img L'énigme de la porte-guillotine  /  Chapitre 5 No.5 | 16.67%
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Historique

Chapitre 5 No.5

Nombre de mots : 3688    |    Mis à jour : 03/12/2021

dar

de l'enquête et que j'irais voir Éléonore de Courcelles au hom

llait dans la pièce, un écran géant télévision/ordinateur était branché d'où s'égrenait une playlist qui n'avait rien de ringard. La nonagénaire était installée confortablement dans un fauteuil en cuir rouge cardinal, vêtue d'un legging noir que venait égayer un cachemire rose pâle, la couleur préférée des vieilles dames coquettes. Son visage émacié et beau paraissait irradié de ridules qu'elle ne cherchait nullement à dissimuler. Ajoutez au tableau une carnation de pêche, un rien de ri

que me vaut le plai

vous voir, madame de Courcelles, recevez mes

e parlait si souvent de vous que j'avais fini par commander votre livre "chers pigeons" dont

sérieux historien arabe,

e ma vie, vous savez ! Mais asseyez-

vous, je vien

lombophilie, ou de ma

le projet d'écrire un long article sur se

s savez, mais elle avait apprécié votre article hors des s

en effet, inégalé à ce jour sinon par Oli

sité ! J'aimais à dire, très peu objectivement, qu'elle était c

ong fleuve tranquille sel

liqué. Mais, elle éblouissait comme le jour et consolait comme la nuit. J'ai toujours craint

a maladie, l'HTAP, elle me l'avai

râce aux moyens actuels. Cette domotique fut une véritable révolution dans sa vie. Jamais je n'aurais par

tre héréditai

répondit-elle,

i prématurément e

pour la sag

et la légende co

ce de vérité dans les légende

avez, j'ai eu une g

c'est é

mais sous drapeau belge alors. Elle a terriblement souffert de cette double appartenance. Elle racontait toujours très tristement qu'à une communion d'un des parents de mon grand-père, personne n'avait voulu s'asseoir à côté d'elle en 1946 en la traitant de bo

arlez al

'italien. Mais, je n'ai pas dit

à... 18 ans, sur l'oreiller,

s de l'onde », ne puis-j

rétorqua-t-el

ing

ettée un instant. Si, je mens, j'ai regret

le allait s'arrêter de parler, mais e

le jour de l'exécution de son père, le 4 septembre 1944

férez que nous parl

lle péremptoirement, tout est tell

x, Werther était c

mort, mon grand-père et mon père moururent dans leurs co

z aussi col

s fameux arabas, les pigeonniers mobiles. Il a réussi à éduquer des pigeons militaires qui sauvèrent des milliers de vies de soldats, je ne vous fais pas l'article en la matière. Mon père, né en 1900, comme la maison, fut le premier apprenti de son propre géniteur. Cela ne l'empêcha pas de suivre de brillantes études, mais sa passion pour les pigeons égalait bien celle de son père et il affectionnait plus les colombiers que les amphithéâtres universitaires qu'il quitta quand

en 1951 par feu

"El gr

ne mesurait qu

connaiss

pour supporter les petitesses de notre Pays-Noir ? Elle avait quitté mari et enfants pour suivre Albert. J'avais parfois l'impression qu'elle avait la nostalgie de son pays, surtout de ses deux garçons qu'elle avait laissés à leur père à Euskirchen. Albert la bousculait souvent, mais était très fier de sa beauté et de sa prestance, une classe de reine ! Il adorait l'exhiber dans les cénacles colombophiles où elle ne passait pas inaperçue. Souvent, avec mon père nous partic

