– Introduction : -« Bravo Docteur Joude ! » -« Félicitations Docteur ! » - « Merci beaucoup ! »Répondis-je- 00 h 55 – Hôpital Honoré Balzac, Paris. … Pour moi sauver la vie d’un être humain ne s’agit pas d’un acte héroïque, mais de mon devoir professionnel. Soulagée, me voila assise sur un siège, la tête contre le placard, un gobelet à la main. J’ai besoin d’une bonne dose de caféine pour garder la forme. Encore une fois j’ai réussi ma mission de docteur. Je m’appelle Elmira Joude ou plus professionnellement Docteur Joude. J’ai 22 ans, je suis étudiante en 4éme année chirurgie. Grâce à mon ambition, j’ai commencé un stage dans un hosto et me voilà une des principaux médecins de l’hôpital, malgré mon très jeune âge. Mes origines ? Je suis marocaine-algérienne de mon père, palestinienne-tunisienne de ma mère. Et oui je suis le fruit d’une union arabe. D’après ce qu’ils disent je suis belle à en couper le souffle, c’est sûrement parce que je suis hétéro-chromique, j’ai les yeux vairons : un œil vert, l’autre œil noisette. ( C’est moi dans la photo). 01 h 30 … Je mets un trench au dessus de mon uniforme blanc, une écharpe autour de mon cou. Je descendais les escaliers du parking tout en textotant avec l’homme de ma vie : Zayn, 28 ans, entrepreneur français d’origine syrienne. Plus parfait que lui ? Tu meurs. C’était mon prince charmant, un mec qui sort tout droit d’MTV. Ça fait 3 ans qu’on est fiancé, 3 ans que je vis le rêve. Je n’ai pas cherché à être amoureuse de lui, le plus important il me rendait heureuse. « Bébé tu me manques ». M’envoie-t-il. « Tu sais Zayn, entre l’hosto et la fac c’est super chaud avoir du temps libre » « Elimra, viens me voir juste 5 minutes » « Mon chou Dans 10 minutes je suis en bas de chez toi. » « Je t’aime Elimra » « Je suis folle de toi Zayn » Il m’apaisait, il me donnait le sourire après une longue journée stressée. J’ouvre ma voiture, une Audi 4, je classais quelques dossiers médicaux dans le coffre. Mon téléphone se met à sonner, c’était ma mère : -Allo Elmira ? -Salut Maman, tu dors pas ? -On vient de rentrer d’un diner moi et ton père. Tout va bien à Paris ? Soudain, j’entendis un bruit éclatant. Je n’ai pas bien compris c’était quoi au début, quand j’ai entendu l’alarme police. C’était une fusillade entre la police et un gang cagoulé. Police : « Madame, pour votre sécurité veuillez monter immédiatement dans votre voiture. » Le policier s’adressait à moi. Paniquée, je fais tomber le téléphone de la main. Je commençais à le ranger rapidement, et là je sens une main sur ma bouche et une autre autour de ma poitrine. -Cacahuète, tu crois elle peut soigner le Señor ? -Prends-là, prends là ! J’ouvre les yeux, je vois tout noir devant moi, le bruit d’une voiture et beaucoup de voix…

Chapitre 1 01

Je me sens paralysée, à part ma tête rien n’était vivant. J’essaie de se redresser, un corps chaleureux bougeait à mes côtes.

-« Hey, elle s’est réveillée. » Dit l’une des voix.

-« détache-là ! »

-« You ? On la détache ? »

-« Non » répondit une voix rauque, toute cassée.

D’un coup j’ai eu peur. J’avais prit du temps pour réaliser que j’étais face à la mort. J’avale ma salive, je souffle un grand coup pour prendre du courage entre mes deux mains.

-« Excusez-moi, s’il vous plaît ! » Dis-je avec une petite voix toute faible.

Je sens un truc condensé m’effleurer la joue, je crois c’était un cutteur, une respiration forte et chaude s’approcher de moi. Mon cœur s’arrêta, mon souffle se coupa.

