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Historique

Chapitre 4 Chapitre 4

Nombre de mots : 3321    |    Mis à jour : 06/04/2022

eds dans le lit, les épaules lourdes du poids des tensions de la journée qui s’annonce : la décision de l’université d’expulser ou non Hardin, la possibilité que Zed porte plainte contre lui et, pou

faut que je réveille Hardin. J’ai mis tes affaires à la machine hier soir, je m’habille et je te les apporte. Quand j’arrive dans la chambre, Hardin est réveillé. Il est en train d’enfiler un t-shirt noir. – Tu devrais peut-être mettre quelque chose de plus habillé pour l’audience. – Pourquoi ? – Parce qu’ils vont décider de ton avenir et que tu as tout intérêt à leur faire bonne impression. Tu pourras toujours te changer en sortant. – Fais chiiiieer ! Il insiste sur le mot en rejetant la tête en arrière. Je passe devant lui pour aller chercher sa chemise noire boutonnée et son pantalon dans le dressing. – Sérieux, non... pas ce pantalon. – C’est juste pour un court moment. Je le lui tends. Il le tient à bout de bras comme si c’était un déchet nucléaire ou un objet tombé de la lune. – Si je mets cette merde et qu’ils me virent quand même, je fous le feu au campus. – Tu ne crois pas que tu en fais un peu trop ? Je lui fais une grimace qui ne le fait pas rire, mais au moins il enfile le pantalon noir. – Est-ce que notre appart sert toujours de refuge pour SDF ? Je laisse tomber la chemise, avec son cintre, sur le lit et me dirige vers la porte d’un pas décidé. Il me retient. – Bon sang, Tess, excuse-moi. Je suis un peu nerveux et je ne peux même pas te baiser pour me détendre parce que ton père est sur le canapé. Ses paroles obscènes réveillent mes hormones. Mais il a raison, mon père juste à côté constitue un obstacle de taille. Je vais vers Hardin qui se bagarre avec le bouton du col de sa chemise et j’écarte ses mains doucement. – Laisse-moi faire. Il se radoucit, mais je vois bien qu’il commence à paniquer. Je n’aime pas le voir comme ça. Je ne le reconnais pas. D’habitude, il se contrôle toujours et se fiche de tout et de tout le monde. Sauf de moi, mais même là il est plutôt doué pour cacher ses sentiments. – Tout va bien se passer, Bébé. Ça va aller. – Bébé ? Son sourire est aussi instantané que le rouge qui me monte aux joues. – Oui... Bébé. Je ferme le col de sa chemise et il se penche pour m’embrasser sur le bout du nez. – Tu as raison. Au pire, nous irons en Angleterre. Sans répondre, je retourne dans le dressing pour prendre mes vêtements pour la journée. Je ne sais pas quoi mettre. – Tu crois qu’ils me laisseront entrer avec toi ? – Tu voudrais ? – S’ils m’y autorisent, oui. J’attrape ma nouvelle robe violette Karl Marc John que j’avais l’intention de mettre pour aller chez Vance demain. J’enfile des talons noirs, je sors du dressing, en tenant ma robe devant moi, et je me tourne vers lui. – Tu veux bien m’aider ? – Tu fais exprès de me torturer ? Ses doigts parcourent mes épaules nues et descendent le long de mon dos, ce qui me fait frissonner. – Excuse-moi. J’ai la bouche sèche. Il remonte lentement la fermeture Éclair, je frissonne quand il pose les lèvres sur la peau hypersensible de mon cou. – Il faut qu’on y aille. Il grogne en m’attrapant les hanches. – J’appellerai mon père en chemin. Est-ce qu’on dépose le... euh, ton père quelque part ? – Je vais lui demander. Tu peux prendre mon sac ? – Tess ? Je me retourne. – J’aime cette robe. Et toi. Enfin, je t’aime, bien sûr... et ta nouvelle robe aussi. Je t’aime et j’aime la façon dont tu t’habilles. Je fais la révérence et un petit tour sur moi-même pour qu’il me regarde. Je n’aime pas voir Hardin si nerveux mais, en même temps, ce n’est pas désagréable, parce que ça me rappelle qu’il n’est pas si insensible après tout. Dans le séjour, mon père s’est rendormi sur le canapé. Je ne sais pas si je le réveille ou si je le laisse se reposer jusqu’à notre retour. – Laisse-le dormir. Hardin a deviné mes pensées en entrant derrière moi. Je griffonne un mot rapidement pour expliquer vers quelle heure nous rentrerons et je lui donne nos numéros de portable. Je doute qu’il ait un téléphone, mais on ne sait jamais. Le trajet jusqu’au campus est court, trop court, et Hardin a l’air prêt à donner un coup de poing dans n’importe quoi d’un moment à l’autre. Quand nous arrivons sur le parking, il cherche des yeux la voiture de Ken. – Il a dit qu’on se retrouverait ici, dit-il en regardant l’écran de son portable pour la cinquième fois en cinq minutes. – Le voilà. Je montre du doigt la voiture métallisée qui entre dans le parking. – C’est pas trop tôt. Pourquoi il a mis si longtemps, bordel ? – Sois sympa avec lui. C’est pour toi qu’il fait tout ça. S’il te plaît. Agacé, il soupire mais acquiesce. Ken est accompagné de sa femme, Karen, et de Landon, le demi-frère d’Hardin. Ce dernier paraît surpris, et ça me fait sourire. Même s’il ne voulait pas de leur soutien, je vois que ça lui fait plaisir au fond. – Tu n’as rien de mieux à faire ? lance-t-il à Landon quand celui-ci s’approche de nous. – Et toi ? réplique Landon du tac au tac, ce qui fait rire Hardin. Un sourire éclaire le visage de Karen qui était plutôt sombre quand elle est descendue de voiture. Nous nous dirigeons vers le bâtiment administratif. – J’espère que cela ne va pas durer trop longtemps, dit Ken. J’ai fait jouer toutes mes relations pour que ça se passe le mieux possible. Il se tourne vers Hardin. – Tu me laisses parler, d’accord ? Je suis sérieux, là. Il observe la réaction de son fils. Celui-ci ne discute pas. – Ok, d’accord. Ken hoche la tête et pousse les portes pour nous faire entrer. Sans se retourner, il ajoute avec autorité : – Tessa, je suis désolé, mais tu ne peux pas entrer avec nous. J’ai préféré ne pas insister, mais tu peux nous attendre ici. Il se tourne vers moi et me sourit d’un air compréhensif. Mais Hardin panique immédiatement. – Qu’est-ce que tu veux dire, elle ne peu

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