ère p

, mais je ne sais pas où exactement, pourq

arents éthiopiens m’amènent au bus, à destination de

utobus, ma mère r

oujours. Je pleure, durant tout le trajet, de

J’adorais cette liberté que l’on accorde aux enf

ors. J’étais particulièrement proche de mon père a

ue officielle éthiopienne. Les autres enfants et moi-même descendons du bus ; nous sommes une vingtain

elle les coups de bâtons sur le dos, chaque nuit avant d

le petit-déjeuner dans un genre de réfectoire. Nous sommes peut-être une centaine. De grandes tables sont disposées dans la pièce. La plupart des

un an au maximum. Je n’ai pas la

nes, mon fruit préféré. Je lui dis que je vais partir pour l’étranger, qu’il doit me repren

qu’elle n’a pas été abandonnée à la naissance. Des bra

rveau est construit intellectuellement mais surtout émotionnellement, pas de façon définitive cependant, puisque l’on connaît aujourd’hui la

elinat depuis déjà quelques années. Mes pleurs et mes cris d’angoisse (ma famille me manque b

épart pour

mmes une dizaine d’enfants, tous habillés de coton blanc, prêts à partir pour l’a

iens nous regroupent comme un troupeau de moutons, dans l’atten

n premier temps vers une famille, mais ce n

an, Catherine, une jolie institutrice blonde, du papa, Jean-Lou

rd. Je suis déjà leur petite fille. Je parle l’amha

ot « tribu » à l’intérieur du mot «

vant une telle situation extraordinaire. Les mots manquent souvent pour

s une Éthiopienne, d’oublier ma famille, d’oublier ma mère, mon père, mes frères et sœurs. Le voyage est très p

écutive à une rupture du tendon d’Achille. J’apprendrai par la suite

i et pourtant tout est dans la pr

l’État français et de l’État éthiopien sur les condit

tais née à Addis-Abeba. J’avais un frère, Abey Dessalegn. Mes parents étaient morts de la tuberculos

aguchu. Je suis née à Dessié, à qua

mé et prénommé ? Le prénom renvoie à l’intime, à l’affectif. Pour un grand no

euxième prénom dans mon état civil français. C’est une belle atte

’une nouvelle construction d’identité dont les parents adoptifs, Catheri

. La connaissance de soi est nécessaire po

à l’épreuve de l’abandon. La guérison commence par l’acceptation de ce qui e

yeux, je ne peux avoir que des