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Cinq ans. Cinq ans que le monde me croit morte, Léa Dubois, créatrice déchue et traîtresse infâme. Mon âme est piégée, invisible, dans l'atelier désaffecté où j'ai été assassinée, un lieu que l'on dit hanté par mes prétendus crimes. Ce soir, Antoine Moreau, influenceur avide de buzz, explore cet "atelier maudit" en direct, retransmettant au monde entier les insultes qui souillent encore ma mémoire. Ma demi-sœur Chloé et mon ex-fiancé Marc savourent ce spectacle, renforçant les mensonges qu'ils ont tissés, tandis que ma famille, soulagée, me condamne toujours. Pourtant, au milieu des calomnies, un détail inattendu se révèle : une latte branlante, un carnet oublié, mon journal intime. La voix d'Antoine lit mes mots, l'histoire d'une orpheline naïve trahie, d'une robe sabotée, d'un vol mis en scène, d'une phrase glaçante de Chloé : « Il n' y a qu' une seule créatrice de talent dans cette famille. » Leurs visages se tendent, le doute s'installe. Mais rien n'est comparable à la vérité finale. Dans l'atelier, une clé USB révèle une vidéo cachée : Chloé m'avouant tout, la haine dans ses yeux, Marc complice, mon agonie filmée, le cutter, le fer rouge, et le sac en plastique qui m'a volé le dernier souffle. Mon assassinat, en direct, devant des milliers de spectateurs. La vérité brute, insoutenable, éclate enfin, tandis qu'Antoine découvre les runes noires censées emprisonner mon âme. Leurs mensonges dévoilés, Marc, brisé par la culpabilité, prend une décision irréfutable, sa main tremblante appelant les autorités. Une dernière note vocale révèle le vrai motif : la jalousie et le contrôle de l'entreprise familiale. "Pardon, Léa." Le monde entier, enfin, implore mon pardon. La justice se lève enfin, forçant Chloé et Marc à affronter leur destin, tandis que ma famille s'effondre sous le poids de la honte. Antoine efface les runes, allume une bougie, et je sens l'enchaînement se briser. Libérée, je m'élève au lever du soleil et renais, enfin en paix.