Royaume-Uni avec l'Allemagne. Ce fut aussi l'époque du traité de Rome. Cela nous fit plaisir à mon père et à moi-même de rétablir des relations avec les Allemands que nous avions côtoyés dans des circonstances aussi sinistres. Lore

l'a pas empêch

nous déniions les faits. Le seul problème qu'elle manifestait alors s'exprimait en un saignement nasal abondant. On nous dit qu'il s'agissait du Rendu-Osler. C'était spectaculaire, mais indolore, nous finîmes par

a plus aucun répit et son cal

cuper de sa vieille mère. Je ne pouvais plus vivre dans notre belle demeure. Il fallut un moment se rendre à l'évidence, deux invalides dans cette bâtisse, c'était trop. Elle arriva à l'âge de 65 ans au stade IV de la maladie, l'incapacité du moindre effort. Des manifestations pathologiques d'insuffisance cardiaque droite. La dyspnée ou la fatigue présente même au repos. La difficulté est augmentée au moindre effort. Cette gêne fonctionnelle invalidante se mesure par la distance que le patient peut encore marcher dans un délai fixé (jamais plus de 6 minutes). Elle essa

s traitements combinés voire un traitement chirurgical si possible telle la transplantation bi pulmonaire ou cardiopulmonaire que ma fille envisageait encore il y a

e de continuer ses activi

rédité. Si vous le souhaitez, et si vous voulez écrire quelques articles sur ses travaux, je puis vous fournir le manuscrit de

Berg m'a dit qu'elle n'avait pas encore retrouvé ce travail, m

e amie pense-t-el

violente, ce qui nécessite toujours une

ans doute mon grand-âge. Mais, je suis comme ma fille, diminuée physiquement, mais pas intellectuellement

vous serez certainement sollicitée par Claire comme témoin, vous seule connaissiez parfaite

ère, comme Birgit, comme moi-même je fus traitée de « pute de boches », alors que j'avais risqué ma vie dans le groupe zéro de la résistance à 18 ans. Heureusement que certains se manifestèrent quand la population faillit me lyncher après le départ des occupants. Alors, vous comprenez que mon père m'envoya faire mes études universitaires à Louvain et, que ma fille ne mit plus un pied dans aucune école du coin. Voilà ce que fut son enfance et ma jeunesse, même si nous fûmes choyées et gâtées financièrement. La

é pas mal de vies humaines par vos sabotages in situ ! Vous étiez bien placée, j'

, il n'existait pas d'entité commune. Ils avaient réquisitionné des tableaux rares, des objets d'art, des pièces industrielles utiles à leur effort de guerre, des bijoux, octroyés sans doute contre libération d'arrestations arbitraires, des sommes d'une monnaie qui ne valait plus rien, mais aussi des lingots d'or, de l'or dentaire, des diamants. Depuis cette embuscade, les objets de valeurs réquisitionnés s'entassaient, sous bonne garde dans notre maison où nous ne disposions plus que du petit appartement et des pigeonniers. Nous avions reçu l'interdiction formelle de pénétrer dans les locaux administratifs et les appartements d'apparat du premier étage, réquisitionnés pour des visites de notables allemands ou pour Werther Von Würzburg qui commandait tout ce petit monde.

sé pour vous se

camp adverse. On m'a attribué ce revirement alors que c'est mon père qui avait réussi cet exploit, grâce à ses connaissances en colombophilie. Pour ma part, j'avais d'autres atouts pour ce séduisant trentenaire, célibataire et célibattant. J'avoue qu'il ne dût pas me faire violence pour que je m'allonge sur sa couche, plus d'une fois et, à mon corps consentant. Je ne fus pas « violée », comme il semble que ce fut le cas pour bon nombre de mes congénères. Je n'ai par ailleurs jamais évoqué cela même quand on me traita de « pute à boches ». J'aurais pu, d'autres recoururent à ce procédé, je peux comprendre, mais jamais je n'aurais pu professer un pareil mensonge, même pour m'épargner la tonde ou l'opprobre public. Toutes les minutes passé

vit, comme un exutoire, j'en perdis connaissance illico. Pourtant, ce n'est pas sur moi qu'ils firent feu, mais sur Werther. Je ne m'explique toujours pas ce geste inconsidéré, jamais les Allemands n'avaient fusillé sur place un officier SS, même avouant sa collaboration avec l'ennemi. Je me réveillais à la maternité de Gosselies avec une belle cicatr

dans votre famille, votre arrière-gra

re tristement bai

, j'ai un rancard avec ma charmante

onnaître la triste vérité, ne m'épargnez pas de grâce

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