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La douleur aiguë a déchiré mon bas-ventre, me réveillant brutalement. Le plafond blanc et stérile de l'hôpital de Marseille m'était une vision sinistre, trop familière. L'infirmière, son visage flou, a murmuré : « Vous avez failli faire une fausse couche. » Ces mots ont figé l'horreur en moi : ce n'était pas un cauchemar, mais un souvenir. Le souvenir de ma vie antérieure, celle où, à cette même date, j'avais perdu ma fille et ma propre vie sur cette table d'opération. Mon « cher » mari, Vincent, et sa famille, les Vasseur, avaient refusé de payer la césarienne d'urgence. « Une fille, à quoi bon dépenser autant ? Cet argent DOIT servir à rembourser les dettes de Lucas ! » La voix cruelle de ma belle-mère résonnait encore. Vincent était resté silencieux, son silence, leur glaçant consentement. Ils attendaient ma mort pour hériter de mon domaine viticole. J'étais morte, abandonnée, me demandant pourquoi tant de cruauté, pourquoi cette trahison de la part de ceux que j'aimais. Mais en ouvrant les yeux, face au calendrier affichant le 21 décembre, j'ai compris. J'étais de retour, juste à temps. Cette fois, je ne les laisserai pas gagner. Cette fois, je protégerai ma fille et l'héritage de mes parents. Leurs dettes ? Leur argent ? Ils allaient découvrir la vraie signification de la faillite. Et je n'avais pas l'intention d'attendre qu'ils me détruisent encore.