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COINCÉ AVEC MON ENNEMI JURÉ

COINCÉ AVEC MON ENNEMI JURÉ

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Résumé

Table des matières

L'interdit ne choisit point l'endroit où il vient se pointer... Elle essaye toujours d'éblouir son public, là-bas, elle peut jouer, s'échapper de son quotidien, se venger de la vie. Car malheureusement, tout s'est dégradé quelques années auparavant. Un drame qui lui a laissé des séquelles physiques, mais aussi psychologiques, même si elle tente de se reconstruire malgré tout. Elle n'est plus celle qui rigolait constamment. Elle est devenue quelqu'un d'autre: une personne froide, méfiante, distante. Un soir, alors qu'elle se laissait aller après une routine, les choses ne se passent pas du tout comme prévu. Mais ce qu'elle avait encore moins imaginé, c'était le revoir après avoir accepté l'invitation de sa cousine pour des vacances en Irlande. Comment vont-ils tous deux réagir en se revoyant ? Qu'en adviendra-t-il de leurs relations ? Venez découvrir « COINCÉ AVEC MON ENNEMI JURÉ ».

Chapitre 1 PROLOGUE

Kalys

Une boule de la taille de mon poing se loge dans ma gorge lorsque je m'observe dans mon miroir sur pied. Il m'est impossible de rester insensible. Ce que le reflet me renvoie me répugne. M'effraie.

Du bout des doigts, je caresse lentement ma peau meurtrie et l'examine avec minutie en essayant tant bien que mal de ne pas hurler. Depuis quelques mois, je m'échine à garder mon sang-froid, mais c'est dur. Trop dur! Ce que je vis est pire qu'un cauchemar. C'est un véritable calvaire!

Je clos mes paupières, expire l'air contenu dans mes poumons et relâche tout doucement mon souffle afin de réguler mon rythme cardiaque. Malheureusement, cette méthode ne fonctionne pas, je me sens toujours à fleur de peau.

Il y a peu, j'avais une vie normale comme toutes les personnes de mon âge. Seulement ça, c'était avant qu'on me détruise.

Comment ai-je pu être aussi naïve ?

Je rouvre les yeux et essuie mes pommettes mouillées avant d'enfiler une robe noire pailletée que ma mère m'a offerte il y a quelques jours. Elle est resplendissante, elle scintille. Pas comme moi. Non, moi, je ne brille plus, je me suis éteinte lorsque mon corps s'est mis à brûler. Ma vie est foutue, c'est ce que je me répète régulièrement. Pourtant... Je n'ai que seize ans.

Assise sur un tabouret, j'enfile des bottines et me lève au moment même où on frappe à la porte.

- Ma puce, c'est moi. Je peux entrer?

Je réprime un soupir avant de répondre :

- Oui. Maman. Je suis prête.

Alors qu'elle fait un pas dans ma chambre, je glisse mes doigts dans ma longue chevelure brune afin d'y remettre un peu d'ordre. Elle me contemple de haut en bas, les lèvres pincées.

- Tu es sublime.

Même si je suis persuadée du contraire, je préfère me taire afin de ne pas la rendre encore plus triste qu'elle ne l'est déjà.

Elle avance vers moi tandis que je reste plantée comme un piquet. Je la laisse m'éteindre. Ses bras enroulés autour de mon cou, elle me chuchote à l'oreille qu'elle m'aime. J'aimerais lui dire la même chose. Malheureusement. ce sont les larmes qui parlent pour moi.

- Je déteste te voir dans cet état, me souffle-t-elle en me libérant.

Ses pupilles sont inondées de larmes. Ça me fend le cœur encore davantage.

- Tout ira bien désormais, ajoute-t-elle, la paume de sa main posée sur mon épaule. Je te le promets

Sur ce, elle dépose un baiser sur mon front avant de quitter ma chambre.

Que serais-je sans toi, Maman? Je me le demande.

