Kuza : mon remariage

J’étais assise devant ma fenêtre à contempler cette belle nature qui s’offrait à moi, l’enfance était trop vite passée, aujourd’hui j’étais une jeune femme, je me rappelais sans cesse de mon enfance de tous les moments passés auprès de mes parents, de la joie, de l’amour, de la sécurité et d’un nombre incalculable de chose que mon père et ma mère m’ont apporté, à présent je ne vivais que par eux et pour moi rien n’étais plus important que de les rendre heureux, mon père cet homme aussi solide que du rock avait 54 ans, c’était un homme tellement gentil, il savait comprendre les gens et les rass

urer, il savait imposer le respect sans crier et sans recourir à la chicotte, j’avais appris beaucoup de cet être, Adam mon père dans sa jeunesse avait souffert à cause de l’amour, il avait été amoureux, très amoureux d’une certaine femme avant de rencontrer ma mère Iris, 44 ans, cet amour passionnel qu’il avait vécu avait détruit sa perception de l’Amour, il était de ces hommes sincère en amour et loyal, malheureusement pour lui il était tombé sur une femme qui n’en avait rien à foutre de lui, et qui l’a dépouillé de son argent avant de s’en aller avec un autre homme, par la suite papa avait fait certaines années avant de rencontrer maman, c’était mes grands-parents qui leur avait arrangé un mariage et ces derniers n’avaient pas dit non, avec le temps ils ont appris à s’aimer et mon grand frère Nicholas est venu au monde, ce dernier a à présent 27 ans, il est allé s’installer au Brasil il y’a deux ans avec sa femme Anaïs 24 ans, son mariage à lui aussi était un arrangement mais la chance leur avait souris car tous les deux se connaissaient et se plaisaient bien avant que leur mariage ne soit arrangé, ils ont un petit garçon Thomas 3 ans. Je le savais que pour moi aussi ce serait pareil et je n’avais pas l’intention de m’opposer à mon père car j’avais trop peur de le blesser.

- oh tu es là, toujours en train de regarder la nature, tu tiens ça de ta mère me dit mon père en venant s’asseoir près de moi

- papa bonne arrivé, tu es rentré très tôt aujourd’hui, comment était ta journée demandais-je respectueusement

- oh bien, tu sais il n’y a pas trop de travail en ce moment, ne t’en fais pas pour moi euh me répondit-il

- d’accord dis-je en lui souriant

- tu as tellement grandi ma fille, tu es devenu une très belle jeune femme, tu nous comble de joie chaque jour qui passe, il est temps que tu ailles rentre une autre famille tout aussi heureuse Kuza, tu sais qu’il est bien pour une femme de se marier jeune alors je ne veux pas que tu perdes plus de temps, tu as obtenu ton diplôme et à présent tu as un travail, il n’y a plus rien qui t’empêche de te marier à présent n’est-ce pas me demanda-t-il

- oui papa, euh est-ce que tu as déjà trouvé quelqu’un pour moi demandais-je en restant toujours polie

- pas pour l’instant mais ta mère et moi nous sommes déjà sur le coup, nous te trouverons une bonne belle famille et aussi un bon mari ma fille, tu verras me dit-il

- je n’en doute pas, mais papa est-ce que tu ne penses pas que je devrais trouver quelqu’un qui m’aime et que j’aimerai

- mais ma puce je t’ai déjà raconté mon histoire et tu sais pourquoi est-ce que je fais tout ceci, c’est pour te préserver, je ne veux pas que tu aies mal tu comprends

- je comprends papa, mais tu sais papa ce ne sera pas nécessairement la même chose, tu m’as toujours dit que rien n’arrive pour rien, si cela t’es arrivé c’était pour une bonne raison euh lui dis-je en le regardant dans les yeux

-Kuza........Tu as raison mais j’ai très peur ma fille, je ne veux pas que tu sois trompé puis abandonner euh

Je regardais mon père dans les yeux et je voyais sa peine dans ses yeux, et moi je voulais tout sauf le rendre malheureux.

- j’accepterai le mari que tu trouveras pour moi, je l’accepterai de tout cœur et je ferai de mon mieux pour être une bonne femme pour ce dernier

- tu as toujours été une personne très douce Kuza, et je sais que si tu acceptes de le faire c’est d’abord pour moi, pour me rendre heureux et je t’en remercie, j’espère que tu comprends que je ne veux que ton bien et seulement ton bien, je t’aime ma fille me dit mon père

- je le sais et je t’aime aussi énormément papa dis-je en le prenant dans mes bras

- soit béni abondamment dit-il en touchant ma tête. Je vais aller me doucher on se verra pour le diné

-oui très certainement répond dis-je

Papa sortit de ma chambre et je continuais à regarder le paysage, je savais que jamais papa ne choisirai un mauvais prétendant pour moi j’étais terrorisé mais aussi très impatiente de découvrir le visage l’homme avec qui je passerai le restant de mes jours.

