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J'avais consacré dix ans de ma vie, mon talent de vinicultrice, à Adrien, l'homme que j'aimais et que j'aidais à reconstruire son domaine familial. Il était mon univers, ma passion, mon avenir. Un soir, la vérité, d'une brutalité indicible, m'a frappée alors que mon corps, drogué par un verre de vin, refusait de bouger. J'ai entendu Adrien confesser sans remords qu'il m'avait droguée pour voler ma précieuse souche de levure indigène, fruit de dix ans de travail acharné. Pire, il avait délibérément saboté ma cuvée expérimentale, mon "enfant" tant chéri, tout cela pour sa maîtresse Camille. L'humiliation s'est amplifiée lors de nos fiançailles, où il m'a publiquement abandonnée pour Camille simulant un malaise, sous les yeux de tous. Puis, alors que je lui donnais mon sang pour le sauver à l'hôpital, j'ai entendu sa voix arrogante et faible déclarer : « Elle m'aime autant que j'aime Camille. » Mon cœur, qui avait tant souffert, s'est figé, se transformant en un bloc de glace. Comment pouvais-je être à ce point son outil, sa béquille, lui qui m'avait réduite à rien d'autre qu'un moyen ? La douleur de la trahison était incommensurable, mais une nouvelle détermination est née de la cendre de mon amour. J'ai alors décroché mon téléphone, cherchant le numéro de Luc Bergeron, le plus grand concurrent d'Adrien. La guerre venait de commencer, et cette fois, il allait tout perdre.