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Pendant sept ans, ma sœur Amélie et moi avons servi la famille de Vignac, réduites à l'état d'ombres, d'outils, dans ce domaine dont le luxe masquait une cruauté sans nom. Mais un jour, le sang sur le carrelage froid a scellé notre destin: Hugo, l'enfant gâté, avait causé la fausse couche d'Amélie. Et Laurent de Vignac, le maître, a ricané: « Ce n'était qu'un fœtus. Pas même un vrai bébé. » Annihilées, brisées, nous avons tenté de fuir, mais ils nous ont tout volé, chaque sou, nous laissant sans un centime, abandonnées sur le chemin, traitées comme moins que rien. Leur humiliation nous a suivies même dans notre fuite désespérée. Comment une telle inhumanité pouvait-elle exister ? Avions-nous mérité ce mépris, cette violence déguisée sous des sourires mielleux ? La douleur était immense, mais dans le vide de notre abandon, une flamme nouvelle s'est allumée. Une soif de justice. À Grasse, la Providence nous a souri. De nos cendres est née une renaissance, un empire de parfums bâti sur la résilience. Aujourd' hui, les Vignacs reviennent, la queue entre les jambes, croyant qu'un « non » n'est qu'une invitation. Mais les Chloé et Amélie qu'ils ont détruites sont mortes. Celles qui les accueillent maintenant sont libres, fortes... et sans pitié.