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Historique

Chapitre 5 No.5

Nombre de mots : 2737    |    Mis à jour : 26/01/2022

que son destin, avec un soupçon de lucidité sur les mauvais présages à venir. Pourtant, elle avait espéré cette journée particulière et avait passé des heures entières à

’attitude d’une mariée normale,une mariée heureuse et émue, et pour cela, respecter toutes les étapes : respirer un bon coup avant de sortir de la voitur

ré un petit quelque chose, n’est-ce pas ? C’est le momen

rine et rose poudrée, pour en sortir une petite bouteill

, c’est seulement

Cloé en avala rapidement une petite gorg

n. Son amie lui avait sauvé la mise plus d’une fois mais elle l’a

le avait passé sa première journée de CM1 à tenter de maîtriser son angoisse et à retenir ses larmes. Mais les faits étaient bien présents dans son esprit, et notamment la scène près de la plage qui ne cessait de s’y imposer

rapprochait de l’autonomie et l’éloignait de l’enfance. Et cette étape, elle avait eu hâte de la franchir aux côtés de sa meilleure amie. Ses parents lui avaient accordé leur confiance en lui donnant leur autorisation quelques semaines plus tôt. Depui

ui l’accompagnait, une nouvelle camarade accourut vers elles et ar

ille de CM2 complètement folle

nt sur son visage cramoisi, dont la couleur indiquait

t-être dit que son amoureux était stupide et moche. Mais ce n’est pas une raison pour en faire tout un plat ! Je vous le dis à vous, mais ne le répétez pas, d’ac’ :

u sérieux. D’un élan héroïque qu’elle ne soupçonnait pas détenir, elle avait envoyé Lola se cacher derrière le bâtiment en préfabriqué dans lequel se déroulaient les activités périsc

aire le guet et je te dirai quand elle sera passée. Ne t’inquiète pas, si elle te trouve et qu’elle co

otection, parfois dur et sombre, au sein duquel la colère, la tristesse, la douleur et l’injustice avaient leur place. La vie de Lola n’avait rien de l’univers choyé dans lequel évoluait Emma. La fillette n’avait pas de famil

cessait de se disputer. Il la mordait, la poursuivait avec un bâton, elle l’enfermait dans le garage, il

ter. Chez elle, tous les placards étaient fermés à clef. Le moindre objet et la moindre nourriture étaient com

que tu n’as p

pas, pourquoi ?

! T’as une

on

fais pour écoute

en écou

T’as pas

le dit que de trop écoute

es jeux

t j’ai aussi un élastique multicolore qu’une copine m’a donné l’année dernière. Il est trop beau, je te le prêt

élé ? Vous av

Ou

peur que tu me

placard. Elle dit que la télé ça rend idiot. Ça met plein de choses dans la tête qui prennent la place de choses plus important

a maison samedi. De toute façon, je suis sûre qu’ils vont dire oui. Ils sont cools, tu verras. Tu crois que t’

m’a déjà laissée aller à la supérette il y a deux semaines. Elle r

Zu

oua

même sacrément

les unes que les autres, qui l’accompagnèrent tout au long de son enfance. Sa force de caractère était la lueur qui l’éclairait au fond du gouffre pour la guider vers la sortie et l’en extirper. Elle respirait la vie, voulait la dévorer sans même prendre la peine de digér

maladroite, paraissait décalée et bien souvent se sentait exclue. Alors, pour ne pas avoir à subir un énièm

par couper à la suite de la réception du bulletin de son premier trimestre de CM2. Le prétexte associé à son geste, ce jour-là, avait été que sa belle chevelure gênait sa vision, ce qui l’avait alors rendue responsable de la chute de sa moyenne. Lola n’avait rien vu venir, e

opines, première cigarette, première sortie en discothèque, premier amour, premier chagrin, première virée en voiture, première pilule

lui étaient imposées. Un semi-trio se mit alors en place avec un fonctionnement s’apparentant à une garde alternée. Emma était l’amie raisonnable vers laquelle Cloé se tournait lorsqu’elle était indécise et qu’elle espérait des conseils emplis de sagesse. Lola, elle, avait un grain de folie qui faisait sortir Cloé de son confort pour se confronter à la vie. Elle était celle qui la poussait du bout des doigts du haut du plongeoir pour sauter dans le grand bain, celle qu’elle suivait à la poursuite des arcs-en-ci

*

ux. Adam était en retard. Il avait osé ne pas être à l’heure le jour de leur mariage. Les murmures commencèrent à se faire entendre au milieu des invités qui avançaient par petits groupes pour prendre place dans l’église. Devant cette dernière où était censé se trouver Adam, Cloé restait statique, affichant un sourire tout aus

questionna soudainement le prêtre sur un ton qu

r ses pensées de plus en plus pessimi

si quelqu’un peut e

, j’ai un autre mariage après le vôtre, lui lança-

uet de Cloé, plaqué tout juste au niveau du cœur, était semblable à une énorme tache de sang. Ne manquaient plus que les cris de douleur

tu le connais, il a sûr

franche, tu penses comme moi que c’est annonciateur des pr

ions. Et concernant l’avenir, je ne suis pas douée en spéculations, mais de ce qui est du futur proche, je

on costume de marié. Une vingtaine de mètres les séparaient encore quand il l’aperçut à son tour. Il pressa la cadence mais sa progression fut stoppée par des proches qui le happèrent afin de le questionner sur le déroulement de la bénédiction. Tout en leur répondant, il se pencha légèrement pour retrouver Cloé dans son champ de vision. Leurs regards se croisèrent enfin. Il retira l

e suis vraiment désolé, je

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