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La lumière blanche de la salle d'examen brillait comme le soleil sur mon ventre encore plat, portant la promesse de trois vies. « Triplés ! » s'est exclamé Marc, mon mari, son rire emplissant la pièce, scellant notre bonheur parfait. Mais en rentrant, ma belle-fille de dix ans, Léa, courut vers nous, son visage d'ange se tordant en un sourire figé. Puis, la voix glaciale, pleine de venin, a sifflé directement dans mon esprit : « Salope. J'espère que tu vas tomber dans les escaliers. J'espère que tu vas mourir. » J'ai reculé, choquée, le monde tourbillonnant, car j'avais entendu ses pensées, claires comme du cristal et noires comme le goudron. « Trois bâtards pour voler mon héritage ? Pour voler mon père ? Non. Jamais. Je vais les tuer. Je vais te tuer, toi d'abord. Tu vas mourir, comme la dernière fois. » Les mots « la dernière fois » ont déverrouillé un torrent d'images. Une autre vie, un autre moi, où la même Léa, sourire angélique, m'offrait un mille-feuille empoisonné. La douleur atroce, le sang, mes cris, et son regard de satisfaction froide alors que je mourrais, emportant mes jumeaux. Je suis revenue à la réalité, le souffle court, confrontée au visage innocent de Léa qui me fixait avec un défi brûlant dans ses yeux, se souvenant aussi. Cette fois, je ne serais pas la victime ; cette fois, je protégerais mes enfants.