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Historique

Chapitre 3 Chapitre 3

Nombre de mots : 2424    |    Mis à jour : 06/04/2022

e reproche d’avoir invité mon père à rester dormir sans lui demander son avis. Mais il s’allonge sur le lit et me regarde. – Rien. On a sympathisé. Et puis j’en ai eu assez d’échanger des

evant lui sans le regarder, mais il m’attrape par le bras. – Est-ce qu’on peut parler ? Il m’attire entre ses jambes et repousse rapidement son classeur sur le côté. – Vas-y, parle. – Je m’excuse d’être aussi con, ok ? C’est juste que je ne sais pas quoi penser de tout ça. – Tout quoi ? Il n’y a rien de changé. – Si, justement. Cet homme que nous ne connaissons vraiment ni l’un ni l’autre se trouve chez moi, et il veut devenir intime avec toi après toutes ces années. C’est chelou. Ma première réaction, c’est de me méfier, tu le sais. – Je peux le comprendre, mais tu as été vraiment odieux avec moi. Comme quand tu l’as traité de clodo. J’ai trouvé ça blessant. Il prend ma main en me tirant contre lui. – Excuse-moi, Bébé, je suis vraiment désolé. Il porte ma main à ses lèvres et ma colère se dissipe à ce contact si doux. Je hausse un sourcil. – Tu promets d’arrêter avec tes commentaires cruels ? – Oui. Il retourne ma main, paume ouverte, et en suit les lignes du bout des doigts. – Merci. J’observe ses doigts remonter sur mon poignet puis redescendre jusqu’aux extrémités. – Fais attention, quand même ? Parce que je n’hésiterai pas à... – Il a l’air plutôt sympa, non ? Je veux dire, il est chouette. Les doigts d’Hardin interrompent leur mouvement. – Je n’en sais rien. Ouais, il est plutôt sympa, c’est vrai. – Ce n’était pas le cas quand il était jeune. Les yeux d’Hardin lancent des éclairs, mais il me parle d’une voix douce. – Ne me parle pas de ça quand il est dans les parages, s’il te plaît. Je fais tout mon possible pour rester calme, mais il ne faut pas me chercher. Je monte sur ses genoux et il s’allonge en me tenant contre lui. – Demain, c’est le grand jour, soupire-t-il. – Ouais. Je me blottis contre lui. Hardin, qui a cassé la figure de Zed dans l’enceinte de la fac, est menacé de renvoi. L’audience est prévue pour demain, et ça tombe plutôt mal pour nous. Tout à coup, je repense au texto que Zed m’a envoyé, et que j’avais complètement oublié après avoir croisé mon père. Une légère sensation de panique m’agite. Quand nous attendions Steph et Tristan, mon portable a vibré dans ma poche et Hardin m’a regardée en silence pendant que je le lisais. Heureusement, il n’a rien demandé. IL FAUT QUE JE TE PARLE DEMAIN MATIN, SEULE, S’IL TE PLAÎT. Je ne sais pas quoi en penser. Je ne sais même pas si je devrais lui parler, étant donné qu’il a dit à Tristan qu’il allait porter plainte contre Hardin. J’espère que c’était seulement pour l’impressionner, pour ne pas perdre la face. Qu’est-ce que je ferai si Hardin a des ennuis vraiment sérieux ? Je devrais répondre à ce message, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée de voir Zed seul à seul. Hardin a bien assez de problèmes comme ça, ce n’est pas la peine que j’en rajoute. Soudain, Hardin me donne un coup de coude qui m’arrache au confort de ses bras. – Tu m’écoutes ? – Non, excuse-moi. – À quoi tu penses ? – À tout ça, demain, la plainte, le renvoi, l’Angleterre, Seattle, mon père... tout ça. Je soupire. – Tu viendras avec moi ? Pour l’annonce du verdict ? Il parle d’une voix douce, mais sa nervosité est perceptible. – Si tu veux. – J’ai besoin que tu sois là. – Alors oui. Il faut que je change de sujet. – Je n’en reviens toujours pas que tu te sois fait tatouer ça. Fais voir. Il me repousse gentiment pour pouvoir se retourner. – Soulève mon t-shirt. Je relève complètement son t-shirt noir pour dénuder son dos, et je tire le pansement qui recouvre les mots nouvellement gravés sur sa peau. – Il y a un peu de sang sur la bande. – C’est normal. Mon ignorance l’amuse. Du doigt, je suis le contour de la surface tout en observant les mots parfaitement tracés. « Je ne veux plus jamais être séparé de vous. » Ce tatouage qu’il s’est fait faire pour moi est mon préféré maintenant. Ces mots ont tellement de sens pour moi, et pour lui aussi, apparemment. Mais le plaisir est altéré par la nouvelle que j’ai choisi de lui cacher : mon départ pour Seattle. Je lui dirai demain, dès que nous saurons pour le renvoi. Plus j’attendrai, plus il sera furieux. – Ça te

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