’années sur un carreau de verre de la fenêtre qui fa

même si la douleur

parcouru beaucoup de chemin depuis ma naissance, ch

de doute me reviennent. J’ai accompli l’es

pprécie ce moment avec lui. Ses anecdotes sur les gouverneurs et émirs d’Égypte et de Syrie me font souvent beaucoup rire. Aujourd’hui, il me regarde d’une autre manière et sent l’étincelle de mes yeux s’éteindre. Il n’est pas crédule e

’insuffler à tout ce peuple brave et courageux, mais néanmoins versatile. “Baha-el-Dîn, mon compagnon, si tu sers bien le Très-Haut, si tu es sereinement fidèle aux commandemen

cre que demain très certainement, nos chemins se croiseront. Il prend

n de reprendre des forces

ma santé constamment depuis dix mois. Ce matin, i

t que mes vomissements de plus en plus fréquents ne sont que la conséquence de cet état. L’effort qu’il fait pour me rassurer depuis plusieurs semain

rassure à mon tour et lui demande ce que je peux faire pour lui. Je n’attends pas sa réponse et je lui présente une ordonnance personnelle qui lui accorde un petit palais près de sa région natale et quelques milliers de dina

notre combat, fais-le bien autour de toi, soigne les indigents en priorité, soula

Maïmonide, en prenant

douleur de plus en plus vive qui semble aujourd’hui s’étendre dans tout mon corps, à travers mes veines, mon

s du plus bel apparat. Je réalise un ultime effort, seul,

èse et je ne sens

ce fameux sol dallé de marbre couleur lapis-lazuli. Le froid me traverse et je crois que je suis en lévitation. Ça y est ? Déjà ? Non ! Des visages et

s de combat, mais personne de ma famille, mes dix-sept fils et ma fille. En cet instant, je me sens comblé, heureux

ribution de mes dernières richesses. Sauf à ma propre famille que je chéris par-dessus tout. Mais en ne leur laissant que des terres conquises,

t trébuchantes, il ne me reste en tout et pour t

enne et de me laisser seul. Il doit être l’heure pour les habitants de Damas

rd vide, même si je me sens en pleine possession de mes moyens intellectuels. Quelle drôle de sensation de ne

nt de rejoindre mon maître est plus fort que tout et je me laisse emporter par les suppliques que je prononce gravement. Mon

puissant et lourd me

de. Ce rude retour à la réalité, curieusement, me donne un sentiment étrange : j’ai peur. Je réalise que je

je me rends compte à quel point je dois à celui qui m’a accompagné si longtemps, tous les jours, toutes les nuits, à chaque moment crucial. Quelqu’un qui n’a fait que m’obéir et qui

andonné, jamais trahi : il était

i proche et aussi loin

qu’il est temps pour moi de partir, de tirer ma révére

méditative, en qui sa famille n’avait qu’une confiance mesuré

e suis surpris et les larmes me montent aux yeux. Mon peuple me signifie sa gratitude, alors que je lui dois tout, lui qui, vaillant, s’est bien battu face aux Infidèles. Jérusalem a été libérée des Croisés grâce à tous ces gens que j’entends et que je remercie. Le

uceur. La reconnaissance me submerge. C’est

te sensation et mon âme

fixent et pourtant

s et pourtant je

chemin es

rs cet appe

témoins. Moïse Maïmonide accepta l’insigne honneur de préparer le corps du défunt. Aidé de deux serviteurs, il lui ôta ses habit

sur les murs fortifiés de la ville, Omar El Kateb, le

ir de ses bontés ne s’effacera jamais de nos esprits. Les vertus ont été ensevelies dans le même tombeau. La générosité, la justice, la bonne foi, la félicité publique ont cessé avec lui ; et après lui, les h

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