- Anita

Je me dirigeais vers la chambre de mon fils ainé Samar et le trouva assis sur son lit avec la photo de cette fille qui hantait tellement son esprit, cela faisait déjà trois ans que leur relation avait pris fin, mais ce dernier n’avait pas avancé, il était resté dans le passé, il garda cet espoir là que cette fille allait revenir dans sa vie mais hélas cela ne fut pas le cas jusqu’à l’heure d’aujourd’hui, depuis cette rupture il était devenu l’ombre de lui-même et n’avait plus gout à la vie et cela inquiétait tout le monde.

- Samar mon fils dis-je en m’asseyant près de lui

- oui maman est-ce que je peux t’aider demanda-t-il sans pour autant me regarder

- combien de temps est-ce que tu vas continuer ainsi dis-moi, combien de temps vas-tu être malheureux mon fils, le temps passe et tu prends de l’âge tu as déjà trente ans ne serait-ce pas le moment de prendre ta vie en main, trouve-toi une autre fille et mari-toi ainsi peut-être trouveras-tu le bonheur lui dis-je

- aucune fille n’est comme elle maman, aucune, quand un homme aime une femme c’est d’abord parce qu’il voit quelque chose de spéciale en elle, quelque chose que les autres n’arrivent pas à voir, je l’aime maman, et je l’aimerai toujours peu importe le nombre d’année je l’aimerai toujours je n’ai pas besoin d’en aimer une autre car je sais que tôt ou tard, elle me reviendra j’en garde fermement l’espoir me dit-il

- il n’y a que le créateur que l’on doit attendre toute la vie, et non un quelconque humain, tu prends ton obsession pour de l’amour mais ça ne l’est pas, l’amour n’est pas sensé te détruire, au contraire il est sensé t’emmener vers le haut, et non te plonger ainsi

- maman cela ne sert à rien de me dire tout cela, mon cœur l’aime, mon cœur aime Elodie et je ne veux aimer personne d’autre s’il te plait maman comprends cela je te prie

Je savais alors qu’il n’y avait plus rien à faire, je me levai et je sortis de sa chambre sans demander mon reste, j’allais m’asseoir au salon devant la télévision tout en ayant l’esprit complètement ailleurs, aucune mère ne voudrait voir son enfant dépérir de cette façon, je ne savais que faire pour aider mon fils j’étais perdu.

- salut maman dit mon fils Raham en arrivant

- oh toi tu es déjà revenu répond dis-je à mon fils

- oui..........Euh qu’est ce qui ne va pas maman c’est Samar qui t’inquiète encore demanda Raham

- ah mon petit je ne sais plus quoi faire avec lui, il est tout le temps triste, il ne veut rien dire, il est tout le temps dans sa chambre lorsqu’il revient du travail, des fois il ne mange même pas est-ce que tu as vu combien il est devenu tout mince j’ai si peur si tu savais Raham

- à quoi ça te sert maman de t’inquiéter pour une personne qui ne s’inquiète pas pour elle-même et qui n’a pas peur de te faire souffrir en te rendant inquiète à tout bout de champs maman, Samar est ainsi et il ne changera pas tu le sais, il n’écoute jamais personne, lorsqu’il aura décidé de sortir de l’état dans lequel il est actuellement il s’en sortira, ne t’en fais pas pour lui me répondit mon fils

- je sais qu’il a une tête très dure et c’est d’ailleurs pour ça que vous ne vous attendez pas tellement, je suis trop inquiète pour lui Raham, à cet âge-là il devrait déjà songer à se marier, mais non il reste campé sur une fille

- ça va aller maman tu verras euh, ne t’inquiète pas tout ira parfaitement bien pour lui

- il a le comportement de ton père tu sais, lui a la tête dure dis-je en riant

Je regardais Raham qui ne fit sortir aucun mot de sa bouche mais me regarda sans aucune expression, je savais ce qu’il pouvait penser et il avait raison.

- je suis désolé, euh va prendre une douche et après on pourra passer à table

- d’accord me répondit-il simplement

Kuza Abalov

Ma mère et moi, nous étions à la cuisine en train de faire le repas du soir, personne d’entre nous deux ne parlait et ça ne me dérangeais pas plus que ça, maman était une femme très calme et je pense avoir copié cela chez elle, elle n’haussait jamais la voix même quand elle était en colère elle avait tellement de qualité.