Une fois remise de mes émotions, je la rejoins dans le salon. Je me force à lui sourire en enfilant mon manteau, et c'est avec de grands sacs dans chaque main, remplis de cadeaux, que nous affrontons le froid hivernal pour aller fêter Noël chez ma tante et mon oncle.

À peine le seuil de leur demeure franchi, ma cousine Mélanie m'embarque dans sa chambre, ne me laissant même pas le temps de saluer ses parents. Elle m'ordonne de m'asseoir sur son lit sans plus attendre. Je fronce les sourcils.

Qu'est-ce qu'elle mijote?

- Il faut que je te montre quelque chose, s'extasie-t-elle en se plantant devant son bureau. Je suis certaine que tu vas kiffer.

Intriguée, je la toise d'un air suspicieux en retirant mon manteau alors qu'elle trifouille dans son PC.

- Regarde bien, s'exclame-t-elle en venant s'asseoir à mes côtés. J'ai trouvé un truc qui déchire.

Elle me sourit tout en passant un bras autour de mes épaules.

OK... Voyons ça...

Tête l'une contre l'autre, nous rivons notre regard sur l'écran. Sur le clip de I'm a Slave 4 U de Britney Spears, j'aperçois une femme à la chevelure rouge coupée au carré qui se trémousse avec sensualité sur une chaise. Elle est vêtue de lingerie noire et d'un chapeau haut de forme. Je souris, je comprends rapidement pourquoi Mélanie me montre ça. Elle sait que j'adore danser. Toutefois, depuis ce qui m'est arrivé, je n'ai plus le goût à rien.

Non, plus rien ne m'intéresse si ce n'est m'enfermer dans ma bulle pour pleurer toutes les larmes de mon corps.

- C'était pas mal, hein? me lance-t-elle une fois la vidéo terminée.

Je lui réponds par un haussement d'épaules.

- Je t'imagine bien danser comme ça un jour, dans un cabaret, m'annonce-t-elle en se levant.

J'écarquille les yeux. Elle déconne ?

- Pourquoidans un cabaret ? Je ne pense pas que...

- Parce que tu m'en avais parlé une fois, et je sais que tu ferais fantasmer tous les mecs, me coupe-t-

Comment pourrais-je être sexy avec toutes ces marques?

Furieuse, je la fusille du regard avant de déguerpir à toute vitesse de sa chambre. Alors que je me dirige vers le salon, je l'entends m'appeler. Je l'ignore, bien trop consciente que je pourrais m'embrouiller avec elle. J'adore Mélanie, je la considère comme une sœur. Depuis que nous sommes gamines, nous sommes soudées comme les doigts de la main. Malheureusement, je ne suis plus celle qui rigolait constamment avec elle. Je suis devenue quelqu'un d'autre : une personne froide, méfiante, distante.

Sans un regard pour mes proches, je m'affale sur le canapé en croisant les bras sous ma poitrine. J'ai envie de pleurer, de démolir tout ce qui se trouve devant moi. Cependant, même si ça me démange, je fais mon possible pour garder mon sang-froid. Je ne voudrais pas qu'on me prenne pour une folle.

Mélanie débarque, regarde autour d'elle et s'installe à côté de moi en soupirant. Lorsque je jette un œil vers elle, je remarque que son visage est empreint d'une infinie tristesse. Elle voudrait me consoler, je le vois dans ses yeux. Mais têtue comme je suis, je ne lui en donne pas l'autorisation. Je l'ignore encore, en faisant semblant de m'intéresser à ce qui se passe à la télé.

Quelques minutes plus tard, alors que ma mère aide ma tante en cuisine, je ferme les yeux, recroquevillée comme une crevette sur le canapé, et je tente de faire le vide dans ma tête. Sauf que je suis perturbée par les images de la vidéo de tout à l'heure. Je m'imagine à la place de cette danseuse.

En réalité, je m'y vois bien, ça me fait même sourire.

Un sentiment de culpabilité m'envahit tout à coup. Je regrette finalement ma réaction face à Mélanie Et puis à dire vrai, j'adore le cabaret.

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Mis à jour : Chapitre 43 ÉPILOGUE   06-25 18:16
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