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Au nom du temps

Au nom du temps

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Résumé

Table des matières

Le temps n'est sous le contrôle de personne.. Il peut nous apporter rancœur comme il peut nous apporter bonheur.. Alors, quand en une période spécifique tout va mal, il faudrait rassembler ses forces et continuer à avancer car on ne sait pas ce que le reste du temps nous apportera.

Chapitre 1 Au nom du temps

Debout depuis 6h30, je dois mon énergie à ce café pris à 7h45 dans une boulangerie en ville.

Il est 20h10 et je suis encore dehors, et pas près de rentrer.

Je n’ai répondu à aucun appel de mes amis, je n’ai surtout pas envie de penser au week-end avant cette vente.

Le client se rapproche de moi et :

Lui : j’en ai pour combien?

Moi : 750.000.000 millions de fcfa

Lui : il n’y a pas moyen de discuter?

Moi : si bien évidemment !

Je demande à l’agent présent de me passer les documents et ensemble on discute du prix.

Je ne suis pas du genre à descendre moins que la valeur du bien, toutefois ce client fait preuve de beaucoup de sagesse dans son approche.

On convient ensemble d’une somme plus ou moins correcte avant de signer les documents.

Après cette signature je lui tends ma main avec un sourire aux lèvres.

Et un de plus !

Je suis un compétitif et je n’ai pas peur de relever certains défis.

Je n’ai pas cette renommé pour mon sourire mais grâce à la sueur de mon front !

Je suis dans ce domaine depuis quelques années et je suis bien loin des échecs du début.

*Dans ma tête*

Je vais sur WhatsApp toutes les 5 minutes pour voir si je n’ai pas manqué son appel.

Il est 22h30 et toujours !

Alors que je m’apprête à l’appeler, mon téléphone sonne.

Je regarde et je vois son nom !

Je laisse sonner deux fois avant de répondre. Je ne sais pas pourquoi je le fais chaque fois qu’il appelle.

Peut-être parce que je veux lui laisser penser que je fais autre chose et que je n’attends pas désespérément ses coups de fil.

Ce qui est faux ! Et pas qu’un peu !

Tous les jours j’attends que mon téléphone sonne. Voir son numéro s’afficher sur mon téléphone me fait un bien fou.

Moi : allô?

Lui : bonsoir madame.

Moi : bonsoir, pourquoi tu appelles aussi tard?

Lui : j’ai terminé assez tard !

Moi : huuum

Lui : pourquoi tu hum?

Moi : j’ai cru que tu étais quelque part.

Lui : non, je travaillais.

Moi : j’espère !

C’est exactement le même scénario chaque fois qu’il appelle.

Je lui prends la tête pour des conneries alors que je sais bien qu’il travaille !

Armand-Pascal est directeur immobilier, oui il gagne bien sa vie, je sais !

Lui : qu’est-ce que tu as sur la tête?

Moi (touchant ma tête) : un bonnet !

J’ai enlevé ma perruque mais j’ai encore le bonnet sur la tête !

Mince !

C’est la première fois qu’il me voit dans ma perruque !

Je l’ai toujours sur la tête, qu’il pleuve ou neige.

Lui : tes cheveux sont où?

C’est vraiment une question d’homme ça !

Moi : sous ce bonnet.

Lui : ah d’accord.

Moi : qu’est-ce que tu fais avec une poêle à l’heure là?

Lui : je n’ai rien pris en rentrant et j’ai faim.

Moi : si j’étais là tu n’allais pas faire ça.

Lui : il est temps que tu viennes.

Moi : peut-être, oui !

Je ne supporte pas le fait qu’il se fasse à manger tout seul. J’ai l’impression d’être impuissante et inutile.

Lui : mais ce n’est pas si grave. Je vais me faire revenir un steak.

Moi (rigolant) : je ne doute pas une seule seconde.

Il ne sait pas faire grand chose alors je ne suis pas surprise qu’il fasse un steak.

Il laisse son téléphone sur la table de la cuisine et s’occupe de son repas.

Rien que le voir me fait fondre, mais littéralement !

Lui (se tournant vers moi) : pourquoi tu as ce sourire?

Moi : tu es sexy !

Lui (me faisant un grand sourire) : tu as des problèmes !

Moi : je suis sérieuse.

Je m’appelle Dayane Mve et c’est ça mon quotidien ! Appeler mon homme qui vit dans un autre continent, discuter avec lui jusqu’à m’en dormir et refaire la même chose chaque jour !

J’ai 26 ans et du haut de mes 1m72 (pas si haut, je sais) je porte bien mon corps. Je n’ai clairement pas une forte poitrine, encore moins un fessier baveux mais j’ai des hanches très aguicheuses, ça il faut le dire !

Mon joli visage rond fait tout autant mon charme que ma belle peau noir dont je suis obsédé !

Je suis en France depuis quelques mois pour une formation. Précisément à Paris, ce séjour m’a beaucoup apporté en terme de connaissances.

Je suis en couple avec Armand ça va faire 8 mois et je suis contente d’être avec lui. Pascal est particulier, différent des hommes que j’ai déjà fréquenté.

Loin d’être l’homme parfait, il me traite avec suffisamment de respect.

Armand Pascal a 33 ans et vient d’une bonne famille, une chose qui a forcément pesé sur la balance mais pas influencé mon choix.

Je ne regarde plus la poche des gens, enfin plus que ça.

