Fatale : Entre deux feux

- Et si on se mariait ? Proposait Lorenzo à sa belle alors qu'ils se paradaient en amoureux dans les rues de Medellín un soir d’automne qui partait pour être une nuit parmie tant d'autres.

Calliope n'en croyait pas ses oreilles à ce moment là. Elle s'arrêta nette, histoire de questionner la seriosité de son partenaire comme si d’un seul regard elle pouvait le sonder. La sincérité baignant au fond des iris de celui ci et tout l'amour qu'il y dégageait était assez pour convaincre Calliope des réelles intension de son amant de depuis quelques années déjà. Tout était clair. Il la voulait pour épouse. Pour être sa moitié. Celle avec qui il se voyait affronter tout ce que l'avenir pouvait lui offrir de meilleur comme du pire.

Ses yeux, d'un naturel marron, s'est illuminé sur le coup. Certaines personnes auraient même pu voir le cœur formé au milieu de ses iris tant l'amour y débordait. Mais ce n'était pas celui là qui bouleversa le plus la jeune demoiselle. Celui dans sa cage thoracique vibra au même rythme effréné de la pulsion du sang parcourant ses artères. Elle eu le souffle coupé tant elle a été prise au depourvu. Et aucun mot ne réussi à sortir de sa bouche afin de matérialiser ce oui qui brûla le fond de sa gorge. Des larmes de bonheur perlèrent sur ces joues. Signe qu'elle fut profondément émue.

Lorenzo pris peur face au mutisme de sa belle. Et l'espace d'un instant, il crut qu'elle pourrait l'envoyer paître. Tout son être en tremblait d'avance pensant qu'il s'apprêtait à essuyer son premier et cruisant échec amoureux.

A la base, ils étaient juste sortis se promener dans les rues de Medellín en cette soirée de pleine lune. Rien n'indiquait cette tournure des évènements. La douce fraîcheur des brises du soir et les multitudes touristes arborants milles couleurs ont peut être eu un rôle à jouer sur la proposition euphorisante du jeune homme qui, doit maintenant se demander si vraiment il a bien fait de vouloir ainsi terminer la soirée avec sa belle.

Il ne s'est pas posé la question longtemps vu que la magnifique déesse au regard ensorcellant lui gratifia d'un sourire qui eu dont de calmer son cœur qui balançait déjà dans sa cage thoracique à tout rompre. Il ne manquait que la réponse de la jeune femme pour parfaire cette douce nuit d'automne.

Comme toutes les jeunes filles de son age, Calliope croyait au prince charmant et en la magie du premier amour qui dit on à tord ou à raison, est toujours le dernier. En ce temps là, ils étaient tous deux des adolescents insouciants de ce que pourrait bien leur réserver l'avenir et n'étaient guidés que par l'amour qu'ils se vouaient l'un à l'autre. Lorenzo n'avait que 21 ans et Calliope la belle princesse à la peau mate venait de prendre ses 19 ans. Assez jeune pour se prêter au jeu du mariage et de tout ce que cela impliquerait, on pourrait en conclure. Cependant, tous deux, très amoureux ne rêvaient que d'une seule chose. Une vie de famille aussi heureuse que celle décrite dans les contes de fées avec leurs futurs enfants et rien d'autres. L'amour n’a pas d’âge dit on. Alors quand, suite à la proposition en mariage de Lorenzo est venu ce oui scandé energiquement par la douce Callie, c'est avec le cœur rempli de joie que le beau brun a soulevé sa muse en la faisant tourner comme si elle ne pesait rien.

- Oh mais je t'aime trop. Je t'aime. Je t'aime tellement Calliope, a t'il crié de sorte à faire tourner les têtes de quelques passant en leur direction et qui n'ont pas hésité à en profiter pour leur féliciter pour le mariage à venir.

D'autres, comme toujours ont jugé qu'ils étaient beaucoup trop jeunes pour se lancer dans les affres du mariages et qu'ils feraient mieux d'être focus sur ce qui mérite de l'être le plus à cet âge. C'est le cas de cette femme qui leur a lancé au passage d'aller plutôt étudier et de laisser la rue aux adultes. Ou l'autre qui leur a affirmé sans sourciller que cette euphorie leur passera dans quelques années et qu'ils se détesteront d'avoir empruntés cette voie car d'après elle, à 19 ans, on n'est pas assez mature pour ce genre de choix.

Ils ont écouté un peu de tout ce soir là. Mais, ce n'est pas ce qui aurait pu démotiver les tourtereaux. Si l'opposition de leurs parents respectifs trop soucieux de leur bien être à priori, n'y est pas arrivé, ce n'est pas le discours de quelques étrangers qui aurait pu y parvenir. Ils étaient determinés à fusionner leur vie au nom de cet amour.

A la fin de l'année, Lorenzo, dans son costume beige mettant en valeur ses traits fins de métisses et Calliope dans sa robe dorée de princesse se dirent oui pour le meilleur et pour le pire, se promettant de toujours être là l'un pour l'autre quoiqu'il advienne. Et quand le juge déclare la phrase qui scella tout, par les pouvoirs qui me sont conférés je vous déclare mari et femme, Lorenzo n'a pas tardé à s'accaparer des lèvres de sa douce et tendre épouse dans un baiser fougeux, porté par les personnes présentes qui sifflotaient tous en signe d'encouragement.

- Pour le meilleur et pour le pire, promis Lorenzo en prenant la main de sa belle tendrement dans la sienne.

- Pour le meilleur et pour le pire, répéta aussi Callie la bouche en cœur.

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- Tu es magnifique, il complimenta sa belle au moment de cheminer vers la sortie de la cathédrale immaculée conception.

- Merci ! Toi aussi t'es beau, elle souffle encore sous l'euphorie du moment.

- Es tu heureuse Callie ? Il lui demande comme s'il pouvait y avoir une place pour le doute à ce sujet.

- Il est interdit d'être plus heureuse que je ne le suis en ce moment mon cher mari. C'est illégal, elle souffle à cœur joie.

- Madame Calvo ! Il prononce le regard pétillant.

- C'est moi, elle repondit avec grâce et assurance en faisant virevolter sa main gauche exposant l'anneau magestueux scintillant à son annulaire.

- Je t'aime tellement Callie.

- Et moi je t'adore mon amour.

Depuis le mariage, le bonheur était bien de fois au pas de leur porte au point où il leur arrivait de le côtoyer au quotidien. Mais que sont les promesses lorsqu'elles ne sont pas tenues si ce n'est que des mots inscrits dans le sable emportés par le vent ? Et le bonheur, est il aussi éternelle qu'on le décrit dans nos comptes pour enfants ?

Et ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux jusqu'à la fin des temps, on lit bien trop souvent. Mais la fin des temps me parut bien lointaine. Et quand au bonheur, il est bien souvent trop capricieux.