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Cela faisait dix ans que j'étais l'épouse d' Hugo Larson, moi, Juliette, la violoniste qu'il avait tirée des rues de Lyon. Notre amour, jadis éternel, n' était plus qu' un souvenir lointain, balayé par la neige et le regard glacial de mon mari. À genoux devant lui, j' ai vu mon monde s' effondrer tandis qu' il menaçait de débrancher le respirateur de mon frère Léo, ma seule raison de survivre. Accusée à tort de la disparition de sa nouvelle muse, Ella, j'ai tout avoué, le cœur brisé. Mais la spirale de l'horreur ne faisait que commencer : j'ai perdu notre enfant dans la neige, puis ma dignité, contrainte de m'excuser et d'être humiliée publiquement. Le coup le plus dur fut quand, après une violente agression de la part d'Ella qui m'a poussée dans les escaliers, Hugo, le mari qui m'avait tant aimée, a détaché sa ceinture et m'a battue. Les cicatrices sur mes mains et mon corps n'étaient rien comparées à la douleur de mon âme. Le jour où Ella a débranché Léo, sous les yeux d'Hugo qui m'avait interdit d'intervenir, mon cœur est mort avec lui. Comment pouvais-je être si aveugle ? Comment l'homme que j'aimais s'était-il transformé en ce monstre ? J' ai compris qu' il ne restait rien de cette Juliette d' autrefois ; alors j'ai effacé mon identité, pris les cendres de Léo et mon violon brisé, pour m'enfuir vers une nouvelle vie, laissant Paris et mon passé derrière moi à jamais.