– La famille se porte à merveille. Dis-moi, es-tu déjà prête ?
– Oui, mon amour. Tu viendras me chercher, c'est ça ?
– Je suis même déjà devant ton portail.
– Tu es sérieux ? Ou bien est-ce encore l'un de tes jeux?
– Mon amour, je suis dehors et je t'attends. Ou bien je pars ? Peut-être ne veux-tu pas que je te dépose.
– Non, ne te fâche pas, mon amour. Je suis déjà prête et j'arrive tout de suite, d'accord ?
– D'accord, je t'attends.
Avec hâte, Sandy se hâta de rejoindre Bobby. Elle parvint enfin au portail où, effectivement, Bobby l'attendait avec sa moto. Sans plus tarder, elle s'installa sur le véhicule et ils s'engagèrent sur la route.
Après quelques minutes passées à parcourir le trajet, ils arrivèrent enfin devant l'édifice abritant l'entreprise où Sandy exerçait son activité professionnelle. Sandy descendit de la moto et décida de solliciter une faveur auprès de Bobby.
– Mon chéri, je veux te demander quelque chose avant que tu partes.
– Oui, mon amour, je suis suspendu à tes lèvres.
– Pourquoi, lorsque tu es venu à la maison, as-tu décidé de rester au portail alors que tu pouvais entrer dans la maison ?
– Ma chérie, je ne veux pas de problèmes avec ton père. Tu dois me comprendre.
– Comment te comprendre, alors que que tu le veuilles ou non, tu finiras par le rencontrer ? Et puis, mon père n'est pas un lion prêt à te dévorer.
– Ma chérie, tu ne peux pas comprendre. Nous sommes ensemble depuis cinq mois déjà. J'ai pris mon temps pour bien étudier ton père et faire des recherches sur lui.
– Et qu'ont révélé tes enquêtes ?
– Dans tous les cas, ton père n'est pas un homme simple, et tout le monde le craint. Je dois donc faire attention. Tu ne te demandes pas pourquoi les jeunes hommes du quartier n'approchent pas votre maison ? Alors qu'il y a une déesse dans cette maison, c'est-à-dire toi, Sandy ? C'est parce qu'ils ont peur de ton père.
– Arrête avec ça, c'est moi qui t'ai dit que les jeunes hommes du quartier ne tournent pas autour de la maison ? Tu penses que tout le monde est peureux comme toi ? C'est moi-même qui les évite, car je n'apprécie pas vraiment les relations de voisinage. Tu as vraiment de la chance que j'aie accepté ta demande et que nous soyons encore ensemble depuis cinq mois.
– Je sais que je suis chanceux, et je prie Dieu pour que tu te donnes entièrement à moi. Je ne sais pas pourquoi tu continues toujours à mettre des barrières entre nous.
– Que veux-tu dire par là, mon chéri ?
– Tu sais très bien de quoi je parle. Cela fait déjà cinq mois que nous sommes ensemble et tu ne veux toujours pas te livrer complètement.
– Me livrer complètement comment ? Je ne te comprends pas, mon chéri.
– Je veux que tu me donnes ma part au moins une fois, que je puisse en profiter. On dirait que ce n'est pas pour moi, toutes ces choses que tu as. Car tu refuses et même quand j'y arrive difficilement, je peux à peine les toucher.
– Mon amour, tu sais très bien que tu es le seul propriétaire de toutes les choses que le bon Dieu m'a données. Mes fesses, mes seins, mes lèvres, tout mon être t'appartient. Mais s'il te plaît, cinq mois ne sont pas si longs. Au moins, je te laisse goûter à mes lèvres, ces lèvres que tu aimes tant. C'est déjà quelque chose. Nous attendons notre nuit de noces pour le reste. Je les garderai précieusement pour toi. Tu seras celui qui les découvrira, je te le promets.
– D'accord, d'accord, j'ai compris. Tu ne cesses de me flatter à chaque fois que j'aborde ce sujet. Ce jour-là, je serai l'homme le plus heureux.
– Oui, bien sûr. Bon, mon amour, je dois rentrer à l'intérieur. J'ai beaucoup de travail aujourd'hui.
– D'accord, moi aussi, je suis même en retard. Mais ce n'est pas grave, en tant que mon propre patron, je n'ai pas à m'inquiéter. Comment va Daley, ton petit frère ?
– Il se porte très bien, merci beaucoup, mon amour. Bonne journée à toi.
– Merci beaucoup, ma fleur. Bonne journée à toi aussi. Je t'aime.
– Je t'aime aussi très fort, mon chéri.
– N'as-tu pas oublié quelque chose, ma fleur ?
– Oh excuse-moi, je pensais déjà l'avoir fait.
Sandy déposa un baiser sur les lèvres de Bobby avant de pénétrer dans l'enceinte de l'entreprise. Bobby, quant à lui, prit la route pour se rendre à son lieu de travail.
Tout au long de la journée, Bobby et Sandy s'échangèrent des appels téléphoniques.
Une fois rentrée chez elle, Sandy s'attela à la cuisine tandis que son père regagna la maison après sa journée de travail. Il déposa son sac, se changea puis s'installa dans le salon pour suivre les actualités à la télévision. Concentré sur les nouvelles, il écoutait attentivement lorsque Sandy vint l'informer que la table était prête.
– D'accord, ma fille. Dis-moi, est-ce que tu as encore quelque chose sur le feu ?
– Non, papa. Veux-tu que je fasse quelque chose pour toi ? Un peu d'eau chaude peut-être ?
– Non, ma chérie, c'est bon. Je veux te parler, c'est pour ça que je t'ai demandé ça.
– Ah, d'accord, papa. Je t'écoute alors.
– Viens t'asseoir à côté de moi, ma fille.
Sandy s'approcha et s'assit à côté de son père, qui prit la parole.
– Ma fille, je sais que tu es maintenant une adulte. Tu avais 20 ans quand ta mère est décédée. Maintenant, tu en as 25, une jeune femme, je dirais. Ce n'est pas parce qu'à ton âge tu sais déjà distinguer le bien du mal que je vais me taire. Aujourd'hui, j'ai remarqué que tu étais avec un homme. Qui est-ce ? Est-ce ton petit ami ? Ou l'un de tes collègues ?
– Papa, c'est mon petit ami et il s'appelle Bobby.
– Bobby comment ?
– Bobby Alasanne, papa.
– Et que fait-il dans la vie ? Travaille-t-il dans la même entreprise que toi ?
– Non, papa, il a sa propre agence de publicité où il travaille.
– Donc, si je comprends bien, il est le directeur général de cette agence ?
– Oui, papa.
– As-tu déjà visité son entreprise ?
– Oui, papa, plusieurs fois même.
– D'accord, vous êtes ensemble depuis combien de temps ?
– Cela fait cinq mois, papa. Je voulais te le dire, mais je voulais être sûre de notre relation avant de te l'annoncer.
– Très bien, j'espère qu'il te prend au sérieux. Parce que son attitude d'aujourd'hui n'est pas bonne. S'il est vraiment sérieux et qu'il souhaite t'épouser, il ne devrait pas rester au portail.
– Papa, il est vraiment sérieux et je me sens très bien avec lui. Il n'est pas entré dans la maison parce que nous étions en retard et il devait me déposer avant de partir au travail.
– D'accord, je comprends. Mais renseigne-toi bien sur lui avant de t'engager complètement dans cette relation. Tu sais que je n'aime pas voir ton frère et toi souffrir.
– C'est compris, papa. Je prends en compte tes précieux conseils.
– Maintenant, passons à table. Où est ton frère ?