- ma chérie me dit maman

- oui maman lui répond dis-je

- ton père et moi avons parlé d’un sujet qui te concerne, je suis désolé Kuza

- désolé maman ? Mais pourquoi est-ce que tu t’excuses ?

- tout simplement parce que c’est bien d’avoir le choix, surtout quand cela concerne ta vie, là on t’a enlevé le droit de décider avec qui tu veux être et pour cela je m’excuse

- non maman, il n’y a rien de tel, tu sais maman je ne suis pas non plus le genre de femme à plaire aux hommes, il n’y a jamais personne qui se soit intéressé à moi ou si c’est le cas je n’en suis pas au courant, je pense que la décision de papa est bonne, je ferai comme il me dira, je vous fais confiance dis-je en souriant

- je sais que tu ne veux pas nous blesser, mais si tu ne veux pas tu peux nous le dire peu importe si cela nous attriste Kuza, il s’agit de ta vie, de toute une vie

- maman toi aussi tu t’es marié de cette façon et tout s’est très bien passé

- moi je suis tombé sur un mari exceptionnel c’est pourquoi tout s’est très bien passé

- alors vous me trouverez un bon garçon, tout comme papa

- d’accord Kuza dit ma mère

- ne t’inquiète pas maman je suis sûre que tout ira bien tu verras

- oui je l’espère

Le lendemain, maman et moi nous allions faire des courses dans un super marché de la place, j’étais en train de chercher des légumes frais lorsque je vis une femme s’écrouler sur le sol, je me précipitais vers elle et lui tint la tête tout en lui tapant doucement les joues, elle ne se réveilla pas, les personnes autour m’aidèrent à la transporter dans un taxi avant que ce dernier ne nous conduise à l’hôpital, arrivé à l’hôpital, elle fut prise en charge. Je restais là à attendre et je reçu l’appel de ma mère qui ne savait certainement pas où j’étais.

- maman, je suis désolé dis-je en répondant

- mais Kuza où est-ce que tu es ? Je te croyais en train d’acheter des légumes à ma grande surprise tu n’y es pas ma puce

- je suis à l’hôpital !

- quoi mais que fais-tu à l’hôpital ma chérie, tu as eu un problème ?

- mais non maman, euh au supermarché il y’a eu une dame qui s’est évanouie alors je l’ai accompagné à l’hôpital

- oh mon Dieu et est-ce qu’elle va bien maintenant ?

- je n’en sais rien pour l’instant je suis en train d’attendre pour avoir de ses nouvelles, je vais attendre de voir si elle va bien ou que sa famille arrive avant que je ne rentre, j’espère que je peux maman

- oui bien sur ma chérie ne t’en fais pas, tu fais ce qui est bien, soit prudente sur la route au revoir

- au revoir

Je raccrochais et restais assise en attendant que l’on vienne me donner des nouvelles de la dame.

- vous êtes la personne qui est venu avec la dame

- oh oui oui c’est moi est-ce qu’elle va bien demandais-je à l’infirmière

- oui elle va bien, elle nous a donné un numéro à qui nous donnons informer qu’elle est ici et désire vous voir

- d’accord très bien allons-y

- bien !

Nous nous dirigeons vers la chambre où se trouvait la dame et j’y pénétrais.

- bonjour madame, comment est-ce que vous vous sentez maintenant dis-je en allant vers elle

- ma fille, mon Dieu merci, merci mille fois de m’avoir aidé, soit béni !

- amen ! euh je dois à présent rentrer chez moi, j’espère que vous prendrez soin de vous madame

- oh déjà au moins dis-moi comment est-ce que tu t’appelles

- Kuza

- je suis vraiment ravie de te connaitre Kuza

- de même madame !

- je ne vais pas plus te retenir, tu peux à présent t’en aller, fait attention en rentrant

- d’accord au revoir, et merci

Elle me sourit simplement et je décidais de m’en aller, lorsque je me retournais pour m’en aller je tombais nez à nez avec un jeune homme, très grand de taille, il se dégageait un truc très fort de lui que je ne saurai expliquer.

- bonjour me dit-il de façon respectueuse

- bonjour répond dis-je

- Raham c’est toi qu’ils ont finalement eu

- oui maman dit le monsieur en me dépassant

- ma fille, vient, ne t’en vas pas sans que je ne te présente mon fils, lui c’est Raham, et Raham elle c’est Kuza, c’est elle qui m’a transporté jusqu’ici

- oh merci infiniment, mademoiselle

- je vous en prie ce n’est rien, euh je vais m’en aller maintenant, au revoir monsieur, madame dis-je avant de m’en aller

Je sortis et prit un taxi pour la maison.

A suivre….