/0/25167/coverbig.jpg?v=a6893884e0898a170e76c324aee2870d)
La sonnette a retenti, stridente, dans notre petit appartement de Vénissieux, un quotidien fait de bière bon marché et de tablier de ménagère. J'étais Élodie, une fille ordinaire dont l'horizon se limitait aux murs décrépis de notre salon. Puis, un couple en costume coûteux s'est présenté à ma porte, clamant que j'étais leur fille, une erreur de maternité vieille de dix-huit ans. Ils étaient les de Martel, la légendaire dynastie de la soie lyonnaise, me promettant une vie sans soucis, loin de "tout ça". Mon sang s'est glacé : j'ai vu la pitié calculée dans leurs yeux et le soulagement cupide sur le visage de ma mère, qui venait de me vendre pour une grosse liasse de billets. Ce n'était pas un conte de fées, mais un piège doré, où l'on voulait m'enfermer et me briser pour assurer la succession de leur "vraie" fille, Chloé. Comment pouvais-je être l'héritière d'une fortune et en même temps un pion sacrificiel honteux ? Une colère froide a remplacé le choc initial, face à l'injustice de cette manipulation et la trahison la plus intime. Très bien, j'allais jouer leur jeu, devenir la fille frivole qu'ils attendaient, mais chaque nuit, je mènerais ma propre guerre secrète, étudiant sans relâche et apprenant à me battre, car ma vengeance serait leur public et retentissant effondrement.