-« Oui mon docteur ? » Me dit-il en m’effleurant le visage avec son cutteur.

-« Je vois plus rien » Ma voix tremblait.

Brusquement, toutes ces voix se mirent à rire. J’étais entourée de psychopathes.

-« Parce que on t’a bandé les yeux mon docteur »

J’essayais d’éloigner mon visage de la personne à côté de moi, mais il était collé à moi. Il m’a prit le visage entre ses deux main et il m’a effleuré la joue avec des petits baisers sensuels, j’étais dégoutée mais impuissance devant lui, donc j’avais que mes larmes comme remèdes. Quand il s’est approché de ma bouche, j' ai tourné le visage mais il me l’a retourné violemment.

-Moi : « s’il vous plait Monsieur, me faîtes pas mal »

-Lui : « T’as dit Monsieur ? Eh les mecs, je suis Monsieur » Dit-il avec un ton ironique.

Les autres rigolaient, je voulais être dans un cauchemar, que ça ne soit pas la réalité.

-« Cacahuète laisse-là! Faut qu’elle soigne Señor Pablo d’abord et après elle est à toi » Leurs commanda la voix rauque pétée.

-« Moi aussi je la veux You » dit une autre voix.

-« Vous avez quoi dans vos têtes zeubi ? C’est pas le moment de baiser merde » Hurla la voix rauque.

Quand j’ai entendu « baiser », j’ai poussé un hurlement strident et j’ai éclaté en larmes. Ça ne devait pas marcher comme ça. Ils ne pouvaient pas me détruire la vie, ma vie à moi, …Moi Docteur Joude.

La voix rauque cassée, j’avais présumé qu’il s’appelait You me hurlait :

-« Oh ta gueule sale pute ! Fermez-lui sa bouche à cette pétasse ! »

J’étais choquée de la façon dont il m’avait traité. Il m’a insulté de pute ? On me l’a jamais fait cella. Comment les gens peuvent être si grossiers comme ça et insulter les autres gratuitement.

Jusqu’à maintenant j’ai aucune idée de ce qui m’arrive. Peut-être on m’a kidnappé, …Non juste l’idée de se faire enlever me tue à l’intérieure, je préfère mourir. J’étais dans une voiture, les mains et les pieds attachés, les yeux bandés, la bouche fermée. Donc c’était le cas, on m’a kidnappé. Mais pour quelle raison ?

La voiture s’arrête de rouler, j’entends les portières claquées, puis on me prend par les cheveux et on me traîne pour sortir de la voiture. Je criais intérieurement puisque ma voix était prisonnière.

-« Bienvenue mon Docteur »

Après il me lâche, je tombe sur mes genoux. On commence à m’enlever le bondage que j’avais autour de mes yeux, ces derniers me faisaient mal. J’étais dans une sorte de baraque dans les bois, dans un endroit paumé.

(Comme celle dans la photo.)

Mais c’était pas si clean et si belle comme la photo, c’était le bordel. Je regarde à ma gauche et je vois trois mecs entrain de me dévisager avec un regard pervers et en face de moi, un beau mec, la peau matte, les yeux marrons, le regard mystérieux. Franchement il était d’une beauté fascinante, j’avais jamais vu un mec si beau comme lui, malgré le côté thug tatoué sur son visage.

-« You, on fait quoi d’elle ? »

Donc c’était lui le You avec la voix rauque. Il me fait un regard noir et hoche la tête.

-« Cacahuète, ramène là dans la chambre du Señor Pablo »

Un métisse assez baraqué me souleva. C’était lui cacahuète. Je me jette sur You, j’étais au niveau de ses genoux. Je pleurais en lui suppliant.

-« S’il vous plaît, y’a des putes pour faire ça, je suis pas une pute, ne brisez pas mes rêves ! »

Il fronce les sourcils, et me pousse avec son pied.

-You : « Prenez là chez Señor Pablo ! »

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