Cette habitude m’a souvent été reprochée mais partant de rien, je me dois de penser à mon avenir.

Je ne viens pas d’une famille pauvre, mais ma modeste famille touche se bat véritablement pour joindre les deux bouts.

De nationalité Gabonaise 100% j’ai grandis et vécu dans cette ville toute ma vie.

Armand Pascal (se tournant vers la caméra) : j’ai fait une belle vente ce soir.

Moi (m’intéressant à ce qu’il dit) : de combien cette fois?

Lui (tournant son steak) : 750 millions.

Moi (surprise) : vous ne vendez pas vos logements au pauvre en tout cas !

Lui (rigolant) : ce n’est pas notre cible, en effet !

Moi : mais les gens ont vraiment de l’argent dans ce pays.

Lui : la crise économique ne touche que certains.

Il vend des maisons à 1milliard, parfois 2.

Moi (le regardant) : monsieur Tey, je suis fière de toi.

Je ne savais même pas que certaines maisons avaient cette valeur au Gabon. Encore moins que les Gabonais étaient prêts à mettre autant sur la table pour avoir ces biens.

Moi : tu ne sors pas ce soir?

Lui : je voulais bien mais je suis fatigué.

Moi : c’est bien, reste avec moi.

Lui : ça ne me dérange pas.

Je le regarde terminer sa cuisine avec un sourire aux lèvres chaque fois qu’il se tourne vers moi.

De mon côté je suis allongée sur mon lit en pyjama.

Lui (sortant de la cuisine) : tu ne m’as toujours pas donné de date pour ton retour.

Moi : je vais te faire signe pour le jour exact.

Lui : d’accord.

Moi : je te manque?

Lui : pas tant que ça.

Moi : Pascal !

Lui : tu connais déjà la réponse.

Moi : je veux l’entendre.

Lui : tu me manques.

Moi : je suis un chien?

Lui : tu me manques mon bébé.

Moi : tu me manques aussi mon amour.

Lui : tu n’as même pas honte.

Je rigole et je continue de le regarder manger.

J’ai hâte de le revoir !

Je n’ai fait que deux mois avec lui avant de quitter Libreville.

J’étais triste mais mon départ valait la peine.

J’avais besoin de cette formation, pour moi et même pour lui.

C’est d’ailleurs à ce moment que je me suis dit qu’il avait une influence positive sur moi.

Il ne m’a rien dit et pourtant j’ai pris certaines décisions dans le but qu’il soit fier de moi à la clé.

Lui : j’espère que tu vas revenir avant le mariage.

Moi : quel mariage?

Lui : je t’avais parlé du mariage dans ma famille.

Moi : ah ouais, j’espère aussi.

Je reste au téléphone avec lui jusqu’à ce qu’il s’apprête à dormir.

Lui : bonne nuit bébé.

Moi : bonne nuit mon amour.

-Deux semaines plus tard-

*Dans la tête d’Armand Pascal*

Il est 18h30 et je suis au boulot en pleine relecture de contrat.

Je dois quitter les locaux dans moins de 10 minutes en direction de l’aéroport mais je sais que ça ne va pas être possible.

Je prends 20 minutes de plus et je demande à un agent de gérer la suite du dossier en lui expliquant ce qui lui reste à faire.

Je quitte finalement mon lieu de travail à 19h07 et je fonce la récupérer.

*Dans la tête de Dayane*

Quel vol !

Entre les turbulences et mon mal de l’air, j’en ressors k.o

Il fait chaud à Libreville c’est pas croyable !

J’enlève le pull de mon ensemble que j’attache autour de la taille en attendant les bagages.

Dieu merci je vois vite mes deux valises que je me presse de tirer avant d’arranger ma perruque et de mettre un chewing-gum dans ma bouche.

Un petit coup de parfum sur moi et je passe la police.

En sortant je balais rapidement le monde qu’il y a à la recherche d’Armand Pascal.

Je décide de m’arrêter dans un coin pour l’appeler quand quelqu’un se tourne vers moi.

Un monsieur d’1m94, beau teint noir, souriant.

C’est Armand qui salue une femme.

Je le regarde par la suite venir vers moi et je n’ai qu’une seule envie, sauter dans ses bras.

Une fois en face de moi, il me tire dans ses bras et :

Lui : bonsoir bébé.

Son odeur, oulala j’ai attendue ce moment !

Je lève par la suite ma tête pour lui faire un bisou rapide.

Lui : tu as fait un bon vol?

Moi : pas du tout, mais alors là, du tout.

Il demande aux gars qui traînent souvent à l’aéroport de prendre mes bagages.

Je le suis pour payer le parking et j’ai ce petit sourire là qui ne me lâche pas. C’est vraiment l’effet qu’il a sur moi cet homme.

Armand Pascal (me montrant du doigt) : ma voiture est par là.

Je le suis sans rien dire; je ne pense qu’à une chose, prendre une douche froide !

Il faut trop chaud c’est pas croyable !

Une fois dans la voiture, il remet un billet au petit qui nous a aidé et on s’en va.

Moi : il fait chaud !

Lui : quand je te disais ça.

Moi : je ne pensais pas à ce point.

Lui : ah c’est l’Afrique !

Le trajet se passe bien, je lui pose toutes les questions du monde et il y répond avec beaucoup d’humour.

Une fois chez lui, son gardien se charge de mes bagages tandis que tous les deux on se dirige au salon.

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