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Piégée dans Son Roman : Le Prix de 60% d'Affection
Le jour de mon mariage avec Kyle, après cinq ans passés dans ce roman à tenter de gagner son cœur, le système m'a froidement annoncé que son niveau d'affection n'était que de 60%. Mon cœur s'est brisé, mais le pire était à venir : j'ai découvert que son poignet portait le tatouage de "La Lyre", le surnom de son amour d'enfance, Cécilia, et qu'il chérissait encore ses mots doux. Les signes de son infidélité ont commencé à s'accumuler, de ses repas préparés à mes détestations (mais aux préférences de Cécilia) jusqu'à cette scène insoutenable où, sous la table du dîner de famille, je l'ai vu écarter la jambe de Cécilia d'un geste coupable, alors que sa mère me considérait ouvertement comme une simple "matrice" jetable. Le système, cette voix sans âme qui guide mon existence forcée, a fini par me révéler que ma "grossesse" n'était qu'une illusion éphémère et que j'étais vouée à être effacée, une intrusa inadaptée dans ce monde qui n'était pas le mien. Désespérée, j'ai tenté de négocier une dernière chance, mais le système m'a rejetée, me poussant à une fin tragique – une chute dans la Seine – qui a dissous mon âme. Or, ce que j'ignorais, c'est que Kyle portait lui aussi un secret : il était également un "hôte" du système, sa mission étant de conquérir Cécilia. Mais le destin, ou peut-être une erreur de calcul cosmique, l'avait fait tomber amoureux de moi, un simple PNJ. Mon suicide, un acte désespéré, a paradoxalement accompli sa mission, et comme récompense suprême, il a demandé ma "résurrection" dans notre monde réel, me ramenant à la vie auprès de son corps brisé par la maladie. De retour dans la réalité, je me suis retrouvée à naviguer entre les fantômes de mon passé romanesque et le présent incertain, tentant de comprendre la nature de nos liens, de le protéger dans sa propre lutte contre la mort, réalisant enfin que l'amour qu'il me portait dans ce monde était pur et sincère avant de découvrir, des années après sa mort, que tout n'avait été qu'une simulation, et que j'étais à nouveau une simple figurine dans un jeu dont les règles m'ont toujours échappé.